Le 6 février dernier, une dépêche de l’AFP annonçait le décès de Paul-Loup Sulitzer à l’âge de 78 ans. L’écrivain et ancien homme d’affaires s’est éteint à l’île Maurice, loin de la France, où il avait connu succès, gloire, et controverses. Cette mort a suscité une vive émotion, accompagnée d’un certain flou sur les circonstances exactes de son départ.
Sa fille aînée, Olivia, a précisé qu’il était décédé à l’hôpital, des suites d’un AVC survenu après une chute. Depuis, peu d’informations avaient filtré. Mais aujourd’hui, la journaliste Valérie Perez, proche de l’auteur, brise le silence pour livrer un témoignage exclusif et bouleversant.
Paul-Loup Sulitzer : un homme entre lumière et fragilité
Connu pour ses succès littéraires comme « Cash ! » ou « Fortune », Paul-Loup Sulitzer a également mené une vie médiatique mouvementée. Depuis un AVC survenu en 2004, sa santé s’était détériorée, bien que son esprit restait vif et enthousiaste.
Valérie Perez, journaliste aguerrie passée par France 2 et spécialisée dans les grands reportages, évoque un homme lumineux malgré ses difficultés physiques. Leur complicité, née dans les années 2000, s’est renforcée avec le temps.
Une complicité ancrée dans le temps
« J’ai connu Paul-Loup grâce à Daniel Hechter », confie Valérie. Dès leur première rencontre, une relation sincère et soutenue s’est établie. Sulitzer se montre protecteur et stimulant, incitant même la journaliste à écrire. « Il m’a dit que je devais foncer, que j’écrivais mieux que lui ! »
L’été précédant sa mort, Paul-Loup, bien qu’en fauteuil roulant, reste actif. Il participe à des événements caritatifs, offre des œuvres, assiste à des spectacles. Un tableau inspiré de Monet qu’il conservait dans son bureau devient un don symbolique à une vente solidaire.
Un exil apaisant à l’île Maurice
Fatigué et victime d’une agression à Nice, Paul-Loup choisit de quitter la France pour s’installer à l’île Maurice. « Il avait besoin de lumière, de calme, de mer », raconte Valérie. Son installation est vue comme un nouveau départ, malgré les limites imposées par son état de santé.
Une réalité médicale déchirante
Lorsque Valérie se rend à l’île Maurice fin janvier, elle apprend avec stupeur que Sulitzer est hospitalisé. L’établissement de Pamplemousses, vétuste, surpeuplé, offre des conditions inadaptées à un patient aussi vulnérable. « Il était allongé, quasi inerte, au milieu de dizaines d’autres patients. C’était insoutenable. »
État | Conditions d’hospitalisation |
---|---|
Faible mobilité | Hôpital public, salle commune |
Isolement | Peu de soins individualisés |
Confort précaire | Chaleur, promiscuité |
Des efforts inlassables pour le sauver
Face à l’urgence, Valérie alerte Daniel Hechter, puis contacte Olivia. Ensemble, ils envisagent un transfert en clinique privée, en vain. L’état de Sulitzer se dégrade. Valérie continue de lui rendre visite, l’accompagne dans ses derniers instants, lui apporte soutien et tendresse. « Il m’a dit : 'Maintenant que tu es là, je vais mieux.' »
Un décès discret, une mémoire intacte
Le 6 février, la nouvelle tombe : Paul-Loup Sulitzer est décédé. Olivia, bouleversée, en informe l’AFP. Un enterrement discret a lieu à Trou-aux-Biches, en présence de très peu de proches. Depuis, Olivia s’est rapprochée de Valérie, rendant hommage à son père dans l’émission YouTube « Destins de femmes ».
Un hommage posthume prévu à la rentrée
« Je veux qu’on se souvienne de lui pour ce qu’il était vraiment », affirme Valérie. Olivia envisage une cérémonie en France à la rentrée. Ce rassemblement permettra de célébrer l’homme qu’il fut : généreux, inspirant, parfois controversé, mais toujours animé d’une flamme unique.
Ce témoignage met en lumière non seulement les derniers instants de Paul-Loup Sulitzer, mais aussi les valeurs humaines d’une relation rare entre un écrivain et une journaliste. Un récit empreint de vérité, d’émotion, et de respect.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter !