À Hollywood, Dakota Johnson est bien plus qu’un visage séduisant : c’est une actrice en pleine mutation, déterminée à sortir des cases. Entre son rôle électrisant dans Materialists et ses désirs de comédienne authentique, elle embrasse des personnages complexes, violents, imprévisibles... comme elle l’a confié à Indiewire et The Hollywood Reporter lors du Festival de Karlovy Vary.

Un sex-symbol aux envies inclassables

Aujourd’hui bien plus qu’un charme ravageur, Dakota Johnson cultive un charisme puissant. Tapis rouges hollywoodiens, robes élégantes, attitude vintage et Louis de Funès attitude : elle captive, fascine et intrigue. Mais ses ambitions dépassent largement cette image glamour. Elle aspire à des rôles sombres, intenses, susceptibles de révéler sa palette d’actrice.

Elle veut jouer une psychopathe

« Il y a des rôles que je rêve de jouer : j’adorerais jouer une psychopathe », a déclaré Dakota Johnson à Karlovy Vary. Elle poursuit : « J’aimerais aussi me lancer dans un film d’action. » Des déclarations fortes pour une actrice connue jusque‑là pour des rôles plus traditionnels.

Un objectif rendu crédible par son interprétation dans Materialists, satire romantique mêlant cynisme et faux-semblants, où elle glisse entre douceur apparente et froide ironie sans jamais trahir ses émotions.

Materialists : une performance troublante

Dans Materialists, Dakota joue un personnage ambigu : elle semble bienveillante, mais dissimule une analyse froide des relations. Elle incarne une "match‑makeuse" manipulatrice, tantôt tendre, tantôt cruelle, ignorant la compassion. Chris Evans, en serveur désabusé, et Pedro Pascal, en homme mystérieux, lui offrent un écrin idéal. L’alchimie, électrique, met en valeur son jeu subtil, à la limite de l’inquiétant.

D’un rôle romantique à un personnage psychopathe

Le contraste est vertigineux : au lieu de silhouettes romantiques, elle ambitionne d’interpréter un profil psychologique tourmenté. Une façon de briser sa propre image : exit l’amoureuse, bonjour la manipulatrice glaciale.

Elle l’affirme sans détour : « Je veux incarner une psychopathie ». Et la suite le confirme : elle veut également exécuter des cascades, s’engager dans l’action pure. Une démarche rock'n'roll, marquée par un désir d’indépendance artistique.

Son parcours : d’« échec critique » à consécration

Adulée pour Fifty Shades, critiquée pour Madame Web – elle y a été désignée "pire actrice de 2024" –, Dakota renverse la tendance. Avec Materialists, les critiques sont unanimes : elle surprend, captive et sort du lot.

Une transformation qui repose sur un travail profond, assumé, et un désir de marquer les esprits.

Tableau des rôles souhaités et incarnés

Envie de passer derrière la caméra

Mais son projet le plus personnel est sans doute sa première réalisation. Elle confie : « Je veux réaliser un long‑métrage, je n’avais pas confiance… mais Vanessa Burghardt m’aide. Je vois ce monde, je ne veux pas laisser quelqu’un d’autre le faire. »

Un souhait fort, affirmant sa volonté de contrôler sa carrière, de s’exprimer sans filtre, de ne pas dépendre uniquement des rôles offerts.

Une actrice en quête de liberté

En assumant des envies atypiques – psychopathe, action, réalisatrice – Dakota explore sa palette artistique sans compromis. Elle revendique un parcours singulier : marquer, oser, surprendre. Un chemin parsemé de risques, mais aussi de libération.

Dakota Johnson, actrice de sa révolution

Dakota Johnson entame une phase décisive de sa carrière. De l’image glamour de sex-symbol, elle évolue en actrice courageuse, avide de rôles complexes, nerveux, vicieux. Sa volonté de tourner des films d’action et d’en réaliser montre une personnalité en pleine reconstruction artistique.

Une rupture audacieuse, tout sauf conventionnelle, qui promet de nombreux rebondissements pour celle qui ose affirmer « je veux jouer une psychopathe ». Le Hollywood des années à venir a désormais une héroïne très contemporaine, prête à tout pour surprendre.