Figure emblématique du paysage audiovisuel français, Antoine de Caunes livre une déclaration d’amour touchante à la Normandie, sa région de cœur. L’animateur et producteur revient sur ses souvenirs d’enfance à Trouville-sur-Mer, et explique pourquoi il se sent davantage Trouvillais que Parisien.
Une maison chargée de souvenirs à Trouville-sur-Mer
Depuis les années 1990, Antoine de Caunes est le propriétaire d'une maison en briques roses du XIXe siècle, située sur la route menant à Honfleur, à Trouville-sur-Mer. Un lieu empreint de nostalgie où il aime se ressourcer. Longtemps associé à la frénésie parisienne, l’ancien animateur de « Nulle Part Ailleurs » confie aujourd’hui son attachement indéfectible à cette commune de la Côte Fleurie.
« J’y ai grandi à l’époque où ma mère louait une maison de pêcheurs pour les vacances, d’avril à septembre. Un monsieur merveilleux, que j’avais adopté comme grand-père, m’y a initié à tant de plaisirs simples : la pêche aux crevettes, les balades jusqu’à Honfleur, les guinguettes où l’on buvait du cidre... Ce sont des moments fondateurs », raconte-t-il avec émotion.
L’influence déterminante d’un "grand-père de cœur"
Antoine de Caunes évoque la figure marquante d’un vieil homme local qui a profondément influencé sa perception de la Normandie. Ne connaissant pas ses grands-pères biologiques, il s’est attaché à ce personnage bienveillant qui incarnait pour lui la sagesse, la liberté et la transmission. Cette relation, simple mais essentielle, a ancré dans son esprit l’idée que la Normandie était une terre de bonheur et d’authenticité.
Ce lien fort l’a poussé à s’y établir partiellement dès qu’il en a eu la possibilité, faisant de Trouville bien plus qu’un simple lieu de villégiature : un véritable ancrage identitaire. « Alors oui, je me sens plus Trouvillais que Parisien », affirme-t-il sans détour.
Un enracinement affectif et culturel
Au fil des années, Antoine de Caunes a tissé une relation intime avec cette région. Loin de l’image idéalisée d’une résidence secondaire, sa maison à Trouville est pour lui un foyer, un cocon où il cultive sa passion pour la nature, l’histoire locale et la convivialité.
Sa maison, véritable havre de paix, reflète son goût pour l’ancien et le caractère. Les briques roses, typiques de l’architecture locale du XIXe siècle, témoignent de son attachement à l’esthétique patrimoniale. Il y reçoit régulièrement famille et amis, dans une atmosphère simple et chaleureuse.
Un producteur toujours actif et engagé à 71 ans
À 71 ans, Antoine de Caunes n’a rien perdu de sa verve ni de sa créativité. Toujours aussi facétieux, il multiplie les projets, notamment en tant que conseiller éditorial du magazine trimestriel Vieux. Une publication originale qui s’intéresse à l’expérience, à la maturité et aux nouvelles formes d’expression liées à l’âge.
À l’occasion du premier anniversaire de ce magazine, il annonce un numéro consacré au corps, avec des interviews exclusives de personnalités telles que José Garcia, Franck Dubosc ou encore Agnès Jaoui.
Année | Événement |
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1976 | Naissance d'Emma, sa fille avec Gaëlle Royer |
1987 | Naissance de Louis, son fils avec Agnès Léglise |
2008 | Naissance de Jules, son fils avec Daphné Roulier |
2023 | Lancement du magazine Vieux |
La jeunesse comme état d’esprit
Interrogé sur sa vision du vieillissement, Antoine de Caunes affirme : « Ce n’est pas une question d’âge. Certains sont vieux très tôt, d’autres restent jeunes jusqu’au bout ». Cette déclaration résonne comme un manifeste pour une vie menée avec curiosité et enthousiasme, deux qualités qu’il s’efforce de préserver.
Il cite avec humour Groucho Marx : « Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé », résumant ainsi avec lucidité cette transition parfois déroutante. Lui-même se dit toujours animé par une part d’enfance qu’il protège farouchement du monde adulte.
Un ambassadeur discret de la Normandie
Antoine de Caunes n’a jamais cherché à faire de son attachement à la Normandie un étendard. Pourtant, à travers ses confidences, il en devient un ambassadeur sincère et inspirant. Il parle avec tendresse des paysages, des senteurs iodées, des traditions culinaires locales, et de la beauté simple du quotidien.
Pour lui, Trouville n’est pas qu’un décor : c’est un lieu de mémoire, d’enfance et de transmission. Un territoire où le temps semble suspendu, propice à la rêverie et à l’introspection.
Une figure touchante et profondément humaine
À travers ce témoignage empreint de douceur, Antoine de Caunes révèle une facette plus intime de sa personnalité. Son amour pour Trouville-sur-Mer, son attachement à une enfance pleine de charme et son regard bienveillant sur le temps qui passe, construisent une image éloignée du monde du spectacle, plus humaine et authentique.
Il nous rappelle qu’au-delà de la notoriété, les racines affectives, les souvenirs d’été et les figures tutélaires sont les véritables socles de l’identité. À 71 ans, il conserve une lucidité empreinte de légèreté et d’humour, fidèle à l’homme de télévision qu’il a toujours été, mais aussi au rêveur normand qu’il n’a jamais cessé d’être.
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