À l’occasion du Festival d’Avignon 2025, Corinne Touzet se livre sur son spectacle Ken – ou comment rencontrer l’homme de sa vie ?, tout en réaffirmant qu’elle n’est pas du tout célibataire. Au travers de ses confidences, la comédienne évoque avec délicatesse les idées fausses autour de sa vie sentimentale, entre fictions sur scène et réalité intime.

Un spectacle émouvant à Avignon : Corinne Touzet incarne "Ken"

Du 5 au 26 juillet, le Festival d’Avignon propose plus de 1 700 représentations réparties dans près de 140 théâtres. Parmi elles, Ken, porté par Corinne Touzet, raconte avec humour et sincérité la quête de l’amour sur les sites de rencontre après 50 ans :contentReference[oaicite:1]{index=1}.

La pièce explore les paradoxes contemporains : solitude, illusion numérique, désir de sincérité. Elle s’appuie sur les récits de proches divorcés ou âgés pour construire une histoire universelle et touchante :contentReference[oaicite:2]{index=2}.

Un personnage sans expérience dans les applis pour l’actrice

Alors que son personnage tente l’aventure Tinder ou autres applis, Corinne Touzet précise qu’elle-même n’y a jamais eu recours. En interview, elle souligne : « Je n'y connais rien… la pièce repose justement sur cette inexpérience totale », une réalité qu’elle partage avec le public :contentReference[oaicite:3]{index=3}.

Elle a nourri le texte en s’inspirant de ses amies, dont l’une a trouvé l’amour en ligne, mais aussi de ce que lui rapportait son entourage :contentReference[oaicite:4]{index=4}.

Des spectateurs qui confondent fiction et vie privée

Malgré toute sa discrétion, certains spectateurs imaginent qu’elle est vraiment célibataire et active sur les applis. Or, elle affirme : « Ils confondent réalité et fiction. J’ai quelqu’un dans ma vie…  » Une mise au point claire contre les rumeurs :contentReference[oaicite:5]{index=5}.

Pudeur et humour face à l’amour joué sur scène

La comédienne décrit avec amusement les messages plus ou moins audacieux qu’elle reçoit : « Ils ont le culot de poster leur numéro de portable ! » Elle se dit timide et peu adepte de la forme directe de déclaration : « Je suis très pudique… ce n’est pas mon monde » :contentReference[oaicite:6]{index=6}.

Un compagnon discret mais bien présent

Sans en dire trop, elle laisse entendre que sa relation est sobre, discrète et structurée selon des codes traditionnels. Elle évoque le malaise qu’elle ressent face à des méthodes de rencontre qu’elle estime artificielles.

Ce que sa pièce révèle de la société actuelle

Ken met en lumière les difficultés affectives des plus de 50 ans : clonage numérique identitaire, solitude, et pression sociale. Le personnage de Claire (alias Augustine) incarne ce combat entre authenticité et image idéale :contentReference[oaicite:7]{index=7}.

Sa mise en scène par Virginie Lemoine allie finesse, légèreté et émotion tout au long d’un spectacle d’environ 1h20 très accessible pour tous publics à partir de dix ans :contentReference[oaicite:8]{index=8}.

Les illusions des applis pour les plus de 50 ans

Corinne Touzet souligne la déconnexion entre les modes de rencontre traditionnels et actuels. Selon elle, les engagements bâtis en ligne sont souvent superficiels, marqués par une mise en scène de soi aisée sur les réseaux sociaux.

Par contraste, elle valorise le face-à-face, l’écoute, le slow, les regards… des rencontres plus authentiques, souvent oubliées :contentReference[oaicite:9]{index=9}.

Tableau : réalité de l’actrice vs fiction du personnage

Un duo artistique : Touzet & Lemoine

La metteuse en scène Virginie Lemoine collabore avec Touzet pour sa troisième création après une longue amitié et une confiance artistique affirmée. Leur synergie se retrouve dans une mise en scène sobre, sans décor ostentatoire, où le quatrième mur s’efface pour laisser place à la complicité avec le public :contentReference[oaicite:10]{index=10}.

Pourquoi cette pièce résonne si fort en 2025

Dans une société hyperconnectée, l’histoire de Claire révélée par Touzet touche ceux qui abordent l’amour à un âge plus avancé. Elle renvoie aux éléments émotionnels et psychologiques liés à la solitude numérique et à l’attente du lien réel.

Corinne Touzet : une actrice encore singulière à 65 ans

À 65 ans, Corinne Touzet incarne une femme indépendante et active artistiquement. Cette tournée au Festival d’Avignon la place sous les projecteurs de scènes qu’elle chérit. Elle continue d’explorer de nouveaux langages émotionnels et sociaux via le théâtre :contentReference[oaicite:11]{index=11}.

Réflexions sur l’amour, l’âge et le théâtre

Avec intelligence, elle conjugue amour de l’art et amour personnel. Loin des clichés de la femme seule à un certain âge, elle affirme que la quête de la tendresse et du lien n’est pas limitée aux jeunes générations.

Son spectacle met en lumière que l’émotion ne vieillit pas et que l’envie de se raconter, d’aimer ou d’être aimé reste intemporelle.

Spectacle et vérité personnelle au cœur d’Avignon 2025

Avec Ken, Corinne Touzet joue une femme qui cherche l’amour dans le monde digital, mais elle-même vit une histoire d’amour simple et discrète. Ce contraste entre fiction et vie réelle est au cœur de son propos.

La pièce questionne les codes de la séduction moderne, l’impact des applications de rencontre et les attentes générationnelles. Et Corinne Touzet rappelle l’importance des rencontres humaines, même à une époque dominée par l’image.

Avignon 2025 offre à la comédienne l’occasion de défendre une parole sincère, intime et universelle : l’amour n’a pas d’âge, et la pudeur n’est pas un frein à l’émotion.