La scène musicale internationale a récemment été secouée par une vague de commentaires grossophobes visant Nelly Furtado, artiste canadienne mondialement connue depuis les années 2000. De retour sous les projecteurs lors du festival Boardmasters au Royaume-Uni le 9 août dernier, la chanteuse a été injustement la cible de critiques portant sur son apparence physique. Pourtant, loin de se laisser atteindre, elle et plusieurs voix influentes ont pris la parole pour dénoncer ces attaques et rappeler un principe fondamental : le corps d’une femme n’est pas un objet public soumis à l’approbation des autres.

Un retour scénique remarqué… et injustement commenté

Vêtue d’un body orné de froufrous et agrémenté de manches en fausse fourrure verte, assorti à d’imposantes lunettes de soleil, Nelly Furtado est montée sur scène avec l’assurance qui la caractérise. Pourtant, au lieu de saluer sa performance, certains internautes se sont focalisés sur sa silhouette, publiant des messages dégradants :

• « C’est triste. Je ne voudrais pas être à côté d’elle dans un buffet à volonté »
• « Elle était tellement sexy dans le clip de Promiscuous »
• « Pourquoi elle gonfle comme ça ? »

Des propos qui s’inscrivent dans une tendance plus large : celle de juger la valeur d’une femme à travers son apparence physique et son poids.

Les internautes en soutien : un rappel de la réalité

Face à ces attaques, plusieurs utilisateurs ont réagi en rappelant que le corps humain évolue naturellement avec l’âge. Les défenseurs de la chanteuse soulignent :

Comme le rappelle un commentaire viral : « Elle a 46 ans, trois enfants, et son corps a changé. C’est ce qui arrive à la majorité des gens ».

Une prise de parole engagée sur TikTok

Sur TikTok, l’influenceuse Alex Light (63 000 abonnés) a dédié une vidéo entière pour contrer la vague de grossophobie. Sa réponse est sans équivoque : « Elle a vieilli, elle a changé, et son corps n’est pas là pour servir votre nostalgie ou votre confort ». Elle souligne également que ce type de critique reflète les injonctions patriarcales auxquelles les femmes sont confrontées : être éternellement jeunes, minces et conformes à des critères esthétiques irréalistes.

L’influenceuse va plus loin : « On dit aux femmes que leur date d’expiration est à 25 ans. On leur demande de rapetisser, de rester dans un corps considéré comme ‘appétissant’ par la société. Nelly Furtado a choisi de dire non ».

La réponse directe de Nelly Furtado

Invitée dans le podcast Call Her Daddy, Nelly Furtado a confirmé qu’elle n’avait aucune intention de se conformer aux attentes imposées : « Mon corps divise. Les gens se disputent sur mon apparence ». L’artiste précise qu’elle a pleinement conscience des changements que son corps a connus : « J’ai eu trois enfants, je suis plantureuse ». Maman d’une fille de 20 ans et de deux jeunes enfants de 7 et 6 ans, elle assume avec fierté son corps et son âge.

Un message de liberté corporelle

Loin de se laisser intimider, Nelly Furtado affirme que ces critiques ne l’empêchent pas de vivre pleinement sa carrière. Elle continue de se produire sur scène et de porter des tenues moulantes qui lui donnent confiance. « C’est très empowerant », déclare-t-elle avec un sourire, soulignant qu’elle se sent plus libre et affirmée que jamais.

Un débat qui dépasse le cas personnel

Cette affaire relance un débat plus large sur la place du corps des femmes dans l’espace public. Les commentaires sur le poids et l’apparence d’une artiste illustrent une culture de jugement permanent, souvent amplifiée par les réseaux sociaux. Or, comme le rappelle Alex Light, aucune femme ne doit un corps inchangé à qui que ce soit.

En dénonçant ces critiques, Nelly Furtado s’inscrit dans un mouvement plus global de libération des corps et de lutte contre la grossophobie. Un engagement qui, espérons-le, inspirera un changement de mentalité durable.

Un exemple à suivre

À travers sa réaction et son assurance, Nelly Furtado prouve que l’âge, les transformations physiques et les expériences de vie ne devraient jamais être sources de honte. Au contraire, ils témoignent d’un parcours et d’une authenticité que l’on devrait célébrer.

Son message est clair : chaque individu a le droit de vivre dans un corps qui lui ressemble, sans devoir se conformer aux attentes irréalistes de la société.