Jean Reno demeure une légende incontestée du cinéma hexagonal. Propulsé par des succès comme Subway, Nikita ou encore Léon de Luc Besson, il a aussi marqué les esprits avec Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré, dont la rediffusion est toujours un événement. Véritable icône, il a aussi conquis Hollywood grâce à des productions telles que Mission Impossible, Godzilla ou Da Vinci Code.
Sa voix reconnaissable entre mille, notamment en tant que Mufasa dans la version française du Roi Lion, a renforcé sa présence dans l'imaginaire collectif. Pourtant, l'acteur approche des 77 ans, qu’il fêtera le 30 juillet 2025, et il confie aujourd’hui un rapport plus intime et lucide au temps qui passe.
"La vieillesse, c’est un naufrage" : une confession touchante
Dans un entretien accordé à Paris Match en mai 2024, Jean Reno évoquait la vieillesse avec une sincérité désarmante. Alors en pleine promotion de son premier roman Emma (XO Éditions), il déclarait : "C’est un naufrage. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, mais c’est une formule à laquelle nous serons tous confrontés un jour." Avec humour, il ajoutait : "Je suis secrétaire du club, je vous y accueillerai avec une poire Belle Hélène !"
Jean Reno illustre par ses mots une réalité universelle : la confrontation inévitable au vieillissement. Pour lui, le corps impose parfois ses limites, malgré la volonté intacte de l’esprit. Il cite Serge Reggiani : "Personne ne repasse par sa jeunesse", exprimant une résignation empreinte de poésie.
La mort, un sujet omniprésent dans ses pensées
Lucide sur le cycle de la vie, l’acteur n’élude pas le sujet de la finitude. "Je pense souvent à la mort", confiait-il. Un sentiment qu’il partageait même avec Johnny Hallyday, comme il le raconte. "Plus elle approche, plus elle intrigue. Parfois, elle fait peur. D'autres fois, on se dit que ça ira." Ces mots traduisent une profonde humanité, loin de l’image invincible que véhiculent ses personnages au cinéma.
Un père investi : ses enfants comme moteur de jeunesse
Si Jean Reno garde les pieds sur terre malgré la notoriété, c’est aussi grâce à sa vie de famille. Père de six enfants, il souligne combien ses deux plus jeunes, Cielo (né en 2009) et Dean (né en 2011), lui insufflent une énergie vitale. Marié depuis 2006 à Zofia Borucka, mannequin britannique, il évoque : "Ils m’empêchent d’être flemmard. Ils me forcent à rester en mouvement, à vivre pleinement."
Prénom | Année de naissance | Mère |
---|---|---|
Sandra | 1977 | Geneviève |
Michael | 1980 | Geneviève |
Tom | 1996 | Nathalie |
Serena | 1998 | Nathalie |
Cielo | 2009 | Zofia Borucka |
Dean | 2011 | Zofia Borucka |
Une carrière toujours active : Jean Reno refuse la retraite
Malgré l’âge et les réflexions existentielles, Jean Reno ne montre aucun signe de ralentissement sur le plan professionnel. En 2024, il figure à l'affiche de quatre longs-métrages : En plein vol, Maison de retraite 2, Mon ami, le petit manchot et Loups-Garous. Un rythme impressionnant pour un acteur qui dépasse les quatre décennies de carrière.
Et l’avenir ne manque pas de projets pour l’acteur. En 2026, il tiendra un rôle dans Marsupilami, une production très attendue de Philippe Lacheau, qui entend moderniser ce personnage culte de la bande dessinée franco-belge.
Une icône face au miroir du temps
Jean Reno livre un témoignage rare, sincère et touchant. Loin de l’image dure et inflexible de ses rôles les plus emblématiques, il apparaît ici vulnérable, humain, mais toujours combatif. Entre lucidité sur le vieillissement, attachement profond à ses enfants et passion intacte pour le métier, Jean Reno continue de fasciner, d'inspirer et d’émouvoir. Sa voix et sa présence marquent l'histoire du cinéma, et son regard sur la vie résonne avec une rare justesse.
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