Introduction
Alors que la saison 5 de LOL : Qui rit, sort ! bat son plein sur Amazon Prime Video, un scandale vient ternir l'image publique de l'humoriste et comédien Jérôme Niel. L’artiste, connu pour son humour grinçant et son parcours sur YouTube, est au cœur d'une affaire judiciaire complexe mêlant accusations de violences conjugales et cyberharcèlement. Son ex-compagne Lola, maquilleuse professionnelle de 32 ans, a porté plainte en mars 2025. De son côté, Niel réplique avec une procédure pour cyberharcèlement. Retour sur une affaire trouble, mêlant relations toxiques, réseaux sociaux et justice.
Chronologie des faits
Date | Événement |
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Avril 2016 | Rencontre entre Jérôme Niel et Lola via Tinder |
2016 – 2019 | Relation épisodique marquée par un déséquilibre selon Lola |
Été 2021 | Reprise de la relation après une rupture en 2019 |
Novembre 2024 | Premiers témoignages publics de Lola sur Instagram |
Mars 2025 | Dépôt officiel de la plainte pour violences conjugales par Lola |
Avril 2025 | Contre-plainte de Jérôme Niel pour cyberharcèlement |
Une relation marquée par l’emprise psychologique, selon la plaignante
Lola, la victime présumée, décrit dans sa plainte une relation profondément déséquilibrée. Elle parle de "pratiques sexuelles dégradantes et humiliantes", et dénonce des "actes relevant de l’agression sexuelle". Selon son témoignage, Jérôme Niel aurait exercé une emprise psychologique sur elle, exacerbée par sa vulnérabilité liée à un trouble borderline récemment diagnostiqué.
Elle raconte que, dès leur première rencontre, les rapports ont été à sens unique : "C’était quand il voulait, où il voulait, à l’heure qu’il voulait", confie-t-elle. Elle évoque également l’introduction de cocaïne dans leur relation, une pratique qui, selon elle, lui était étrangère avant Jérôme Niel.
Des publications Instagram comme catalyseur médiatique
En novembre 2024, Lola publie une série de vidéos sur Instagram, dans lesquelles elle exprime son désespoir et dénonce les abus psychologiques et sexuels qu’elle aurait subis. Cette prise de parole, bien que maladroite selon ses propres mots, provoque une vague de réactions sur les réseaux sociaux.
Elle explique par la suite regretter cette exposition, en soulignant : "Insta, c’était un engrenage… Tu passes pour une folle." Mais ces publications sont à l’origine de la plainte déposée contre elle par Jérôme Niel pour cyberharcèlement, qui repose sur "une soixantaine de captures d’écran", selon son avocate Me Emilie Sudre.
La contre-offensive de Jérôme Niel
L’humoriste nie catégoriquement les accusations portées à son encontre. Par la voix de son avocate Me Jade Dousselin, il affirme : "Il dément l’entièreté des accusations pénales portées à son endroit et il se tiendra à la disposition de la justice."
Quant aux accusations publiques de Lola, elles sont selon Me Sudre "de nature à porter gravement atteinte à sa réputation", en se basant notamment sur des photos de graffitis insultants apparus devant son domicile après les vidéos de Lola.
L'avocate insiste sur la confusion entre la violence psychologique dénoncée par Lola et l’accusation explicite de viol, que la plaignante a d’ailleurs retirée publiquement dès le lendemain de ses premières publications.
Le témoignage glaçant de Lola
Dans sa plainte, Lola évoque des détails glaçants : la consommation de cocaïne imposée, des scènes de visionnage forcé de films pornographiques extrêmes, des pratiques sexuelles non consenties. Elle affirme que son hypersensibilité a été exploitée, et que ses traumas ont été instrumentalisés : "J'ai donné mes traumas, il en a fait quelque chose de pire."
Elle raconte également avoir confié à Jérôme Niel les abus qu’elle a subis durant l’enfance. Une confession intime qu’elle dit avoir vu transformée en fantasme. Ces propos sont renforcés par le témoignage de son amie et l’attestation écrite de sa psychanalyste, selon laquelle "aucun homme en relation avec elle ne peut ignorer sa vulnérabilité".
Un débat de société : victimes, réseaux sociaux et justice
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la frontière entre dénonciation sur les réseaux sociaux et procédure judiciaire. Si les réseaux permettent une prise de parole immédiate, ils peuvent aussi conduire à des réactions en chaîne sans le cadre protecteur du droit. C’est précisément l’un des axes de la plainte pour cyberharcèlement déposée par Jérôme Niel.
Dans un contexte de libération de la parole autour des violences faites aux femmes, cette affaire rappelle également que toute dénonciation publique peut avoir de lourdes conséquences juridiques, aussi bien pour la personne accusée que pour la victime présumée.
Conclusion
L’affaire Jérôme Niel est loin d’être close. Tandis que les investigations judiciaires suivent leur cours, les prises de position publiques se multiplient. Entre présomption d’innocence, droit à la parole des victimes et prudence médiatique, ce dossier illustre la complexité des affaires de violences psychologiques et sexuelles lorsqu’elles sont exposées sur la place publique.
Derrière les projecteurs de la scène humoristique, l’humoriste de LOL : Qui rit, sort ! devra répondre de ces accusations devant la justice, tout en affrontant un tribunal médiatique souvent implacable.