La jeune étoile montante du tennis féminin français, Loïs Boisson, vit un enchaînement d’émotions intenses. Quelques jours seulement après son triomphe à Hambourg, la joueuse de 22 ans doit faire face à un contretemps médical inattendu. Retour sur un été aussi glorieux que compliqué pour la Dijonnaise.

Un titre historique pour Loïs Boisson sur la terre battue d’Hambourg

Dimanche 20 juillet 2025 restera à jamais gravé dans la mémoire de Loïs Boisson. Ce jour-là, la jeune Française a décroché son tout premier titre WTA, en venant à bout de la tenante du titre, la Hongroise Anna Bondar. Une victoire nette et inspirante sur la terre battue allemande, qui confirme sa progression spectaculaire sur le circuit professionnel.

Ce succès revêt une dimension historique : il s’agit du premier titre WTA remporté par une Française depuis plus de trois ans, consolidant ainsi l’émergence d’une nouvelle génération tricolore ambitieuse. Après seulement trois participations en tournois principaux, Boisson s’impose comme une valeur sûre du tennis féminin hexagonal.

Quelques semaines auparavant, elle avait déjà créé la sensation à Roland-Garros en atteignant les demi-finales, éliminant au passage des joueuses du top 20 mondial, telles que :

• Elise Mertens
• Jessica Pegula
• Mirra Andreeva

Une performance qui l’a projetée sur le devant de la scène médiatique internationale et suscité l’intérêt des observateurs du circuit WTA.

Une annonce inattendue sur Instagram : la blessure à l’adducteur

Mais la dynamique triomphante de Loïs Boisson s’est brutalement interrompue ce mercredi 22 juillet 2025. Sur son compte Instagram, la joueuse a pris la parole pour annoncer une mauvaise nouvelle à ses fans : une blessure à l’adducteur gauche, survenue durant le tournoi d’Hambourg, l’oblige à déclarer forfait pour le prochain tournoi Omnium Banque Nationale (OBN) à Montréal.

Voici un extrait de sa déclaration :

"Les dernières semaines, mois ont été très intenses. Malheureusement, j’ai fait une échographie ce matin suite à une douleur à mon adducteur gauche survenue durant le tournoi d’Hambourg. Il apparaît que j’ai besoin d’un peu plus de temps pour me reposer et me soigner de la meilleure des manières pour pouvoir être à 100% en compétition à nouveau."

Initialement prévue pour participer à ce tournoi canadien de prestige du 26 juillet au 7 août, Boisson doit donc reporter ses ambitions nord-américaines.

Elle conclut son message par ces mots :

"Je suis très déçue de manquer le OBN Montréal. J’étais vraiment très enthousiaste à l’idée de découvrir ce tournoi et cette ville pour la première fois. Ce n’était pas une décision facile, mais rester en bonne santé est pour moi la priorité."

Analyse : une stratégie de carrière qui privilégie la prudence

Cette annonce, bien que décevante pour les supporters, reflète une maturité professionnelle rare. En choisissant de privilégier la récupération à court terme, Boisson affirme une approche long-termiste de sa carrière. Son équipe médicale semble adopter une gestion rigoureuse de son calendrier afin d’éviter une aggravation de la blessure.

Ce type de blessure, touchant les adducteurs, peut en effet évoluer en pathologie chronique si elle n’est pas traitée à temps. L’approche préventive est donc salutaire, surtout en pleine période de transition pour la joueuse, qui entame un nouveau chapitre de sa carrière avec son entrée dans le top 50 mondial.

Tableau récapitulatif : performances de Loïs Boisson en 2025

La désillusion de Wimbledon : un rêve reporté

Quelques jours avant son sacre à Hambourg, Boisson avait connu une déconvenue à Wimbledon. Malgré ses brillantes performances à Roland-Garros, elle n’a pas reçu de wild card et a dû passer par les qualifications. Face à Carson Branstine, joueuse canadienne au style agressif, Boisson a livré un match accroché mais s’est inclinée en trois sets.

Cette élimination prématurée a constitué une véritable désillusion. Pourtant, elle en a tiré des enseignements importants, qui semblent déjà avoir porté leurs fruits à Hambourg.

Objectifs à moyen terme : cap sur l’US Open et le Masters Next Gen

Malgré ce contretemps, la saison 2025 de Loïs Boisson reste très prometteuse. À moyen terme, deux objectifs majeurs se profilent :

• L’US Open (fin août 2025) : une participation directe au tableau principal semble acquise.
• Le Masters Next Gen : destiné aux meilleurs espoirs du circuit, ce tournoi pourrait lui permettre de consolider sa position dans le classement WTA.

Sa capacité à revenir rapidement à son meilleur niveau sera déterminante pour la suite de sa saison. Les experts restent optimistes au vu de son état de forme général et de sa préparation rigoureuse.

Une gestion maîtrisée d’une carrière en plein essor

Si la blessure de Loïs Boisson intervient au pire moment, elle ne remet pas en question la trajectoire ascendante de la jeune Française. En l’espace de quelques mois, elle s’est imposée comme l’une des révélations du circuit, capable de rivaliser avec les meilleures.

Sa décision de se retirer temporairement du circuit pour mieux revenir témoigne d’une vision stratégique et responsable, digne des plus grandes championnes. Les prochains mois seront cruciaux, mais si elle maintient ce niveau d’exigence, le top 20 – voire mieux – pourrait être à sa portée dès 2026.

Une chose est sûre : le public français n’a pas fini d’entendre parler de Loïs Boisson.