Ce dimanche 20 juillet 2025 marque les 81 ans d’Olivier de Kersauson, l’un des navigateurs les plus emblématiques de la scène maritime française. L’occasion idéale pour revenir sur son mode de vie atypique, partagé entre la Bretagne et la Polynésie française, ainsi que son rapport tranché à la capitale française, Paris, qu’il n’a jamais vraiment portée dans son cœur.
Un anniversaire symbolique pour un marin libre
À 81 ans, Olivier de Kersauson demeure fidèle à son image : celle d’un homme de mer, épris de liberté et de vastes horizons. Né en 1944, il a su imposer un style, une parole, une indépendance rare dans le paysage médiatique français. Ce dimanche 20 juillet 2025, son anniversaire résonne comme un prétexte pour plonger dans l’intimité d’un homme que rien n’attache à la ville.
Une interview révélatrice sur son rejet de Paris
En janvier 2025, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Avant que la mémoire s’efface (éditions du Cherche Midi), Olivier de Kersauson s’est confié au journal JDNews, le temps d’un trajet en voiture reliant Brest à Paris. Une ville qu’il n’apprécie guère, comme il l’a affirmé avec franchise :
« Ce n’est pas du mépris, mais il ne fait pas beau et c’est une ville écolo. Elle ne m’apporte rien de ce que j’aime ! »
Des mots qui traduisent un désamour sincère, presque viscéral, pour la capitale française. Contraint d’y faire un détour pour la promotion de son livre, il n’a cessé de manifester son empressement à en repartir.
Paris : une ville aux antipodes de ses valeurs
Le navigateur breton n’a jamais caché son désintérêt pour les métropoles. À ses yeux, Paris incarne un environnement artificiel, saturé de contraintes, éloigné de la nature et des valeurs maritimes qui le définissent. Il considère la capitale comme incompatible avec son identité profonde.
Entre la Bretagne et la Polynésie : deux havres d’authenticité
Lors de cet entretien, Olivier de Kersauson partage également son attachement à deux territoires chers à son cœur : la Bretagne, où il possède un manoir au Conquet, près de Brest, et la Polynésie française, terre d’origine de sa compagne, Sandra.
Sa réponse à la question "Laquelle préférez-vous ?" est éloquente :
« La vie a fait de moi un nomade. Je suis bien partout. En Bretagne, il n’y a pas les Marquises... Mais en Polynésie, il n’y a pas Pont-Aven. »
Une déclaration qui souligne une philosophie de vie basée sur l’équilibre, le respect des cultures et des éléments naturels.
Un mode de vie en rupture avec la modernité urbaine
Olivier de Kersauson cultive une distance assumée avec les codes contemporains. Il préfère la solitude des îles aux mondanités citadines, les ports bretons aux avenues haussmanniennes. Ce choix est le fruit d’un itinéraire personnel, forgé par les océans et la littérature.
Voici un tableau comparatif de ses deux lieux de vie :
Critères | Bretagne | Polynésie |
---|---|---|
Type de paysages | Côtes escarpées, falaises, verdure | Lagon turquoise, plages de sable blanc |
Climat | Océanique, frais et humide | Tropical, chaud et humide |
Culture locale | Celtes, marins, traditions bretonnes | Polynésienne, chants, danses et tatouages |
Langue & traditions | Français & breton | Français & tahitien |
Rythme de vie | Calme, enraciné | Reposant, insulaire |
Une vie marquée par la mer et la transmission
Marin, écrivain, chroniqueur, Olivier de Kersauson est aussi un homme de mémoire. Son livre Avant que la mémoire s’efface retrace ses expériences de navigation, ses rencontres, ses réflexions sur le temps et la mer. Ce témoignage est aussi un legs, destiné à transmettre l’essentiel à ceux qui restent.
Une blessure intime, un amour intact
En 1980, il devient père d’un fils, Arthur, né de son mariage avec Caroline Piloquet-Verne, tragiquement disparue en 2005 à l’âge de 47 ans. Cette épreuve l’a profondément marqué, mais n’a pas altéré sa quête de beauté, de silence et d’horizons nouveaux. Sa vie actuelle en Polynésie, partagée avec Sandra, illustre ce besoin de paix intérieure.
Une cohérence de vie, loin de Paris
Olivier de Kersauson incarne une forme de cohérence rare dans notre époque pressée : celle d’un homme fidèle à lui-même, à ses terres, à la mer, et à un certain art de vivre. En Bretagne comme en Polynésie, il a trouvé des refuges d’authenticité. Paris, en revanche, ne fait pas partie de cette équation. Et c’est là, peut-être, toute la singularité de cet homme libre.
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