Christian Clavier est une figure emblématique du cinéma français, connu pour ses rôles cultes dans des films comme Les Visiteurs ou Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?. Cependant, il n’est pas le seul membre de sa famille à briller dans le milieu cinématographique. Son frère cadet, Stéphane Clavier, s’est lui aussi imposé dans l’univers du septième art et a même reçu un prestigieux César. Cet article explore la carrière de Stéphane Clavier et met en lumière son parcours, souvent éclipsé par la célébrité de son frère Christian.

Les débuts de Stéphane Clavier dans le cinéma français

Issu d’une famille passionnée par le cinéma, Stéphane Clavier a commencé sa carrière loin des projecteurs. Ancien moniteur de ski, il s’est progressivement orienté vers le cinéma, débutant en tant qu’assistant réalisateur. C’est notamment sur le tournage du film culte Les Bronzés font du ski qu’il a fait ses premiers pas. Pendant que Christian Clavier brillait devant la caméra, Stéphane travaillait derrière celle-ci, contribuant à faire de ce film une véritable réussite.

Stéphane Clavier a joué un rôle clé dans le choix du lieu de tournage, en proposant Val d’Isère, station qu’il connaissait bien pour y avoir été moniteur de ski. Cette idée, inspirée par sa passion pour la montagne, a contribué au succès de cette comédie devenue mythique.

Une carrière d’assistant réalisateur riche et variée

Après ce premier coup d’essai, Stéphane Clavier a poursuivi son chemin en tant qu’assistant réalisateur sur plus d’une vingtaine de longs-métrages. Il a collaboré avec des cinéastes renommés tels que Gérard Oury, Claude Zidi ou Jean Becker, apportant son expertise notamment dans des comédies populaires des années 1980. Parmi les films marquants auxquels il a participé, on compte :

Parmi ces expériences, Stéphane Clavier a également travaillé sur le tournage du film culte L'Été meurtrier de Jean Becker, avec Isabelle Adjani et Alain Souchon, en 1983, qui a marqué un tournant important dans sa carrière.

La consécration : un César pour Stéphane Clavier

La véritable reconnaissance est arrivée en 1987 lorsque Stéphane Clavier a remporté le César du meilleur court-métrage de fiction pour Le Torero hallucinogène. Ce court-métrage, qu’il a réalisé grâce à la confiance de Claude Zidi, marque le passage de Stéphane derrière la caméra en tant que réalisateur. Ce prix prestigieux a solidifié sa place dans le cinéma français et ouvert de nouvelles opportunités.

La carrière de réalisateur de Stéphane Clavier

Après cette consécration, Stéphane Clavier s’est pleinement consacré à la réalisation. Il a dirigé plusieurs films, avec des acteurs renommés comme Thierry Lhermitte et François Cluzet, ainsi que son propre frère Christian Clavier :

• Les Secrets professionnels du docteur Apfelglück (1991) avec Thierry Lhermitte
• La Voie est libre (1998) avec François Cluzet
• Lovely Rita, Sainte patronne des cas désespérés (2003) avec Christian Clavier

Par la suite, Stéphane Clavier s’est diversifié en réalisant de nombreuses publicités, téléfilms et séries. Parmi ses réalisations télévisuelles notables figurent :

• Épisodes de la série Doc Martin, avec Thierry Lhermitte
• La série Vive la colo !
• La série Famille d'accueil
• La fiction Frères à demi, avec Bernard Le Coq, Antoine Duléry et Marthe Villalonga

Une passion familiale pour le cinéma

La famille Clavier semble porter la passion du cinéma dans ses gênes. Si Christian Clavier s’est imposé comme une figure incontournable de la comédie française, son frère Stéphane a prouvé, par son parcours professionnel et son César, qu’il était également un acteur clé du cinéma français, même si plus discret.

Leur collaboration indirecte et leurs carrières parallèles illustrent la richesse d’un héritage familial qui continue d’influencer le paysage cinématographique hexagonal.

Alors que Christian Clavier continue de captiver les spectateurs avec ses rôles comiques, il est important de ne pas oublier Stéphane Clavier, un professionnel du cinéma au talent reconnu, tant derrière que devant la caméra. Sa carrière, jalonnée de succès et d’un César, mérite d’être davantage mise en lumière. La contribution des deux frères au cinéma français témoigne d’un engagement profond pour cet art, chacun à leur manière.