Dans une interview exclusive accordée au Parisien le dimanche 20 juillet 2025, Sheila O'Connor, connue pour son rôle de Pénélope dans le film La Boum, s’est exprimée sur sa relation avec Sophie Marceau. À l’époque, cette dernière incarnait Vic, l’héroïne principale du film culte réalisé par Claude Pinoteau. Contrairement à ce que beaucoup auraient pu croire, les deux jeunes actrices n’étaient pas amies. Sheila O’Connor est claire sur ce point : « On était collègues, pas copines ».

Le phénomène La Boum : un film générationnel qui traverse le temps

Sorti en 1980, La Boum est rapidement devenu un classique du cinéma français. Avec plus de 4 millions d’entrées en France et un rayonnement international, le film a propulsé Sophie Marceau au rang de star à seulement 13 ans. Son personnage de Vic, découvrant les premiers émois amoureux, a touché toute une génération.

Le film a aussi marqué les esprits par sa bande-son iconique et des scènes cultes restées gravées dans la mémoire collective. Quarante ans après, La Boum reste une référence incontournable du septième art en France, et Sophie Marceau est toujours associée à ce rôle fondateur.

Sheila O’Connor revient sur les coulisses d’un tournage mythique

À l’occasion du Festival d’Avignon, Sheila O’Connor présente son spectacle autobiographique J’aurai 14 ans toute ma vie. Sur scène, elle évoque ses souvenirs du tournage de La Boum sans détour. Bien que le nom de Sophie Marceau ne soit jamais mentionné directement, elle l’évoque comme « la sublime brune aux yeux verts ».

Elle se remémore également les conditions dans lesquelles le rôle principal a été attribué : « Pénélope était pressentie au départ… puis Sophie est arrivée via une agence de mannequins juniors ». Sheila évoque une certaine distance déjà présente entre elles à l’époque, soulignant la maturité précoce de Marceau : « Elle faisait beaucoup plus femme que moi. Elle avait des seins, pas moi ».

Une carrière lancée grâce à La Boum, mais un parcours semé d’embûches

Pour Sheila O'Connor, La Boum fut une rampe de lancement dans sa carrière d’actrice. « Un premier réalisateur a parlé de moi à Claude Pinoteau. La Boum était mon deuxième film. Après ça, j’ai tourné une trentaine de rôles », déclare-t-elle. Cependant, elle n’élude pas les difficultés rencontrées par la suite.

Elle raconte les réalités parfois sombres du milieu du cinéma : « J’ai frappé pas mal de réalisateurs salaces et de producteurs qui faisaient des faux castings ». Le harcèlement sexuel était malheureusement une réalité courante, comme elle le précise : « La petite main au derrière discrètement… C’était quotidien ».

Le témoignage poignant d’une femme libre et combative

Sheila O’Connor ne mâche pas ses mots lorsqu’elle évoque son franc-parler et son refus de se laisser faire : « J’étais assez punchy. Dès qu’on m’emmerdait, ça partait ». Une déclaration forte qui montre sa détermination à préserver son intégrité dans un environnement souvent hostile.

Elle révèle également un épisode marquant de sa carrière : elle aurait dû jouer Louison dans Danton avec Gérard Depardieu. « Mais quand j’ai senti son haleine trop près, j’ai dénoncé. Résultat : j’ai été dégagée des tournages ».

Une vision sans fard de l’industrie du cinéma dans les années 80

Le récit de Sheila O'Connor met en lumière une réalité peu souvent évoquée de l’industrie cinématographique de l’époque. Si La Boum reste une œuvre emblématique empreinte de nostalgie, il ne faut pas oublier les conditions parfois rudes vécues par les jeunes actrices en coulisses.

Tableau récapitulatif : Comparatif entre Sophie Marceau et Sheila O'Connor dans La Boum

Entre lumière du projecteur et ombre des coulisses

Le témoignage de Sheila O’Connor apporte un éclairage précieux sur les dessous d’un film emblématique. Si La Boum continue de faire rêver les nostalgiques, il est important de se rappeler que chaque succès cinématographique cache parfois des histoires plus complexes. Sheila O’Connor, avec franchise et courage, rappelle que derrière la magie du grand écran se cachent des réalités humaines intenses, faites de combats personnels, de résilience, et de vérités longtemps tues.