Ce 4 août 2025, Thierry Roland aurait fêté ses 88 ans. Décédé le 16 juin 2012, le célèbre commentateur sportif reste une figure indélébile du journalisme français. Sa voix a accompagné des générations de passionnés de football, jusqu’à son dernier souffle, intervenu peu après avoir regardé un match de l’équipe de France. Victime d’un AVC, il ne se réveillera jamais.
Les hommages n’ont pas tardé. Jean-Michel Larqué, son fidèle binôme, a exprimé son immense tristesse. Michel Platini l’a décrit comme « la voix du foot », tandis que François Hollande, alors président, saluait « un grand commentateur, passionné et populaire ».
Un héritage familial discret mais puissant
Aux côtés de sa veuve, la réalisatrice Françoise Boulain, leur fils Gary Roland tente de perpétuer le souvenir de son père avec pudeur et simplicité. Quatre ans après la disparition du journaliste, Gary confiait à Paris Match : « Il ne vivait pas son métier comme un travail, mais comme une passion. »
Son père, disait-il, n’était pas une star dans l’âme. Il préférait les ambiances décontractées aux milieux mondains. À la maison, c’était jogging et humour constant, loin des projecteurs et des apparats.
Un papa complice, loin des clichés du milieu médiatique
Gary décrit son père comme un « papa très pote », qui partageait avec lui une passion pour le sport, le cinéma, les voyages… et les bons mots. Une influence forte, mais qui ne l’a pas poussé à suivre les pas de ce monument du petit écran.
« Il ne haussait jamais la voix. Il était toujours second degré », se souvient Gary, qui garde de son père une image tendre, légère et bienveillante.
Un parcours académique d’excellence à l’ESSEC
Bien loin des studios de télévision, Gary Roland s’est formé à l’ESSEC Business School, où il a obtenu un MBA spécialisé en hôtellerie et management. Il entame sa carrière à New York dans le secteur de l’hôtellerie de luxe, avant de tenter une reconversion dans l’immobilier à Paris.
C’est finalement dans le monde du vin qu’il trouve sa voie. En 2012, l’année même du décès de son père, il fonde avec Clémence Beljean la société Classés DiVins, spécialisée dans le conseil et la commercialisation de vins, champagnes et spiritueux.
Classés DiVins, une aventure entrepreneuriale autour du vin
La société Classés DiVins se veut à la croisée des passions de ses fondateurs. Clémence, attirée par le métier de « nez » dans la parfumerie, retrouve dans le vin une résonance sensorielle familière. Gary, de son côté, puise dans les souvenirs de la cave familiale, riche en émotions et découvertes œnologiques.
Nom de la société | Année de création | Spécialités | Fondateurs |
---|---|---|---|
Classés DiVins | 2012 | Vins, Champagnes, Spiritueux | Gary Roland & Clémence Beljean |
Un hommage intime et une reconstruction personnelle
Quelques heures avant le drame, Gary échangeait avec son père au téléphone. Un échange empreint d’un sentiment d’urgence, comme si Thierry Roland pressentait que le temps lui était compté. Le lendemain, Gary perdait son père. Ce choc marquera un tournant dans sa vie.
C’est à ce moment précis qu’il décide de concrétiser son projet d’entreprise. Classés DiVins devient alors une manière de sublimer l’héritage paternel, non pas par imitation mais par sublimation d’un art de vivre hérité, celui de la convivialité, du goût et de la transmission.
Une trajectoire française, entre passion et indépendance
Gary Roland incarne une nouvelle génération de Français qui choisissent des chemins atypiques, portés par l’émotion, la mémoire familiale et l’amour des belles choses. Sans renier l’héritage prestigieux de son père, il s’en détache pour bâtir un avenir à son image.
En 2025, plus d’une décennie après la création de sa société, Gary continue de faire rayonner le savoir-faire français en matière de vin, tout en perpétuant les valeurs humaines que son père lui a transmises.
Entre héritage et renaissance
L’histoire de Gary Roland est celle d’un homme qui a su puiser dans les racines d’un héritage médiatique pour cultiver une passion propre, éloignée des projecteurs mais tout aussi exigeante. En fondant Classés DiVins, il rend un hommage discret mais puissant à son père, tout en s’affirmant comme un entrepreneur à part entière, guidé par l’excellence et la sensibilité française.
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