Devenue une figure de résilience et de lutte féministe après le procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot dénonce une nouvelle atteinte à sa vie privée. L’hebdomadaire Paris Match a publié cette semaine des clichés volés de l’activiste en Une, déclenchant une vague d’indignation et une plainte en justice.

🔥 Une couverture qui ravive les blessures

Ce jeudi 17 avril 2025, Gisèle Pelicot, 72 ans, a annoncé par voie de presse, par le biais de ses avocats Me Antoine Camus et Me Stéphane Babonneau, sa décision de porter plainte contre Paris Match. Le magazine a en effet publié plusieurs photos de sa vie privée, dont une en couverture, la montrant en compagnie d’un homme présenté comme son compagnon. Des clichés pris à son insu, sans son accord.

“Faire l’objet d’une paparazzade après avoir été photographiée 3 000 fois à son insu par ses agresseurs, c’est n’avoir rien compris à ce procès”
— Me Antoine Camus

✊ Une icône féministe trahie par les médias ?

Gisèle Pelicot a été au cœur du retentissant procès des viols de Mazan, entre septembre et décembre 2024. Elle y avait courageusement choisi de renoncer au huis clos, refusant de se taire face à son calvaire : dix années de viols planifiés, orchestrés par son ex-mari Dominique Pelicot, condamné depuis à 20 ans de réclusion.

Son témoignage, sa dignité et son engagement en faveur du consentement l’ont élevée au rang de symbole. Elle a récemment été classée par le magazine Time parmi les 100 personnes les plus influentes de 2025.

Pourtant, ses avocats rappellent que la médiatisation n’est pas un choix pour leur cliente. "Elle n’a jamais donné d’interview hors du procès", affirme Me Babonneau, dénonçant une récidive de Paris Match, qui avait déjà diffusé en 2024 une photo de son mariage avec son agresseur, sans autorisation.

💬 Une famille en colère, un appel au boycott

Très affectée, Gisèle Pelicot aurait découvert la Une brutalement ce jeudi matin. Son fils, interviewé par BFMTV, a exprimé sa colère avec émotion :

“Elle n’a pas demandé cette notoriété. Ce que je demande aux lecteurs, c’est de boycotter ce numéro et ce magazine. Il faut leur opposer du mépris.”

Il insiste sur le lien symbolique et psychologique entre l’épreuve judiciaire subie par sa mère et cette nouvelle intrusion :

“Le point commun entre ce qu’elle a subi et cette couverture, c’est le consentement. Et ce mot, justement, a été le cœur de son combat.”

📱 Une semaine d’exposition non désirée

Cette publication controversée survient dans une période déjà compliquée pour Mme Pelicot. Un “starter pack” à son nom a récemment circulé sur TikTok, associé de manière irrespectueuse à un site de libertinage. Une forme de cyberharcèlement qui alourdit encore un contexte post-procès sensible.

“Elle tente de se reconstruire à distance des médias. Ce genre d’exposition, c’est exactement ce qu’elle redoute.”
— Me Antoine Camus

📝 Ce qu’il faut retenir :

• Gisèle Pelicot porte plainte contre Paris Match pour atteinte à la vie privée.

• Le magazine a publié des photos volées, dont une en Une, sans son accord.

• Son fils appelle les Français à boycotter l’hebdomadaire.

• Cette intrusion fait écho au calvaire subi pendant dix ans, où le consentement était au cœur du débat.

• Elle n’a jamais revendiqué la notoriété et souhaite vivre paisiblement loin des projecteurs.

📚 Qui est Gisèle Pelicot ? (encadré informatif)