Depuis janvier 2025, le Gainsbarre, bar situé au sein de la Maison Gainsbourg transformée en musée, fait l’objet de nombreuses plaintes de la part des habitants de la rue de Verneuil. Dirigé par Ben Attal, fils de Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, l’établissement suscite l’indignation en raison de nuisances sonores répétées et de débordements nocturnes.
Des riverains excédés par des soirées jugées incontrôlables
Selon une enquête du Figaro, plusieurs résidents ont fait état d’un climat de plus en plus insupportable dans le quartier. Une habitante résidant juste en face du bar déplore une situation qui « ne cesse de se dégrader ». Les témoignages convergent autour de la musique qui s'étend parfois jusqu’à l’aube, bien au-delà de l’horaire légal de fermeture fixé à 2 heures du matin.
Une autre voisine décrit une ambiance qui s’apparente désormais à celle d’une « boîte de nuit », loin de l’objectif culturel initial. Des vidéos consultées par nos confrères illustrent des scènes de tapage nocturne, avec des clients alcoolisés prolongeant la fête dans la rue.
Une gestion controversée depuis la reprise par Ben Attal
Les tensions n’ont fait que s’intensifier depuis que Ben Attal a repris la direction du Gainsbarre en janvier dernier. Ce changement de gestion semble marquer une rupture avec la discrétion initialement associée à l’endroit. Plusieurs témoignages mettent en cause le manque d’anticipation de la part du jeune exploitant.
Voici un tableau récapitulatif des principales plaintes formulées par les riverains :
Nature des nuisances | Impact sur les riverains | Période concernée |
---|---|---|
Musique tardive | Sommeil perturbé, stress | Week-ends, jusqu'à l’aube |
Tapage nocturne | Inconfort auditif, plaintes répétées | Depuis janvier 2025 |
Fréquentation excessive | Afflux dans la rue, sentiment d’insécurité | Soirées DJ improvisées |
Réaction ferme de la mairie du 7e arrondissement
Face à la grogne des habitants, la mairie du 7e arrondissement, dirigée par Rachida Dati, a réagi promptement. Une médiation a été organisée le 30 juin entre les différents acteurs : représentants municipaux, riverains, Ben Attal et la direction du musée. À l’issue de cette réunion, plusieurs engagements ont été pris.
Parmi les mesures convenues :
- Suppression des soirées animées par des DJ.
- Transformation de l’ambiance en piano-bar exclusivement.
- Communication préalable auprès des voisins en cas de privatisation.
La mairie rappelle que « si le Gainsbarre ne se conforme pas aux obligations, il sera sanctionné ». Le préfet de police a également été informé de la situation.
Ben Attal reconnaît des erreurs de gestion
Dans un entretien accordé au Figaro, Ben Attal a admis les lacunes rencontrées dans la gestion de l’établissement. « On a appris sur le tas », a-t-il concédé, soulignant le manque d’expérience de son équipe. Il précise : « On est jeunes, on s’est dit qu’on pouvait contrôler les choses, mais ce n’était pas le cas. »
Malgré ces difficultés, Ben Attal se veut rassurant quant à son intention de s’inscrire dans une démarche respectueuse du quartier. Il affirme vouloir « faire partie de la vie locale de façon positive », tout en conservant l’héritage culturel de son grand-père, Serge Gainsbourg.
Une maison Gainsbourg fragilisée sur plusieurs fronts
Ce scandale intervient dans un contexte tendu pour la Maison Gainsbourg. Outre les polémiques liées au bar, la gestion du musée et du patrimoine culturel pose également problème. Des sources proches du dossier évoquent des difficultés financières importantes, mettant en péril la pérennité du projet muséal lancé par Charlotte Gainsbourg.
L’objectif initial de transmettre la mémoire de l’artiste au public se heurte désormais à des contraintes de gestion, à une fréquentation en baisse et à une image ternie par les incidents récents.
Un équilibre à retrouver entre patrimoine et respect du voisinage
Le défi auquel fait face la Maison Gainsbourg est de taille. Il s’agit de préserver un lieu hautement symbolique du patrimoine culturel français, tout en apaisant les tensions avec les riverains. La réussite du Gainsbarre dépend désormais de la capacité de Ben Attal à concilier attractivité culturelle et quiétude résidentielle.
Si les engagements pris lors de la médiation sont tenus, le lieu pourrait retrouver sa vocation première : un espace de mémoire et de musique, dans le respect de ceux qui l’entourent. Un pari délicat, mais indispensable à la survie d’un projet cher aux admirateurs de Serge Gainsbourg.
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