Ce samedi soir, le parvis du Zénith de Toulon a été le théâtre d'une scène bien connue des fans de Michel Polnareff : une attente prolongée, presque insoutenable. Alors que la première partie assurée par Léran s'est terminée aux alentours de 20 h 30, le public a patienté près d'une heure avant de voir apparaître le chanteur culte.
Il était 21 h 45 lorsque l'artiste, surnommé « l'Amiral », est finalement monté sur scène, sous les cris et applaudissements d'une foule partagée entre agacement et excitation. Fidèle à lui-même, Michel Polnareff s'est présenté avec son costume scintillant, ses lunettes blanches iconiques, et une présence toujours aussi imposante.
Une entrée en matière magistrale
Le concert s'est ouvert sur les premières notes du mythique Bal des Laze, enchaîné avec Tarn-Tarn et La Poupée qui fait non, provoquant une vague d'émotion dans la salle. Des spectateurs bouleversés, plongés dans un bain de souvenirs. Si l'attente a été longue, la prestation vocale et la justesse de l'interprétation ont très vite balayé les frustrations initiales.
Une tournée d'adieux en toute délicatesse
Intitulée avec une touche d'autodérision « Ma dernière tournée », cette série de concerts s'impose comme un dernier tour de piste pour l'artiste de 81 ans. Depuis son coup d'envoi à Londres le 3 avril, Polnareff sillonne les scènes d'Europe avec une énergie touchante, réunissant à chaque date un public fidèle, ému, et souvent transgénérationnel.
Date | Ville | Salle |
---|---|---|
3 avril 2025 | Londres | Royal Albert Hall |
10 juin 2025 | Paris | Accor Arena |
13 juillet 2025 | Toulon | Zénith Oméga |
Un public fidèle venu des quatre coins du monde
À Toulon, les fans n'ont pas hésité à parcourir de longues distances pour assister à ce moment d'histoire musicale. Certains sont venus de La Réunion, d'autres de toute la région PACA. Pour Véronique, c'était une première, mais aussi un possible au revoir : « C'est ma première fois. Je voulais le voir avant qu'il ne tire sa rîverence. »
Sa fille, Romane, maquillage pailleté et étoiles dans les yeux, a décrit cette soirée comme un véritable passage de témoin. Une expérience familiale, intime, et presque sacrée.
Une icône insaisissable mais authentique
Malgré son caractère parfois distant, Michel Polnareff continue de fasciner. L'artiste ne cède rien à la facilité, aime jouer avec le silence, les nerfs de son public, mais reste d'une sincérité désobligeante avec sa musique. Dans chaque note, dans chaque mot, résonne un homme qui, à défaut d'être toujours présent, n'a jamais trahi son art.
Un adieu tout en sobriété
Ce concert toulonnais a marqué plus qu'une simple date dans une tournée. Il incarne la clôture d'une carrière unique, menée tambour battant depuis les années 60. Le rideau est tombé dans une salve d'applaudissements, des regards embués et une atmosphère chargée d'émotion.
La dernière note ne fut pas un adieu amer, mais une déclaration d'amour à son public. Michel Polnareff signe ici une sortie digne des plus grands, avec panache et gratitude.
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