L'aventure "Danse avec les stars" touche à sa fin pour Julie Zenatti. La chanteuse de 44 ans, connue pour ses rôles marquants dans des comédies musicales cultes comme Notre-Dame de Paris, a été éliminée aux portes de la demi-finale de la saison 14 de l’émission phare de TF1. Retour sur un parcours aussi intense qu’émouvant, entre défis physiques, épanouissement personnel, et admiration pour un jeune talent qu’elle voit déjà gagner.
Une élimination sur une erreur de pas, mais un parcours remarquable
C’est lors du prime du vendredi 11 avril que Julie Zenatti a vu son aventure prendre fin. En compétition avec des personnalités comme Inès Reg, Natasha St-Pier ou encore Nico Capone, la chanteuse a dû quitter l’émission après une prestation en quickstep sur un morceau de Christina Aguilera, dans un tableau burlesque aux côtés des danseuses du Moulin Rouge. Une performance haute en couleurs… entachée d’une petite erreur technique.
« Il n’y a que moi qui sais que j’ai mis le pied droit au lieu du pied gauche, et j’ai quand même continué », confie-t-elle dans une interview accordée à Paris Match. Elle ajoute avec lucidité et une pointe d’humour : « Je suis contente de mon parcours. Je me sens contente d’avoir vécu ce que j’ai vécu. Et puis un peu courbaturée ! ».
Malgré sa déception de ne pas accéder à la demi-finale, Julie Zenatti garde la tête haute. Perfectionniste dans l’âme, elle admet ne pas aimer « partir sur un truc fait à moitié » : « On a tellement travaillé pour cette danse. (...) C’est mon côté perfectionniste qui ressurgit ».
"Il était temps que j’arrête" : la fatigue, un facteur décisif
Participer à Danse avec les stars est un challenge de tous les instants. Entre les entraînements intensifs, la pression des primes en direct et l’exigence artistique, le mental et le corps sont mis à rude épreuve. Julie Zenatti en a fait l’expérience. « J’étais un peu fatiguée. Il était temps que j’arrête, je pense. Je n’avais pas le mental pour passer l’étape d’après », reconnaît-elle avec sincérité.
Et pourtant, rien ne la prédestinait à aller aussi loin dans la compétition. Reprenant le sport spécifiquement pour l’émission, elle se disait prête à relever le défi, sans imaginer qu’elle tiendrait 11 semaines dans cette aventure aussi physique qu’émotive.
Une aventure humaine intense et bienveillante
Plus que la compétition, c’est l’expérience humaine que Julie Zenatti retient. À travers les épreuves, elle a noué une complicité forte avec son danseur, Adrien Gaby. Leur duo a séduit les téléspectateurs autant qu’il a touché la chanteuse : « On s’est tout de suite très bien entendus. On a deux personnalités qui sont assez similaires, on est assez taiseux, assez pudiques, on utilise beaucoup l’humour pour faire passer des choses ».
Ce respect mutuel s’est rapidement transformé en alchimie sur scène. « Ni lui, ni moi, n’avons empiété sur le terrain de l’autre, et on a créé notre terrain de jeu », explique-t-elle avec affection.
Julie Zenatti a aussi su toucher les spectateurs dans des moments de grâce, comme sa rumba contemporaine sur le titre "Ordinaire" de Céline Dion, qu’elle cite comme sa chorégraphie préférée : « J’avais l’impression que je me racontais au travers de cette chanson et que j’étais au bon endroit ».
Les polémiques sur les notes ? Elle répond
Comme chaque saison de DALS, des voix se sont élevées pour contester certaines notations, accusant la production ou les juges de favoritisme. Julie Zenatti n’a pas échappé à cette polémique. Certains internautes ont sous-entendu qu’elle aurait été avantagée dans les notations en raison de son statut.
Interrogée à ce sujet, la chanteuse préfère rester en retrait des débats : elle évoque simplement une aventure vécue dans la bienveillance, et se dit fière d’être allée aussi loin grâce au travail et à la complicité avec son partenaire. Elle n’accorde que peu d’importance aux critiques, préférant retenir les émotions et l’apprentissage de ces semaines intenses.
Jungeli, son coup de cœur et favori pour la victoire
Alors que la demi-finale approche, Julie Zenatti garde un œil attentif sur les autres candidats encore en lice. Et si elle devait désigner un potentiel gagnant, son choix est clair : Jungeli.
Le jeune chanteur de 16 ans, révélé par ses titres en duo avec Lénie, impressionne Julie par sa spontanéité et son énergie. « Il a 16 ans ! Je me souviens de moi, à 16 ans, sur Notre-Dame de Paris. Jamais je n’aurais osé montrer que je prenais autant de plaisir », explique-t-elle, admirative.
Ce qui la touche particulièrement chez Jungeli, c’est sa sincérité brute : « Ce que je trouve très beau chez Joël [le vrai prénom de Jungeli, ndlr], c’est qu’il n’y a pas de filtre. Il donne ce qu’il a, ce qu’il est, il essaie et ça passe parce que c’est hyper sincère, hyper honnête ».
Une sincérité qui pourrait bien conquérir le public jusqu’à la finale. Julie Zenatti ne cache pas son attachement à ce jeune talent : « C’est un très beau modèle de jeune homme. Je serai très fière d’avoir un enfant comme ça ».
Un retour musical attendu ?
Si Danse avec les stars a occupé une bonne partie de son emploi du temps ces derniers mois, les fans de Julie Zenatti espèrent la retrouver bientôt là où elle brille le plus : sur scène et en musique. L’interprète de "La vie fait ce qu’elle veut" n’a pas encore évoqué de projet concret post-DALS, mais cette aventure pourrait bien lui avoir donné une nouvelle impulsion artistique.
Son dernier album, Refaire danser les fleurs, sorti en 2021, avait été salué pour sa sincérité et sa douceur. Après une expérience aussi intense que Danse avec les stars, il ne serait pas surprenant que la chanteuse transforme ses émotions et ses souvenirs en chansons.
Une femme forte et inspirante
Julie Zenatti prouve, une fois de plus, qu’elle est une artiste entière, sincère, et profondément humaine. Son passage dans Danse avec les stars ne se résume pas à une série de pas de danse : c’est une aventure personnelle, une exploration de ses limites, une rencontre avec elle-même, et une manière de se raconter autrement que par la voix.
Elle repart certes sans le trophée, mais avec la reconnaissance du public et une belle histoire à ajouter à sa carrière déjà riche.