Révélée lors de la Star Academy 2022, Paola, malgré des débuts prometteurs, a connu une traversée du désert artistique et psychologique. Elle se confie sans détour sur les coulisses de l'industrie musicale, ses désillusions, et son envie de continuer malgré tout.

Une étoile filante du château de Dammarie-les-Lys

Lorsque Paola est apparue dans la 10e saison de la "Star Academy" en 2022, elle n’a passé que trois semaines à l’écran, mais cela a suffi pour marquer le public. Dotée d’un univers pop rétro assumé, d’une esthétique inspirée des années 80 et d’un timbre à part, elle semblait bien partie pour inscrire son nom dans la nouvelle génération de la variété française.

À la sortie de l’émission, elle enchaîne rapidement les titres : "Chamboule-tout", "Belle" (1,7 million d’écoutes sur Spotify), ou encore "Fashionista". Un début de carrière apparemment réussi, mais la réalité est tout autre.

Une disparition inquiétante… avant des révélations poignantes

Après plusieurs mois d’absence, Paola a pris la parole sur Instagram, répondant aux nombreux messages de fans inquiets. Dans une série de stories sincères et crues, elle lève le voile sur un malaise profond, nourri par les attentes et la brutalité de l’industrie musicale.

"J'ai traversé quelques mois compliqués et pour être honnête, je ne trouvais plus ma place dans cette vie d'artiste."

"Déçue par des situations, des humains. Et déçue de moi au passage. J'ai eu l'impression de m'être perdue dans les artifices de ce métier."

La jeune artiste ne mâche pas ses mots sur une industrie qu’elle décrit comme déshumanisante, focalisée sur les statistiques plutôt que sur l’artistique :

"Perdue dans cette industrie qui ne bave que sur les chiffres et le rendement."
"Perdue dans cette industrie qui place parfois (souvent) l'art au second plan."

L’envers du décor : une industrie impitoyable

L’expérience de Paola met en lumière une problématique récurrente : le manque d’accompagnement post-télé-crochet, notamment pour les candidats qui ne gagnent pas mais sont tout de même exposés médiatiquement. Très vite, les projecteurs s’éteignent, et l'artiste se retrouve seul face à la pression de devoir exister dans un système ultra-compétitif.

Tableau récapitulatif : La carrière post-Star Ac’ de Paola

Une volonté de résilience malgré les blessures

Malgré sa vulnérabilité, Paola garde une étincelle d’espoir. Elle promet une "suite sans concession", avec des morceaux personnels, thérapeutiques, qui refléteront davantage ses vérités intérieures.

"Je vais vous ouvrir grand mon cœur et ma tête, en espérant que mes chansons pansement deviennent les vôtres."

Elle fera ainsi ses grands retours sur scène dès la fin avril, en première partie de Julien Doré, une exposition bienvenue pour reconstruire les fondations d’une carrière fragilisée, mais loin d’être finie :

• 26 avril à Angers

• 16 mai à Orléans

• 17 mai à Poitiers

• 18 mai à Châteauroux

Conclusion : un cri du cœur qui résonne dans toute une génération

Le témoignage de Paola résonne bien au-delà de son propre parcours. Il incarne le malaise d’une jeunesse artistique broyée par les algorithmes, les vues et la course au rendement. Dans un système qui valorise l’éphémère et oublie l’humain, sa parole est salutaire.

Son message rappelle l'importance de considérer la santé mentale comme une priorité dans les milieux créatifs. Et surtout, de ne pas réduire les artistes à des métriques numériques.

Paola n’a peut-être pas encore trouvé sa place définitive dans l’industrie, mais elle a retrouvé sa voix, et c’est déjà le début d’un retour qu’on espère durable, sincère, et libérateur.