Ophélie Winter, l'icône des années 90, revient sous les projecteurs. Invitée dans l’émission « C à vous », elle se livre à cœur ouvert sur son rapport au corps, son retour sur scène et les blessures profondes qui l’ont marquée. Un témoignage émouvant d’une artiste en quête de vérité et de résilience.

Un retour inattendu sur la scène musicale

Après une période de discrétion médiatique, Ophélie Winter revient en force à l’occasion du concert "Stars 80 / Stars 90 - La Grande Battle !" prévu à la Décathlon Arena de Lille les 6 et 7 juin. Ce grand événement musical réunira des figures emblématiques telles que Patrick Hernandez, Hélène Ségara, Larusso et Ophélie Winter. La prestation sera même diffusée sur M6, promettant un moment riche en nostalgie.

Longtemps réticente à rejoindre ce type d’événement, Ophélie explique son changement de cap : « J’ai longtemps refusé car mon père participait à cette tournée et j’en avais une image négative. Aujourd’hui, j’ai envie de chanter, d’être présente et de m’exprimer à nouveau ».

Une image malmenée depuis sa jeunesse

Lors de son passage dans "C à vous", des images d’archives ont été diffusées, rappelant le sexisme dont elle a été victime au début de sa carrière. En 1993, deux ans avant le tube "Dieu m’a donné la foi", Ophélie subissait des commentaires déplacés sur son physique : « On ne m’avait pas choisie pour ma voix, j’en étais consciente ».

Mal dans sa peau depuis toujours, elle confie souffrir de dysmorphophobie : « Ma psy m’a diagnostiquée ainsi. Je me suis toujours trouvée horrible. » Cette condition, encore taboue, touche de nombreuses personnes et peut profondément impacter la confiance en soi.

Un traumatisme physique irréversible

En 2021, Ophélie est victime d’un cambriolage qui laisse des séquelles irréversibles sur son visage : « J’ai été défigurée. Je n’ai plus de nez. » Ce choc physique l’a obligée à se reconstruire différemment. « Je n’ai plus de miroir chez moi. Je ne me regarde plus, le problème est réglé. »

Elle décrit un paradoxe poignant : « Maintenant que j’ai une vraie raison de me sentir défigurée, je me sens paradoxalement mieux. Je me suis libérée d’une obsession. »

Vers une acceptation de soi ?

Malgré les stigmates, Ophélie envisage des projets cinématographiques : « J’ai envie de jouer, même si je ne me reconnais plus. Si ça ne dérange que moi, alors allons-y, tournons ! ». Une volonté affirmée de se reconstruire professionnellement et humainement.

Ophélie Winter : une carrière marquée par des hauts et des bas

L'artiste n’a jamais cessé de surprendre, oscillant entre périodes de silence et retours éclatants. Son premier album "No Soucy !" fut un succès, porté par des titres cultes. Puis vinrent des années plus sombres, où les apparitions se faisaient rares, souvent teintées de mystère ou d’inquiétude sur son état de santé ou sa situation personnelle.

Ce nouveau retour sur le devant de la scène est donc accueilli avec beaucoup d’attention par ses fans et les observateurs de la scène musicale.

Une visibilité médiatique retrouvée

La participation d’Ophélie à "Stars 80 / 90" est aussi un moyen de reconnecter avec le public. Voici un aperçu des dates et villes de la tournée :

Ophélie face au regard des autres : entre fragilité et force

Face aux caméras, elle avoue encore une grande sensibilité au regard d’autrui, mais sa capacité à se dévoiler démontre une force intérieure admirable. En acceptant de partager ses souffrances, elle brise des tabous et invite à une réflexion sur la place de l’apparence dans le monde du spectacle.

Une résilience inspirante

Le parcours d’Ophélie Winter illustre les défis d’une femme publique confrontée à ses blessures physiques et psychologiques. Son retour sur le devant de la scène et son courage à s’exposer montrent qu’elle n’a rien perdu de son aura. Cette renaissance artistique et personnelle est une leçon de résilience, de vérité et de force intérieure.