Révélée au grand public lors de la première saison de la Star Academy au début des années 2000, Olivia Ruiz s’est depuis imposée comme une artiste complète : chanteuse à succès, auteure reconnue, et figure attachante de la scène culturelle française. Dans un entretien accordé au magazine Gala publié le 17 juillet 2025, elle revient sur sa carrière, sa maternité, ses amours passés, et ses racines espagnoles qui marquent profondément son art et son identité.

Une carrière riche : de la Star Academy à l’écriture

Si Olivia Ruiz n’a pas remporté la première édition de la Star Academy — battue en demi-finale par Jenifer — elle a su capitaliser sur sa notoriété naissante pour tracer un parcours artistique singulier. Son premier album, J’aime pas l’amour, a été un succès critique et public. Mais c’est surtout avec La Femme Chocolat qu’elle conquiert le cœur du grand public, vendant plus d’un million d’exemplaires.

Passionnée par l'écriture, elle publie plusieurs romans dont La Commode aux tiroirs de couleurs, paru il y a cinq ans, et qui s’est écoulé à plus de 300 000 exemplaires. Ce livre, mêlant fiction et histoire familiale, lui permet de dévoiler une autre facette de sa sensibilité artistique.

Une tournée nationale avec "La Réplique"

En 2025, Olivia Ruiz est de retour sur scène avec une nouvelle tournée baptisée "La Réplique", qui se poursuivra jusqu'en août. Ce projet musical explore des thèmes intimes : la résilience, la maternité, la transmission, et l’amour au sens large. Elle y mêle sons électro, accents hispaniques et textes puissants.

Voici un aperçu de sa tournée :

Un compagnon discret, mais essentiel à sa vie

Olivia Ruiz est une femme amoureuse, épanouie dans sa vie privée. En 2015, elle donne naissance à un petit garçon prénommé Nino, fruit de son histoire avec Nicolas Preschey, programmateur musical reconnu. Très discrète sur sa vie sentimentale, la chanteuse s’est exceptionnellement livrée dans les colonnes de Gala :

"J'ai toujours eu des crushs sur des gueules plutôt que sur des beautés. Il semblerait que mes critères ne soient pas communs. Et tant mieux !"

Ce qui l’a charmée chez son compagnon, c’est son authenticité, son caractère atypique, loin des stéréotypes imposés par la société. Olivia Ruiz assume ne pas chercher la conformité, que ce soit dans la musique, la vie, ou l’amour.

Une mère attentive et une artiste inspirée

La maternité a profondément transformé son regard sur le monde. Devenue mère à 35 ans, elle confie que cette nouvelle mission de vie l’a rendue plus forte, plus posée, mais aussi plus sensible à la fragilité humaine. Son fils, aujourd’hui âgé de 10 ans, influence certains de ses textes, notamment ceux de son dernier album.

Olivia cherche l'équilibre entre vie artistique intense et cocon familial. Elle avoue que ce n’est pas toujours simple, mais elle met un point d’honneur à préserver son intimité et celle de son enfant.

Mathias Malzieu, un ancien amour devenu un ami proche

Avant de partager la vie de Nicolas Preschey, Olivia Ruiz a vécu une relation très médiatisée avec Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, de 2005 à 2011. Une belle histoire, nourrie par une passion artistique commune. Même après leur séparation, les deux artistes sont restés très proches.

En 2024, Mathias déclarait à Voici :

"Olivia est extraordinaire. Même si notre histoire est terminée, nous sommes restés très proches. D’ailleurs, elle chante sur mon dernier album."

Ce témoignage d’affection témoigne de la maturité et du respect mutuel qui continue de les unir. L’album en question, L’Extra ordinarium, célèbre les trente ans de carrière de Dionysos, avec une participation remarquée d’Olivia Ruiz.

Des racines espagnoles assumées et revendiquées

Une autre composante essentielle de l'identité d’Olivia Ruiz est son héritage espagnol. Issue d’une famille de réfugiés politiques ayant fui le régime franquiste, la chanteuse porte cette mémoire comme une force et une responsabilité.

Elle confie avoir ressenti très tôt une connexion viscérale avec la culture espagnole, en particulier à travers la musique flamenco. Elle se rappelle d’un moment fondateur :

"La première fois que j'ai chanté en espagnol, j'avais une dizaine d'années. Ma voix s'est métamorphosée. Elle est devenue plus grave, plus intense."

Avec son frère, son père et son cousin, elle a même entrepris les démarches pour obtenir la nationalité espagnole, par fidélité à ses grands-parents :

"Nous voilà reconnus. C'était notre façon de leur dire : on n’a pas oublié."

Son attachement à cette double culture infuse chacun de ses projets. Dans La Réplique, elle glisse des sonorités ibériques, des paroles bilingues, et rend hommage à cette Espagne de l’exil et de la mémoire.

Une artiste engagée et libre

Olivia Ruiz revendique une liberté totale dans ses choix artistiques. Elle n’hésite pas à explorer de nouveaux territoires : théâtre musical, romans, bande dessinée, collaborations expérimentales. Elle refuse les étiquettes, préférant suivre son instinct.

Cette liberté est aussi un message qu’elle adresse à son public : croire en sa différence, l’assumer et en faire une force. Dans une époque où tout tend à l’uniformisation, Olivia Ruiz est un souffle d’authenticité, de poésie et de passion.

Une femme d’exception, entre pudeur et intensité

Olivia Ruiz n’a jamais été une célébrité formatée. Sa force réside dans son mélange unique de fragilité, d’intensité artistique et de fidélité à ses convictions. Entre ses engagements personnels, son amour de la langue, et ses racines profondes, elle incarne une forme rare de sincérité dans le monde du spectacle.

Sa capacité à parler d’elle, à ouvrir des brèches sans jamais tout dévoiler, en fait une artiste singulière et respectée. Son compagnon atypique, son fils, son ex devenu ami, ses ancêtres exilés... Tout cela compose une fresque humaine profondément touchante, fidèle à l’image qu’elle renvoie depuis plus de deux décennies.