Lannick Gautry, actuellement sous les feux des projecteurs avec la série quotidienne Tout pour la lumière diffusée sur TF1 depuis le 16 juin, s’est récemment confié dans Télé 7 Jours. L’acteur de 49 ans, désormais incontournable du petit écran, revient sur une période charnière de sa carrière, marquée par un rendez-vous manqué qui aurait pu lui coûter cher. Dans une rare confession, il évoque sans détour l’un de ses plus grands regrets professionnels.

Retour en 2006 : une opportunité décisive ratée

À l’époque, Lannick Gautry figurait au casting du film Nos Jours heureux, une comédie réalisée par Olivier Nakache et Éric Toledano, devenue culte depuis. Le long-métrage, qui réunissait également Jean-Paul Rouve, Omar Sy ou encore Marilou Berry, connaissait un franc succès. Pourtant, lors de la cérémonie des César 2007, l’acteur brille par son absence.

Une absence expliquée par Gautry dans son interview : « Oui, j'étais terrorisé à l'idée de parler et de devoir me montrer. Personne ne le savait, pas même les réalisateurs. » Cette phobie sociale, qu’il n’avait encore jamais évoquée publiquement, l’a empêché d’honorer l’un des événements les plus prestigieux du cinéma français. Il poursuit : « C’est un énorme regret. Je pense que certains producteurs m’en ont voulu de ne pas avoir assuré le ‘service après-vente’ du film. »

Une timidité profondément enracinée

Contrairement à l’image flamboyante que peuvent projeter les comédiens, Lannick Gautry est marqué par une timidité extrême. Ce trait de caractère a traversé sa vie et sa carrière. Il remonte aux bancs du collège, lorsqu’un professeur lui a fait découvrir la pièce Les Fourberies de Scapin. Une révélation qui a changé son rapport à la parole : « Prononcer les mots des autres me donnait de l’assurance », confie-t-il.

Ce mécanisme, devenu outil de survie émotionnelle, lui permet aujourd’hui de s’effacer derrière ses personnages. Une posture qu’il revendique comme un avantage professionnel : « Je ne suis pas mégalo, ça me permet de rester concentré sur mes rôles. »

Une discrétion qui va au-delà de la scène

Cette discrétion s’invite aussi dans sa sphère personnelle. Père de deux filles, Lannick Gautry mène une vie éloignée des projecteurs parisiens. Même dans les instants les plus intimes, sa réserve demeure : « À l’enterrement de mon père, je n’osais pas parler. Ma nièce a commencé, mais quand elle a craqué, je me suis lancé sans rien avoir préparé. »

Malgré ce tempérament réservé, Gautry ne s’est jamais écarté de sa trajectoire artistique. Il enchaîne les projets sur le petit écran, devenant une figure familière pour le public français. Une réussite qu’il doit à son authenticité et à une rare capacité à rester lui-même, loin du show business tapageur.

Lannick Gautry : une carrière en chiffres

Un homme fidèle à lui-même

À travers ce témoignage sincère, Lannick Gautry montre qu’il est possible d’atteindre la reconnaissance tout en restant fidèle à ses valeurs. Si sa carrière est jalonnée de succès, c’est aussi grâce à sa capacité à assumer ses failles avec humilité. Son authenticité, loin d’être un frein, devient une force auprès d’un public toujours plus fidèle.

Dans un monde où l’image domine, Lannick Gautry rappelle que l’authenticité et la discrétion peuvent aussi rimer avec notoriété.