Le 15 décembre 2020, Delphine Jubillar, infirmière de 37 ans résidant à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, disparaît mystérieusement au cours de la nuit. Depuis, aucune trace tangible de son passage n’a été retrouvée. Son mari, Cédric Jubillar, principal suspect dans cette affaire médiatisée, nie toute implication. Il sera jugé en septembre 2025 devant la cour d'assises du Tarn.
Des confidences troublantes : une témoin raconte
Le 9 juillet 2025, La Dépêche du Midi publie une interview percutante d'une femme affirmant avoir entretenu une relation intime avec Cédric Jubillar. Cette trentenaire, qui aurait commencé à fréquenter le suspect en 2021, affirme avoir reçu des aveux directs concernant la disparition de Delphine. Le Parisien confirme ces déclarations en lui consacrant également un long entretien.
Selon cette témoin, les aveux auraient eu lieu au parloir, alors que Cédric Jubillar était en détention provisoire. Il lui aurait décrit avec précision la manière dont il aurait étouffé son épouse. « Il a mimé le geste sur moi. Il a placé sa main sur mon front et m’a fait une clé de bras avec son autre bras. Il m’a ensuite serré la gorge si fort que j’ai éprouvé une douleur sur l’avant-bras », raconte-t-elle, visiblement encore marquée par cette reconstitution glaçante.
Le lieu supposé de la dissimulation du corps de Delphine
Au fil de leurs échanges, l’homme aurait livré d’autres informations capitales. Selon la témoin, Cédric aurait avoué avoir enterré le corps de Delphine sur une exploitation agricole, située au sud d’Albi, près d’un chantier sur lequel il avait travaillé.
Élément | Informations révélées |
---|---|
Lieu présumé | Exploitation agricole au sud d’Albi |
Outil utilisé | Pioche |
Fréquentation de la route à proximité | Environ 20 véhicules par jour |
Le mobile évoqué : tensions familiales et besoin de domination
La témoin évoque également les motivations possibles derrière ce crime présumé. Elle mentionne les tensions récurrentes entre le couple, notamment autour de la maison et de la garde des enfants. Toutefois, elle va plus loin en suggérant une dimension psychologique et comportementale inquiétante : « Il a besoin d’être dans un rapport de domination. Je l’ai senti lorsqu’il m’a plusieurs fois saisi le cou. »
Elle rapporte même un échange glaçant. Lorsqu’elle lui aurait demandé s’il serait capable de la tuer, il lui aurait répondu : « Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois. Mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre. »
La défense de Cédric Jubillar rejette les accusations
La défense de Cédric Jubillar dément fermement ces nouvelles allégations. Maître Alexandre Martin, avocat du principal suspect, a déclaré sur RTL : « Cette version nous surprend. Cédric a toujours nié toute implication dans la disparition de son épouse. »
Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, les avocats remettent en cause la crédibilité de cette femme, qualifiée de « témoin au profil sulfureux », autorisée à rendre visite à Cédric depuis 2023. Ils considèrent qu’il s’agit là d’une stratégie orchestrée par l’accusation pour orienter l'opinion publique, qualifiant l’affaire de « coup monté ».
Une affaire toujours sans corps, mais des témoignages qui s’accumulent
Le corps de Delphine Jubillar n’a jamais été retrouvé, un élément crucial qui freine l’enquête et entretient le doute. Cependant, les témoignages comme celui-ci, s’ils sont avérés, pourraient considérablement influencer le verdict du procès prévu pour septembre 2025.
Malgré ces révélations choquantes, la présomption d'innocence reste de mise. Cédric Jubillar n’a, à ce jour, pas été condamné et l’instruction suit son cours. Ce nouveau témoignage, bien que troublant, devra être examiné dans les règles strictes de la procédure pénale.
Vers un tournant décisif dans l'affaire Jubillar ?
Avec ce rebondissement spectaculaire, l’affaire Jubillar continue de captiver l’opinion publique. Les révélations de cette présumée compagne viennent troubler davantage une affaire déjà complexe et très médiatisée. L’enjeu du procès à venir est désormais double : faire éclater la vérité tout en respectant les droits de la défense. Le mois de septembre 2025 s’annonce crucial pour lever, peut-être, le voile sur l’une des disparitions les plus énigmatiques de ces dernières années.
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