L’auteure à succès Aurélie Valognes s’est récemment installée dans un lieu chargé d’histoire et d’émotion : l’ancienne demeure bretonne de Jane Birkin. Plus qu’un simple achat immobilier, il s’agit d’un projet profondément humain et littéraire, au service de la création et du partage. Plongée au cœur d’un manoir devenu refuge artistique.
Un havre de paix inspirant niché sur les rives de l’Aber Benoît
C’est dans la commune de Lannilis, dans le Finistère, que se trouve cette maison singulière, autrefois propriété de Jane Birkin. L’actrice et chanteuse, disparue en juillet 2023, avait nommé cette résidence « Kachalou », en hommage à ses filles Kate, Charlotte et Lou. Un nom chargé de tendresse et de symbolique.
Ce manoir, à l’architecture typique de la région, surplombe les eaux tranquilles de l’Aber Benoît. Jane Birkin y trouvait un équilibre rare entre solitude, nature et beauté brute. Aujourd’hui, ce lieu renaît sous l’impulsion de Aurélie Valognes, qui y voit une opportunité de tendre la main à d’autres femmes créatrices.
Une résidence d’écriture pensée pour les femmes artistes
Aurélie Valognes, connue pour ses romans à succès tels que Minute, papillon ! ou Né sous une bonne étoile, a fait de cette demeure bretonne une résidence d’écriture pas comme les autres. Depuis 2024, elle y accueille des femmes qui rêvent de créer, mais manquent parfois d’un lieu propice pour le faire.
« Cette maison est immense, beaucoup trop grande pour moi seule », confiait-elle récemment au magazine Psychologies. Plutôt que de laisser les pièces vides, elle a décidé d’ouvrir ses portes à celles qui, comme elle autrefois, ont un projet littéraire mais peu de moyens pour le concrétiser.
Un modèle basé sur la sororité et la solidarité
La résidence accueille, deux fois par an (en juin et en septembre), cinq femmes pour une durée de deux semaines. Ces séjours sont entièrement pris en charge par l’auteure elle-même. Ce ne sont pas les écrivaines déjà célèbres qui sont privilégiées, mais bien celles qui débutent, qui portent en elles un rêve discret mais puissant.
« Je veux qu’elles aient une place pour exister, sans avoir à penser à autre chose. C’est mon cadeau à la création féminine », explique-t-elle. Pour elle, l’écriture est une façon de soulager le monde, de le rendre plus respirable.
Une maison rénovée pour favoriser l’éveil artistique
Le manoir breton est désormais aménagé pour favoriser le travail, la concentration et l’échange. Immenses bibliothèques, salon cosy, vue imprenable sur la mer, et surtout un jardin où il fait bon méditer ou écrire au soleil couchant… tout y est pensé pour encourager l’inspiration.
Voici les caractéristiques principales de la résidence :
Élément | Description |
---|---|
Chambres disponibles | 5 |
Durée des séjours | 2 semaines (juin et septembre) |
Public visé | Femmes artistes en devenir |
Cadre | Vue sur mer, calme absolu, jardin spacieux |
Une démarche personnelle née d’un besoin de transmission
Ce projet n’est pas né d’une stratégie marketing, mais d’un élan profondément personnel. « J’ai pu écrire dans des hôtels quand j’en avais besoin, mais cette aisance n’est pas donnée à tout le monde », témoigne Aurélie Valognes. Son souhait ? Redonner ce qu’elle a reçu. Partager ce que le succès lui a permis de construire.
Avec les économies d’une vie, elle a pu acquérir ce lieu sans en parler à personne, suivant son intuition. « Si j’avais demandé conseil, on m’aurait dit que c’était de la folie. Mais je savais que c’était ce qu’il me fallait. Et je savais que je n’y serais jamais seule, pas vraiment. »
Un écho moderne à « Une chambre à soi » de Virginia Woolf
À bien des égards, cette initiative rappelle les idées développées par Virginia Woolf dans son célèbre essai Une chambre à soi. L’autrice britannique y défendait déjà l’idée que pour écrire, une femme doit avoir un espace à elle, un lieu où elle peut créer en paix, loin des obligations domestiques ou sociales.
Le geste d’Aurélie Valognes en est une réactualisation concrète. À l’ère des réseaux et du bruit constant, elle offre le silence, la liberté et la bienveillance. Un luxe devenu rare.
Un projet qui suscite un immense engouement
Depuis l’annonce de ce projet, les candidatures affluent. Chaque jour, Aurélie Valognes reçoit des centaines de demandes, preuve que le besoin est réel. « Ce que je cherche, ce sont des femmes habitées par un rêve intime, qu’il soit littéraire ou artistique. C’est cette sincérité qui m’importe le plus. »
La sélection est donc rigoureuse, mais bienveillante. Elle repose sur l’authenticité des projets, la motivation et l’engagement de chacune. Et l’effet est immédiat : plusieurs anciennes résidentes ont déjà entamé des projets concrets, encouragées par cette expérience.
Un lieu porteur de mémoire et d’avenir
La maison Kachalou n’est plus simplement un vestige du passé, elle est aujourd’hui un tremplin pour l’avenir. Si elle conserve l’empreinte de Jane Birkin, elle est aussi devenue un point d’ancrage pour une nouvelle génération de femmes artistes.
Par cette initiative, Aurélie Valognes redonne à la littérature un rôle de lien, de partage et de transformation. Elle illustre à merveille la puissance d’un lieu lorsqu’il est mis au service d’une vision généreuse.
Un modèle à suivre pour la culture solidaire
Le rachat de l’ancien manoir de Jane Birkin par Aurélie Valognes ne se résume pas à une acquisition immobilière. C’est une déclaration d’amour à la création, à la solidarité féminine, et à la Bretagne. Un geste rare, précieux, et porteur d’espoir pour toutes celles qui rêvent d’écrire, de peindre ou de créer.
En offrant un toit à l’inspiration, elle montre que le succès peut aussi se transformer en élan collectif. Et qu’il suffit parfois d’un lieu, d’une écoute et d’un peu de confiance pour que naissent les plus belles œuvres.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter !