Claude Savarit critique la version 2025 d’Intervilles produite par Nagui

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Le 24 juillet 2025, Claude Savarit, co‑créateur du jeu culte Intervilles aux côtés de Guy Lux en 1962, s’est livré à une critique cinglante de la version 2025 diffusée sur France 2, produite par Banijay et présentée par Nagui. Il déplore la refonte radicale du format, l’absence des vachettes emblématiques et la dilution des codes historiques du programme.

 

Des audiences encourageantes… mais fragiles

Le retour d’Intervilles sur France 2 le 3 juillet 2025 a attiré en moyenne **3,35 millions de téléspectateurs**, soit **22 % de part d’audience**, plaçant la chaîne en tête :contentReference[oaicite:1]{index=1}. Toutefois, dès l’épisode suivant, la moyenne est tombée à environ **2,4 millions de spectateurs** (17,1 % PDA), marquant un recul préoccupant :contentReference[oaicite:2]{index=2}.

 

Une nouvelle formule critiquée dès les prémices

Dès son lancement, cette version 2025 a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux. Le décor jugé trop modeste, le nouveau plateau en plein air au lieu des arènes traditionnelles, ainsi que l’absence des vachettes ont été particulièrement pointés du doigt :contentReference[oaicite:3]{index=3}.

 

Claude Savarit : colère contre Banijay et la production

Dans une interview à Nice Matin, Savarit est catégorique : « Ce qu’ils en ont fait, ce n’est plus Intervilles ! » Il s’insurge contre des jeux de plage qui bafouent les règles de l’émission originale et une mise en scène superficielle. Il va jusqu’à évoquer une action en justice : « Je ferais bien un procès à Banijay pour qu’ils n’utilisent plus le nom. »

 

Ce qui manque à l’ADN du jeu original

Savarit critique particulièrement l’absence des vachettes, qu’il juge « grotesques » à supprimer : un élément selon lui fondateur du succès du programme dès les débuts, notamment dès la troisième émission en duplex depuis Dax :contentReference[oaicite:4]{index=4}. Il regrette aussi le manque d’interaction entre équipes : « Sans confrontation physique, le spectacle perd son sens ».

 

Ambiance et épreuves : un nivellement vers le bas

Le co-créateur reproche à Nagui et sa production un « faible niveau d’imagination ». Il dénonce les épreuves actuelles jugées « pauvres » : ramasser des nounours ou s’agiter autour de gadgets ne suffit pas à recréer l’esprit fougueux et populaire du jeu originel. Selon lui, les épreuves qui ne fonctionnaient pas étaient simplement mises à l’antenne, sans discernement.

 

Tableau : résumé des critiques principales

Aspect critiqué Opinion de Savarit
Absence des vachettes Élimination majeure de l’identité du jeu
Épreuves proposées Pauvres, sans conception cohérente ni rythme
Mise en scène / plateau Dégradée, sans authenticité ni intensité
Utilisation du nom “Intervilles” Abusive selon l’auteur, envisager un procès

 

Nagui entre défi et controverse

Nagui, coproducteur et animateur phare de ce revival, assumait pourtant le pari : une production moderne, sans antenne ni décor mythique. Il se dit prêt à envisager une saison 2 malgré les critiques, affirmant respecter les nostalgiques et tolérer les haters : « J’ai l’habitude depuis dix ans sur ‘N’oubliez pas les paroles’ », a-t-il confié au Parisien le 24 juillet 2025 :contentReference[oaicite:5]{index=5}.

 

Un contraste entre fidélité historique et audace moderne

D’un côté, une icône du format exigeante sur l’âme du programme ; de l’autre, un animateur-producteur prêt à moderniser pour conquérir une audience plus large. Le contraste est patent entre la nostalgie exigeante de Savarit et la logique contemporaine de Banijay, visant à réinventer Intervilles comme un show familial et éthique.

 

Une fracture entre héritage et renouveau

En résumé, le fossé est profond entre la vision de Claude Savarit, soucieux de préserver l’essence d’Intervilles, et celle de la production actuelle, qui privilégie une esthétique dépouillée et consensuelle. L’annonce d’un recours juridique contre Banijay marque un tournant symbolique. Au-delà des audiences, c’est un combat sur l’identité même du programme qui est engagé.

Au-delà de l’échec ou du succès en audience, la question demeure : simple retour nostalgique, ou transformation irréversible ? Pour Savarit, la réponse est claire : ce n’est plus l’émission qu’il a créée.

Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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