Le mythique programme "Intervilles" a fait son grand retour sur France 2 en juillet, sous la houlette de Nagui et Bruno Guillon. Une émission festive qui suscite des réactions partagées dans le paysage audiovisuel français, notamment de la part de Christophe Beaugrand, animateur phare de TF1. Retour sur une résurgence télévisuelle qui ne passe pas inaperçue.

Un retour événementiel pour Intervilles sur France 2

Depuis le 4 juillet, les téléspectateurs ont le plaisir de retrouver "Intervilles", une émission emblématique de la télévision française. Revue et corrigée pour s’adapter aux sensibilités actuelles, cette version 2025 du programme emblématique est portée par un duo dynamique : Nagui et Bruno Guillon. Chaque semaine, le duo donne rendez-vous au public depuis une nouvelle ville de France, dans un format modernisé, mais fidèle à l’esprit original.

Aux côtés des deux présentateurs principaux, une brochette de personnalités bien connues du petit écran : Camille Cerf, ancienne Miss France, Valérie Bègue, Yoann Riou, journaliste sportif passionné, et Magali Ripoll, musicienne emblématique de "N’oubliez pas les paroles". Tous contribuent à créer une ambiance à la fois festive, compétitive et familiale.

Des audiences solides malgré une réception critique contrastée

La relance d’Intervilles n’a pas laissé le public indifférent. En moyenne, l’émission réunit près de 2 millions de téléspectateurs, représentant environ 14 % de part d’audience totale, et atteignant même 19,3 % sur la cible stratégique des femmes responsables des achats de moins de 50 ans (FRDA-50).

Ces chiffres, s’ils ne battent pas des records, restent tout à fait honorables dans un contexte télévisuel ultra-concurrentiel. Ils démontrent que le public français demeure attaché aux émissions de divertissement populaires à l’ambiance bon enfant.

Christophe Beaugrand nuance le succès du programme

Parmi les voix critiques de ce retour d'Intervilles figure Christophe Beaugrand. L’animateur, bien connu pour co-présenter "Ninja Warrior" sur TF1 aux côtés de Denis Brogniart, s’est exprimé dans une interview accordée à Télé Câble Sat. Son avis est nuancé : il reconnaît le succès d’audience, tout en évoquant des critiques sur la forme.

« J’ai lu des critiques défavorables mais en même temps ça a marché. Ce qui prouve que le public a envie de se retrouver devant des émissions populaires, festives, avec des exploits sportifs », a-t-il déclaré. Une analyse lucide qui met en lumière un besoin du public pour des formats positifs et rassembleurs.

Ninja Warrior face à Intervilles : deux approches du spectacle sportif

La comparaison entre "Intervilles" et "Ninja Warrior" s’impose d’elle-même. Les deux émissions surfent sur l’adrénaline des épreuves physiques et le dépassement de soi, mais adoptent des approches distinctes. Là où Intervilles joue la carte de la convivialité et de la nostalgie, Ninja Warrior mise sur l’intensité, la performance et une scénographie impressionnante.

« On a le plus grand décor d’Europe, des effets pyrotechniques, un dispositif de caméras exceptionnel… Les superviseurs américains disent que notre version est la plus belle du monde entier », affirme Christophe Beaugrand avec une fierté non dissimulée. Un argument de poids face au charme rétro d’Intervilles.

Le public reste le juge ultime

Malgré son dispositif spectaculaire, "Ninja Warrior" ne dépasse que rarement les 2 millions de téléspectateurs. En termes d’audience, les deux émissions se tiennent dans un mouchoir de poche, preuve que le divertissement familial reste un segment convoité mais difficile à dominer durablement.

À l’heure où les plateformes de streaming captent de plus en plus l’attention, réussir à réunir 2 millions de personnes autour d’un même programme télévisé reste un exploit. La fidélité du public à ces grands rendez-vous du vendredi soir témoigne d’un besoin d’évasion, de rire et de spectacle partagé en famille ou entre amis.

Un avenir incertain mais prometteur pour Intervilles

Reste à savoir si France 2 décidera de pérenniser ce retour d’Intervilles au-delà de la période estivale. Les audiences, bien que correctes, devront probablement être accompagnées d’une réflexion éditoriale sur la formule : faut-il réintroduire les fameuses vachettes ? Faut-il moderniser davantage les épreuves ? Renforcer l’interactivité avec les téléspectateurs ?

Nagui et ses équipes devront répondre à ces questions s’ils souhaitent transformer l’essai. En attendant, les fans nostalgiques et les curieux peuvent encore profiter de plusieurs émissions à venir dans les prochaines semaines.

Entre nostalgie et modernité, le défi est relevé

Intervilles a su faire parler de lui en réintégrant le paysage audiovisuel français. Si certains observateurs du PAF émettent des réserves sur la forme, les chiffres d’audience parlent d’eux-mêmes. L’engouement du public pour les émissions populaires, festives et familiales reste bien réel.

En parallèle, la concurrence féroce avec des formats comme Ninja Warrior pousse les chaînes à innover sans cesse pour captiver les téléspectateurs. Dans ce contexte, Intervilles montre qu’il est encore possible de réinventer le passé pour séduire le présent.