Hier soir sur France 5, Lio a bouleversé les téléspectateurs lors de son passage dans C à vous. Invitée pour évoquer le documentaire Netflix "De rockstar à tueur : Le cas Cantat", l’artiste est revenue, les larmes aux yeux, sur les conséquences qu’a eues son engagement en faveur de Marie Trintignant, battue à mort en 2003 par Bertrand Cantat.
Déjà présente dans le documentaire coup de poing – vu plus de 2 millions de fois depuis sa sortie fin mars –, Lio a rappelé combien sa prise de parole en 2006 avait été isolée, mal comprise, moquée. Sur le plateau de Thierry Ardisson, elle avait osé défendre la mémoire de Marie, dénonçant la violence du discours ambiant qui cherchait à salir la victime pour mieux excuser l’assassin. « C’est terrible quand on veut avilir quelqu’un qui vient d’être massacrée. (...) C’est une exécution », a-t-elle déclaré avec émotion.
❌ Mise à l'écart, boycottée... une carrière brisée pour avoir dit la vérité
Mais cet engagement a eu un prix. Lio confie avoir été mise au ban du milieu artistique. « La maison de disques me trouvait folle et hystérique. Je ne retrouvais plus un seul contrat. » Pire encore : sa tournée, qu’elle avait produite elle-même, a été annulée. La raison ? Un réseau de salles dirigé par un proche de Bertrand Cantat. « À Bordeaux, il y a une omerta. Cantat y est un héros. »
Dans un témoignage bouleversant de sincérité, Lio a aussi évoqué le poids de la solitude dans ce combat, soulignant qu’à l’époque, peu de voix se sont élevées pour soutenir Marie Trintignant. « Je n’ai pas dit trop haut ni trop fort. On aurait pu le dire bien plus fort. J’ai juste dit ce qu’il s’était passé. »
Un témoignage glaçant, nécessaire, et un rappel brutal que la parole des femmes dérange, surtout lorsqu’elle s’attaque aux idoles.
Lio, hier, n’a pas seulement raconté une histoire. Elle a réparé une mémoire.