Léa Salamé refuse une offre alléchante de BFMTV pour rester fidèle au service public

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Le 25 août prochain marquera un tournant décisif dans la trajectoire professionnelle de Léa Salamé. Journaliste reconnue pour sa rigueur et son style incisif, elle prendra les commandes du journal télévisé de 20 heures sur France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix, écartée après huit années de bons et loyaux services.

Pour assumer cette fonction stratégique, la journaliste a quitté la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis près de dix ans aux côtés de Nicolas Demorand. Ce départ marque la fin d’un chapitre important et l’ouverture d’un nouveau, hautement symbolique.

 

Une proposition alléchante de BFMTV déclinée

Dans un portrait accordé récemment au journal Libération, Léa Salamé s’est confiée sans détour sur les coulisses de cette nomination. Parmi les révélations majeures : l’offre très généreuse formulée par BFMTV, qui lui proposait un poste clé à la tête d’un talk-show diffusé en deuxième partie de soirée.

La chaîne d’information en continu aurait proposé à l’animatrice un salaire mensuel estimé à 50 000 euros. Une somme considérable, mais que la journaliste a préféré décliner, pour rester fidèle à France Télévisions.

Chaîne Proposition salariale Fonction envisagée
BFMTV 50 000 € / mois Talk-show en deuxième partie de soirée
France 2 Environ 25 000 € / mois Présentatrice du JT de 20h

 

Un choix dicté par les valeurs et la mission du service public

Interrogée sur ce choix surprenant, Léa Salamé affirme ne nourrir aucun regret. Ce qui l’a convaincue ? Une discussion décisive avec Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions. L’entretien aurait mis en lumière l’importance de défendre le service public dans un contexte médiatique fragilisé.

« Elle m'a aussi convaincue de rester au moment où l'audiovisuel public est attaqué. C'est un trésor national », déclare-t-elle dans les colonnes de Libération. Pour Léa Salamé, il s’agit non seulement d’une décision professionnelle, mais également d’un engagement personnel et citoyen.

 

Une position stratégique à France 2

La nomination de Léa Salamé à la tête du JT de 20 heures n’est pas un simple transfert de poste. Il s’agit d’un enjeu majeur pour France Télévisions, qui cherche à renouveler sa ligne éditoriale tout en renforçant l’attractivité de ses contenus face à la concurrence des chaînes d’information continue et des plateformes numériques.

Forte de son expérience à la radio et à la télévision, l’animatrice incarne une figure à la fois populaire et intellectuelle, capable de mobiliser un public varié. Elle continuera par ailleurs à présenter son émission hebdomadaire Quelle époque !, diffusée le samedi soir sur France 2.

 

Un profil unique dans le paysage audiovisuel français

Léa Salamé s’est imposée au fil des années comme une figure emblématique du journalisme français. Franco-libanaise, ancienne collaboratrice d’iTélé et France 24, elle a su conjuguer journalisme politique, animation de débats de société, et traitement de l’actualité internationale avec exigence et clarté.

Son franc-parler, souvent salué mais parfois critiqué, contribue à faire d’elle une personnalité médiatique singulière. Ce positionnement atypique est probablement l’un des facteurs qui ont motivé France 2 à lui confier un rendez-vous aussi symbolique que le 20 heures.

 

Une vision tournée vers l’avenir

À l’aube de ce nouveau défi, Léa Salamé affirme aborder cette nouvelle fonction avec humilité et lucidité. « Le JT, j'en ai jamais rêvé. C'était pas pour moi. Pas le style, pas le physique », confesse-t-elle. Et pourtant, elle incarne aujourd’hui le nouveau visage de l'information sur le service public.

Ce virage professionnel témoigne d’une volonté claire de redonner du souffle au journal télévisé traditionnel, dans une ère où l’information est en perpétuelle mutation. L’entrée de Léa Salamé dans cette fonction pourrait symboliser une nouvelle approche du 20 heures, plus éditorialisée, plus incarnée, et potentiellement plus interactive.

 

Une fidélité payante à long terme

Si Léa Salamé gagne aujourd’hui deux fois moins que ce qu’on lui proposait ailleurs, elle capitalise sur une image forte, enracinée dans les valeurs du service public. Son choix résonne comme un signal adressé à une profession parfois en proie au cynisme ou à l’opportunisme économique.

Dans un paysage audiovisuel en pleine transformation, où la ligne entre information et divertissement tend à s’estomper, le pari de Léa Salamé est audacieux. Mais il pourrait bien, à terme, s’avérer gagnant – pour elle comme pour les téléspectateurs du 20 heures.

Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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