Une double carrière médiatique, entre confidences sincères et succès populaire
Ce lundi 21 avril, TF1 diffuse le troisième épisode du "Nounou", la série familiale portée par Booder, figure bien connue du public français. Si le comédien y enfile une fois encore son costume de baby-sitter au grand cœur, il profite aussi de la lumière pour revenir sur un chapitre plus personnel : sa relation avec Cyril Hanouna, autrefois complice de ses débuts et aujourd’hui figure controversée du paysage audiovisuel français.
De l’amitié à la prise de distance : l’évolution de sa relation avec Hanouna
Booder, de son vrai nom Mohamed Benyamna, n’a jamais caché l’estime qu’il porte à Cyril Hanouna, animateur et producteur vedette qui a profondément marqué la décennie télévisuelle précédente avec Touche pas à mon poste (TPMP). Pourtant, il ne cache pas aujourd’hui un certain désenchantement quant à l’orientation prise par l’émission.
"J’adorais TPMP quand Cyril Hanouna rigolait, faisait des canulars et des blagues. Il a choisi une autre route."
S’il affirme que l’amitié subsiste, Booder déplore un changement de ton, un virage éditorial qui, selon lui, aurait dénaturé l’esprit initial de l’émission.
"Quand on chauffe beaucoup les gens, qu'on les incite à se détester les uns les autres (...), cela devient très grave."
Il évoque sans détour une ambiance anxiogène, nourrie par la polémique et les tensions, qui l’a poussé à s’éloigner du programme.
Fidélité et franchise : un lien toujours intact
Malgré ses critiques, l’humoriste tient à souligner qu’il n’a jamais renié leur amitié. Booder connaît les débuts difficiles d’Hanouna et se rappelle des salles vides, des épreuves communes. Pour lui, l’amitié dépasse les désaccords.
"Comme tous les amis, parfois on n’est pas d’accord. On se le dit."
Concernant la disparition de C8 à la suite des décisions de l'Arcom (autorité de régulation de l'audiovisuel), il se dit affecté par les conséquences sociales :
"Je ne peux pas me réjouir que des gens se retrouvent au chômage."
Le retour gagnant du "Nounou" sur TF1 : un succès qui s’installe
Alors que certains le considéraient cantonné à la scène comique ou aux petits rôles, Booder s’impose aujourd’hui en tant qu’acteur principal d’un projet populaire. Après un premier épisode diffusé en novembre 2023, "Le Nounou" a confirmé sa pertinence avec un deuxième volet en février dernier, et une troisième diffusion ce lundi soir.
Le pitch ? Samir, baby-sitter au grand cœur, se retrouve embarqué dans des situations familiales improbables, toujours avec tendresse et humour. Un cocktail qui fonctionne. Le public ne s’y est pas trompé.
Tableau récapitulatif des audiences de "Le Nounou" sur TF1
Épisode | Date de diffusion | Nombre de téléspectateurs | Part de marché globale | FRDA-50 (Femmes -50 ans responsables achats) |
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Épisode 1 | Novembre 2023 | 4,2 millions | 22,6% | 29,5% |
Épisode 2 | 17 février 2025 | 3,75 millions | 21,2% | 28,1% |
- Première partie | 21h14 - 22h07 | 3,99 millions | 20,4% | 27,3% |
- Deuxième partie | 22h07 - 23h | 3,50 millions | 21,9% | 28,9% |
La série s’impose donc comme une valeur sûre du prime familial, rivalisant avec des offres concurrentes comme les Bodin’s sur M6.
Une carrière en renaissance
Booder le dit lui-même : il vit aujourd’hui une "deuxième vie" artistique. Longtemps cantonné à des apparitions humoristiques ou à la scène, il incarne désormais un rôle principal qui lui colle à la peau. Cette reconnaissance tardive ne semble pas lui poser problème, au contraire.
"Je n'ai jamais fait ce métier pour être une star. Le succès arrive quand il arrive."
Ce retour en grâce intervient dans un contexte personnel difficile : opéré très jeune des poumons, Booder a défié les pronostics médicaux. Aujourd’hui, il savoure chaque étape de sa carrière, avec une humilité rare.
Une série en phase avec son époque
"Le Nounou", ce n’est pas simplement un divertissement. C’est une représentation de la diversité, une fiction qui aborde des thématiques modernes avec légèreté : familles recomposées, rapports sociaux, éducation bienveillante. Samir, le personnage principal, incarne une figure paternelle bienveillante, drôle, parfois maladroite, mais toujours humaine. Ce ton rassembleur et positif contraste avec les tensions souvent visibles sur d’autres plateaux de télé.
Conclusion : Booder, l’anti-polémiques
Dans un paysage audiovisuel où les clashs et la provocation prennent souvent le dessus, Booder incarne une autre forme de popularité : celle de la bienveillance, du travail de longue haleine, de la fidélité à ses valeurs. S’il ne renie ni ses anciens amis ni ses opinions, il trace aujourd’hui un chemin apaisé, en harmonie avec ce qu’il souhaite transmettre au public.
"Le Nounou", c’est un peu moi. J’ai envie de faire du bien aux gens. On en a tous besoin."
Et si le succès de cette fiction populaire en disait long sur l’envie d’un public de se reconnecter à des récits simples, sincères, et portés par des personnalités profondément humaines ?