La chanson traditionnelle bretonne "La jument de Michao" continue de séduire les nouvelles générations grâce à une reprise inattendue. De Tri Yann à Manau, en passant par Nolwenn Leroy, cette mélodie emblématique se réinvente pour s’adapter aux tendances musicales actuelles. Aujourd’hui, c’est l’artiste Kamelon qui propose sa version shatta, fusionnant la tradition bretonne avec les rythmes chaloupés du dancehall.

Historique de 'La jument de Michao'

Créée en 1973 par le groupe Kouerien, "La jument de Michao" s’est imposée comme un incontournable de la musique bretonne. Plusieurs artistes ont contribué à sa popularité :

Kamelon : la nouvelle génération de 'La jument de Michao'

Kamelon, repérée par l’émission Planète Rap sur Skyrock, propose une réinterprétation audacieuse intitulée "La Belette". La mélodie traditionnelle se voit transformée avec des beats dancehall et des rythmes chaloupés, remplaçant les instruments classiques comme le biniou.

Une version shatta innovante

Les paroles ont également été adaptées pour refléter les codes actuels de la musique urbaine :

« C'est trop de rhum que j'ai tisé / J'entends le loup et les pétasses chanter / C'est sur la basse qu'elle a whiné / J'entends le loup et les pétasses chanter / Qui est le loup qui va koker la belette ? »

Cette adaptation surprenante a généré un buzz immédiat, cumulant près d’un million d’écoutes sur Spotify et plus de 4 millions de vues sur Instagram et TikTok.

Réactions des internautes : entre fascination et polémique

La réception de cette reprise est loin d’être unanime. Sur les réseaux sociaux, les internautes se divisent :

• Certains réclament un respect pour la culture bretonne.
• D’autres applaudissent le mélange audacieux entre Bretagne et Antilles.
• Certains restent attachés aux versions classiques de Tri Yann ou Manau.

La viralité de "La Belette" s’explique autant par sa musicalité que par les réactions polarisées qu’elle suscite.

Comparatif des différentes versions

L’impact de la reprise sur la scène musicale actuelle

La version de Kamelon montre que les chansons traditionnelles peuvent être revitalisées pour toucher un public jeune. Les plateformes de streaming et les réseaux sociaux jouent un rôle clé dans la diffusion rapide de ces créations et permettent à des artistes émergents de se faire connaître en quelques heures.

Une fusion culturelle réussie

Si "La Belette" de Kamelon divise les opinions, elle prouve qu’une chanson traditionnelle peut traverser les générations et s’adapter à des styles musicaux très différents. Cette viralité souligne l’importance de l’innovation dans l’industrie musicale et montre que les classiques bretons ne sont jamais loin de trouver un nouveau public.

La question reste ouverte : entre respect du patrimoine et modernité audacieuse, jusqu’où les reprises peuvent-elles aller sans heurter les puristes ? Le débat reste ouvert, mais l’attrait pour la version shatta de Kamelon est incontestable.