Gaza : L'alerte vitale de la SDJ de l'AFP pour ses correspondants menacés de famine

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Le lundi 21 juillet 2025, la Société des journalistes de l'AFP (SDJ) a publié un communiqué rare et solennel alertant sur la dégradation extrême des conditions de vie de ses correspondants à Gaza. Affamés, assoiffés, et physiquement épuisés, les dix pigistes de l'agence ne peuvent plus exercer leur métier, menaçant ainsi l'information libre et la survie même de ces professionnels.

 

Des conditions de survie dramatiques pour les journalistes

Depuis l'offensive israélienne d'octobre 2023, les journalistes palestiniens travaillant pour l'AFP sont parmi les seuls à documenter les faits depuis l'intérieur de la bande de Gaza. Privés d'accès à une aide humanitaire suffisante, ces reporters se trouvent dans une situation d'urgence vitale. La nourriture est quasi inexistante, l'eau potable introuvable, les déplacements dangereux, voire impossibles.

 

Des vies suspendues dans un quotidien de peur et de famine

Bashar, photographe principal de l'agence depuis 2024, a publié sur les réseaux sociaux un message alarmant : "Je n'ai plus la force de travailler pour les médias". Il a récemment perdu son frère, mort de faim. Ahlam, journaliste pigiste, confie : "Je ne sais pas si je reviendrai vivante à chaque reportage". Ces témoignages glaçants sont relayés quotidiennement au siège de l'AFP à Paris, sous forme de messages de détresse laconique.

 

L'appel à l'action de la SDJ et de la direction de l'AFP

"Nous refusons de les voir mourir", alerte la SDJ. Elle interpelle les autorités françaises et israéliennes pour autoriser une évacuation immédiate des journalistes et de leurs familles. La direction de l'AFP, solidaire de cet appel, rappelle avoir déjà réussi à faire sortir huit salariés entre janvier et avril 2024, mais souligne la difficulté extrême de toute nouvelle extraction.

 

Tableau récapitulatif de la situation des journalistes à Gaza

Rôle Nombre Situation actuelle
Journaliste texte 1 Epuisée, menacée
Photographes 3 Privés de ressources
Vidéastes 6 Conditions de survie critiques

 

Un isolement médiatique sans précédent

Aucun journaliste étranger n'est autorisé à entrer à Gaza. Les pigistes locaux deviennent les derniers relais d'information disponibles sur le terrain. Leur travail, essentiel à la compréhension du conflit, est rendu presque impossible par la faim, la peur et les risques constants.

 

Un cri vers les hautes sphères de l'État

Dans son message, Bashar interpelle directement le président de la République française : "Je souhaiterais que M. Macron puisse m'aider à sortir de cet enfer". Ce plaidoyer personnel reflète l'urgence et la solitude ressentie par ces journalistes laissés pour compte.

 

Une situation humanitaire documentée et ignorée ?

Malgré les témoignages, les images, et les appels à l'aide relayés par les médias et sur les réseaux sociaux, aucune initiative concrète d'évacuation n'a encore abouti. Le président de la SDJ, Emmanuel Duparcq, déclare sur France Inter : "Quand on sait qu’on s’adresse à des gens qui peuvent mourir de faim, on se dit qu’il faut absolument agir."

 

Un devoir d'intervention impératif

La situation des correspondants de l’AFP à Gaza constitue une urgence humanitaire et déontologique. Leur mission est cruciale pour la véracité de l'information mondiale. Il est impératif que les instances politiques internationales réagissent immédiatement pour protéger ces voix essentielles, porteuses de vérité dans un conflit où le silence tue autant que les armes.

Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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