Le 14 juillet 2025, Lamine Yamal, jeune prodige du FC Barcelone, a célébré son 18e anniversaire dans un cadre privé. L'événement a toutefois suscité une vive polémique, notamment en raison de la présence de personnes atteintes de nanisme engagées pour l'occasion. L’utilisation de leur image dans un contexte festif a été jugée choquante par une partie de l'opinion publique et par plusieurs associations représentatives.

La réaction de Violette Viannay : une prise de parole engagée

Présidente de l’Association des Personnes de Petite Taille, Violette Viannay a exprimé son indignation lors d’un entretien accordé à C Carré TV. Selon elle, la démarche de Lamine Yamal s’inscrit dans une logique de stigmatisation et de folklorisation des personnes de petite taille.

Elle déclare notamment : « Il faut rappeler que le nanisme n’est pas une maladie, mais une condition qui peut s’accompagner de handicaps reconnus. Mobiliser ces personnes uniquement pour leur apparence physique dans un cadre privé non artistique est problématique. »

Des représentations culturelles jugées offensantes

Violette Viannay critique par ailleurs certains éléments de la pop culture qui, selon elle, contribuent à la marginalisation des personnes atteintes de nanisme. Elle cite notamment l’émission Fort Boyard et des films comme Projet X, qui essentialisent la condition des personnes concernées.

« Ce type de représentation ne serait jamais accepté pour d'autres formes de handicaps », déplore-t-elle.

Un traitement médiatique critiqué

La dirigeante associative pointe également du doigt les médias : « Les titres racoleurs comme 'il a loué des nains' participent à la déshumanisation des personnes concernées. Le vocabulaire employé est inacceptable. »

Réponse de certains participants : une autre réalité

Face à cette polémique, plusieurs personnes ayant participé à l’événement ont tenu à s’exprimer publiquement. L’un des intervenants interrogé sur la radio Rac1 affirme : « Nous avons choisi ce métier librement. Il s’agit d’un travail artistique que nous exerçons avec fierté. »

Un autre participant a publié un communiqué dans lequel il défend fermement leur choix : « Nous avons été traités avec respect. Le combat pour les droits des personnes handicapées ne doit pas être mené au détriment de notre voix. »

Tableau comparatif des positions

Le point de vue du joueur et de sa famille

Lamine Yamal, interrogé par le journal Sport, s’est montré serein : « Quand je ne suis pas à l'entraînement, je profite simplement de la vie. »

De son côté, son père a fermement défendu son fils : « S’il avait fait quelque chose de mal, je serais le premier à lui faire des reproches. Mais ici, il n’a rien fait de répréhensible. »

Une affaire révélatrice de tensions sociales plus profondes

Au-delà de l’événement lui-même, cette affaire révèle une fracture dans la perception de la diversité et de la dignité des personnes handicapées. La tension entre inclusion, représentativité et liberté individuelle demeure vive dans la société contemporaine.

Vers une meilleure représentation ?

Cette polémique pose une question essentielle : comment garantir une représentation équitable des personnes en situation de handicap sans tomber dans l'exploitation ou la victimisation ? Les positions divergentes montrent la nécessité d’un dialogue plus inclusif, reposant sur l’écoute active de toutes les parties concernées.

Il appartient désormais à la société civile, aux médias et aux institutions sportives de réfléchir aux standards éthiques encadrant la participation de personnes handicapées dans des contextes festifs ou médiatiques.