Pour sa troisième édition, la cérémonie des Flammes, dédiée aux musiques urbaines, a vu les choses en grand. Après avoir investi le Théâtre du Châtelet, l’événement s’est installé à la Seine Musicale, rassemblant la crème du rap, du R&B et des musiques actuelles françaises. La soirée a été marquée par des performances marquantes, des discours engagés et une compétition serrée entre les principaux artistes du moment.
Artiste | Récompenses | Catégories |
---|---|---|
Tiakola | 4 | Artiste, Album nouvelle pop, Morceau R&B, Stratégie de lancement d'album |
SCH | 3 | Meilleure performance rap, Clip de l'année, Cover de l'année |
SDM | 3 | Album de l'année, Morceau de l'année, Featuring de l'année (avec Booba) |
Booba | 2 | Featuring de l'année, Morceau de l'année (avec SDM) |
Booba récompensé mais absent : une victoire à distance
Malgré ses deux distinctions pour le featuring "Dolce Camara" avec SDM, Booba a brillé par son absence à la cérémonie. Depuis Miami, le "Duc de Boulogne" a préféré s’exprimer sur les réseaux sociaux, où il a multiplié les messages ironiques et critiques à l’égard de l’événement et de certains artistes présents.
Booba a notamment réagi à un tweet de Spotify qualifiant Aya Nakamura de "Reine de France", déclarant avec sarcasme : « La Reine de France ils ont dit. Je vais m'en rouler un deuxième ! ». Dans ses stories, il n’a épargné personne : Shay, Niska, Joé Dwèt Filé, Médine, Kalash, tous ont été la cible de ses commentaires acerbes.
Des critiques acerbes envers Aya Nakamura et Shay
Aya Nakamura, grande gagnante de la soirée et souvent surnommée "reine de la pop urbaine française", a été la principale cible des attaques de Booba. Ce dernier a ouvertement remis en question sa légitimité et son influence sur la scène musicale, tout en ironisant sur sa popularité.
Shay, ancienne protégée de Booba, a également été visée pour son style vestimentaire lors de la cérémonie. Booba a commenté sa robe dénudée dans le dos, tout en critiquant l’absence d’actualité musicale de certains invités présents sur le tapis rouge.
Une cérémonie sous le feu des polémiques
La soirée des Flammes n’a pas été exempte de controverses. Outre les attaques de Booba, l’humoriste Merwane Benlazar a profité de la scène pour adresser des piques à Cyril Hanouna, tandis que certains fans ont déploré l’absence d’artistes majeurs comme Jul et Ninho, pourtant incontournables du rap français.
Nom | Raison évoquée |
---|---|
Jul | Non invité ou indisponible |
Ninho | Non invité ou indisponible |
Booba | Présence virtuelle, critique de la cérémonie |
Booba et la stratégie de la polémique : entre provocation et marketing
Fidèle à sa réputation, Booba utilise les réseaux sociaux comme une véritable tribune pour exprimer ses opinions, provoquer et entretenir le buzz autour de son nom. En s’attaquant à la cérémonie des Flammes et à ses pairs, il s’assure une visibilité maximale, tout en renforçant son image de "bad boy" du rap français.
Dans une vidéo, Booba a déclaré : « Les Flammes, des barres. Entre ceux qui sont venus montrer leurs c*ls, ceux qui n'ont aucune actu... ». Il a également pointé du doigt le manque de diversité, affirmant qu’il n’y avait « aucun arabe à cette cérémonie », et a critiqué l’absence de figures majeures du rap ayant rempli le Stade de France.
Ultimatum aux fans : Booba trace la ligne rouge
Booba a profité de cette séquence pour adresser un message ferme à ses fans à l’approche de ses trois concerts à Paris La Défense Arena en octobre 2025. Il a prévenu : « Celui qui a foutu les pieds aux Flammes ne mettra pas les pieds à mes concerts à l’U Arena. Faut choisir son camp ! ». Cette déclaration, largement relayée, illustre la volonté du rappeur de fédérer sa communauté autour de valeurs d’authenticité et de loyauté.
Date | Lieu | Particularité |
---|---|---|
10 octobre 2025 | Paris La Défense Arena | Premier concert de la série |
11 octobre 2025 | Paris La Défense Arena | Deuxième date |
12 octobre 2025 | Paris La Défense Arena | Dernière date, événement majeur |
Réactions du public et des réseaux sociaux
Les propos de Booba ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, divisant la communauté rap. Certains saluent son franc-parler et sa fidélité à ses principes, tandis que d’autres dénoncent une attitude contre-productive pour l’unité du mouvement urbain. La polémique a également relancé le débat sur la légitimité et l’évolution des cérémonies musicales en France.
« Tu crois qu'on a attendu les Flammes pour savoir qu'on a le feat de l'année ? Reste concentreyyyyy. » – Booba
« La Reine de France ils ont dit. Je vais m'en rouler un deuxième ! »
« En tout cas, celui qui a foutu les pieds aux Flammes ne mettra pas les pieds à mes concerts à l’U Arena. Faut choisir son camp ! »
Les Flammes : enjeux, critiques et avenir de la cérémonie
Malgré les polémiques, Les Flammes s’imposent comme un rendez-vous incontournable pour les musiques urbaines en France. L’événement met en lumière la diversité et la vitalité du rap, du R&B et de la pop urbaine, tout en suscitant débats et remises en question sur la représentativité et l’équité des récompenses.
Les critiques de Booba, qu’elles soient fondées ou non, témoignent de la complexité et de la dynamique du milieu rap, où la reconnaissance institutionnelle reste un sujet sensible. La cérémonie devra, à l’avenir, relever le défi de rassembler tout en respectant l’authenticité et la pluralité de la scène urbaine.
Conclusion : Booba, Les Flammes et le rap français en pleine mutation
La troisième édition des Flammes restera marquée par les prises de position tranchées de Booba, ses récompenses et la polémique autour d’Aya Nakamura. Entre stratégie de communication, revendication d’authenticité et enjeux de représentativité, le rap français continue d’évoluer sous le regard attentif de ses fans et de ses artistes. Les prochains mois, avec les concerts de Booba et les suites de la cérémonie, s’annoncent riches en rebondissements pour la scène urbaine hexagonale.