Netflix frappe à nouveau fort avec le retour tonitruant de l’une de ses franchises les plus sombres. En seulement 48 heures après sa sortie, le quatrième film de la saga Fear Street dépasse toutes les attentes. Intitulé "Prom Queen", ce nouveau chapitre dépasse des productions majeures comme Nonnas et Exterritorial pour s’installer en tête du classement mondial.

Une saga horrifique qui continue de séduire le public

Basée sur les romans à succès de R.L. Stine, auteur à l’origine de Chair de Poule, la série Fear Street avait déjà séduit les abonnés en 2021 avec une trilogie immersive couvrant plusieurs époques — 1994, 1978 et 1666. Le quatrième volet, "Fear Street : Prom Queen", relance avec force l’univers de Shadyside, ville fictive maudite qui sert de toile de fond aux événements sanglants de la franchise.

Lancé sur la plateforme le 23 mai 2025, ce nouveau film confirme l’engouement international pour les slashers modernes. À peine deux jours après sa sortie, il s’est hissé en tête des contenus les plus regardés selon les données de Flixpatrol.

Le pitch : un bal de promo qui vire au massacre

L’intrigue se déroule dans un lycée de Shadyside à l’aube de son traditionnel bal de fin d’année. Les lycéens les plus populaires s’affrontent pour obtenir la prestigieuse couronne de la reine du bal. Mais lorsque l’une des candidates, issue des marges sociales du lycée, décide de briser les codes et de se présenter, une série de disparitions mystérieuses transforme cette nuit festive en un véritable cauchemar.

Inspiré de classiques comme Scream ou Souviens-toi… l’été dernier, Fear Street : Prom Queen joue sur les codes du genre : meurtres énigmatiques, faux-semblants, et tension adolescente à son paroxysme. Le tout est plongé dans une ambiance 80s savamment orchestrée, qui ravira les amateurs de rétro-horreur.

Une ascension fulgurante dans le top mondial de Netflix

Dès sa sortie, le film a détrôné deux poids lourds du catalogue Netflix :

Le film s’est imposé en première place dans plus de 42 pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et les États-Unis. Un démarrage fulgurant qui confirme l’appétence du public pour les récits d’horreur rythmés et accessibles.

Une réception critique tiède malgré le succès public

Si le public semble au rendez-vous, la presse spécialisée reste plus mesurée. Plusieurs critiques pointent du doigt une intrigue convenue et des personnages stéréotypés, malgré une mise en scène efficace. Le film, réalisé par Matt Palmer, ne propose que peu d’innovation narrative.

Le casting, pourtant prometteur sur le papier, est jugé inégal. Il réunit :

• Arianna Greenblatt (vue dans Avengers: Infinity War)
• Suzanna Son (Red Rocket)
• Chris Klein (American Pie)
• Katherine Waterston (Les Animaux Fantastiques)
• India Fowler (The Agency)

Les critiques les plus sévères proviennent de médias français :

Télé-Loisirs : “Un film efficace mais sans surprise. La tension est présente, mais les rebondissements sont prévisibles.”

Télérama : “Une suite inutile, avec des personnages sans relief, un tueur générique, et une mythologie vidée de sa substance.”

Malgré cela, la note moyenne attribuée par les spectateurs reste proche de 2,3/5, ce qui souligne une certaine déception générale vis-à-vis de ce nouvel opus.

Pourquoi ce succès malgré les critiques ?

Plusieurs facteurs expliquent ce triomphe paradoxal :

• La notoriété de la saga, qui bénéficie déjà d’un public fidèle depuis 2021.
• Une stratégie marketing bien huilée par Netflix avec des teasers viraux et une sortie alignée sur les tendances du mois.
• La nostalgie des ambiances lycéennes des années 80.
• L’efficacité du format slasher : rapide, intense, et adapté au binge-watching.

En outre, le film arrive dans une période creuse, propice à une domination du classement mondial par un contenu "pop corn", sans exigence intellectuelle élevée.

Quelle suite pour la franchise Fear Street ?

Avec ce nouveau succès, il ne fait aucun doute que Netflix prolongera l’aventure. La bibliothèque littéraire de R.L. Stine étant particulièrement dense, les possibilités de suites ou de spin-offs sont nombreuses.

Des rumeurs circulent déjà autour d’un cinquième film prévu pour 2026, qui pourrait explorer les origines de la malédiction de Shadyside ou s’aventurer dans de nouveaux territoires temporels (années 2000 ?).

Une formule efficace malgré des faiblesses

Fear Street : Prom Queen n’invente rien, mais réussit là où beaucoup échouent : captiver un public mondial, en à peine 48 heures. Son efficacité tient à une recette bien rodée — horreur, tension, lycée américain — qui continue de fonctionner à l’ère du streaming rapide.

Si vous êtes en quête de frissons immédiats sans trop réfléchir, ce film est fait pour vous. Mais si vous attendez un scénario profond ou des personnages travaillés, vous risquez de rester sur votre faim.