TF1 diffusait ce jeudi 17 avril les deux derniers épisodes de Flashback, sa nouvelle mini-série de science-fiction policière portée par Michaël Youn et Constance Gay. Si l’audace narrative de cette fiction a divisé, les audiences, elles, ont tranché : le public a globalement répondu présent. Retour sur le parcours de cette série atypique.
🎬 Un final suivi par plus de 3 millions de téléspectateurs
Avec 3,17 millions de téléspectateurs en moyenne réunis devant les épisodes 5 et 6, Flashback termine son aventure sur une note honorable. Diffusés entre 21h13 et 23h22, ces épisodes ont réuni 19,9% du public âgé de 4 ans et plus, et 24,4% des femmes responsables des achats de moins de 50 ans (FRDA-50), une cible particulièrement convoitée par les annonceurs. Dans le détail, le dernier épisode a tenu en haleine 3,01 millions de fidèles, avec des parts de marché atteignant 21,3% sur le public global et 24,8% sur les FRDA-50.
Ces scores permettent à TF1 de dominer la soirée du jeudi, même si l'engouement s'est érodé au fil des semaines.
📈 Un démarrage en fanfare grâce à la curiosité du public
Le pilote, diffusé le 3 avril, reste l’épisode le plus regardé de la série. Il avait attiré 4,55 millions de curieux (24,7% du public et 32% des FRDA-50), curieux de découvrir cette intrigue mêlant polar, thriller temporel et drame familial. Ce score a été gonflé par un excellent replay : selon TF1, 800.000 personnes ont visionné l’épisode en rattrapage, portant l’audience totale du pilote à 5,35 millions de téléspectateurs. Une performance qui en fait, hors HPI, la meilleure audience pour une fiction française le jeudi soir depuis le début de la saison.
🎭 Une fiction audacieuse aux frontières des genres
Flashback narre l’histoire d’Elsa Letellier (Constance Gay), jeune agente de la police scientifique de Lyon propulsée dans le passé, en 1994, juste avant l’assassinat inexpliqué de son père, Josselin Letellier (incarné par un Michaël Youn inattendu dans ce registre dramatique). En explorant les paradoxes temporels et la psychologie de personnages écartelés entre deux époques, la série a tenté un pari risqué : mélanger thriller, SF et polar français classique.
Un mélange salué pour son originalité par certains critiques mais jugé parfois confus par une partie du public. Reste que la direction artistique, l’alchimie entre les deux acteurs principaux, et la photographie des scènes rétro ont souvent été soulignées comme des points forts de la série.
📊 Un bilan solide : meilleure audience du jeudi pour TF1 depuis "HPI"
En moyenne, les 6 épisodes ont rassemblé 3,51 millions de téléspectateurs en audience veille, soit 22,1% de part de marché globale et 27,9% sur les FRDA-50. C’est mieux que Joseph, la précédente série policière de la chaîne, portée par Lucien Jean-Baptiste, qui avait réuni 3,22 millions de fidèles (20,3% de PDA globale, 20% FRDA-50) en mars dernier.
Le pari de l’innovation semble donc partiellement gagné pour TF1, qui prouve qu’un format original peut séduire sans sacrifier sa base de fidèles.
🔮 Une saison 2 en préparation ? Les indices sont nombreux
Si la série a été pensée comme une mini-série en six épisodes, l’ouverture scénaristique laissée par le cliffhanger final ne laisse guère de doute : les portes sont grandes ouvertes pour une suite. Michaël Youn a déjà donné son feu vert. Dans Télé Poche, il confie avec son franc-parler habituel : "Même s’il m’énerve, même si c’est un gros con, c’est devenu un pote."Une référence à son duo avec Constance Gay, qui, de son côté, confie dans Ciné Télé Revue : "C’est dans les tuyaux, donc on croise les doigts."
Du côté de la production, les choses semblent bel et bien enclenchées. Lors du festival de la Fiction de La Rochelle, Anthony Lancret, l’un des producteurs, a confirmé que l’écriture d’une saison 2 était lancée : "Ça va dépendre des audiences, mais nous nous y préparons. Cette série peut durer. Le cliffhanger a été écrit pour permettre de nombreuses directions possibles."
🧭 Une fiction qui repositionne Michaël Youn dans un registre inattendu
Autre surprise : Michaël Youn, jusqu’ici connu pour ses rôles comiques ou borderline, a convaincu dans un rôle de policier dur, complexe, et hanté par ses démons. Une performance saluée par les téléspectateurs et les critiques, qui pourraient bien lui ouvrir de nouvelles portes dans le registre dramatique. Constance Gay, quant à elle, confirme son statut d’étoile montante du petit écran français.
✅ Bilan : "Flashback" réussit son pari
Audacieuse, portée par un duo inattendu mais efficace, et soutenue par des audiences solides, Flashback prouve qu'il est possible de surprendre sur TF1, même dans un créneau aussi concurrentiel que le jeudi soir. La balle est désormais dans le camp de la chaîne : les téléspectateurs, eux, semblent prêts à embarquer pour une deuxième boucle temporelle.
