Le Festival d’Avignon, rendez-vous culturel majeur de l’été, est l’occasion pour de nombreux artistes de présenter leurs œuvres devant un public passionné de théâtre. Cette année, l’ancienne Miss France Rachel Legrain-Trapani y participe avec un seule en scène autobiographique. Pourtant, alors que tout semblait se dérouler idéalement, la jeune femme a été victime d’un grave incident en pleine rue. Elle a partagé son expérience dans une vidéo poignante sur Instagram, évoquant un moment d’une rare violence.

Un été théâtral à Avignon pour Rachel Legrain-Trapani

Depuis le 5 juillet 2025, la ville d’Avignon vit au rythme de son célèbre festival. Jusqu’au 26 juillet, des centaines de spectacles se jouent chaque jour dans une ambiance unique. Pour Rachel Legrain-Trapani, ex-Miss France 2007, c’est l’occasion de se dévoiler sous une nouvelle lumière avec son spectacle intitulé "Pas si Miss que ça". Dans ce seule en scène sincère et introspectif, elle revient sur son parcours personnel, les coulisses du concours de beauté, mais aussi l’après-couronnement souvent moins glamour que l’on pourrait l’imaginer.

Ce projet artistique permet à Rachel de renouer avec son public, tout en dévoilant une facette plus intime et authentique de sa personnalité. Entourée d’amis et soutenue par une équipe artistique solide, elle semblait vivre un moment de grâce… jusqu’à ce jeudi 17 juillet.

Une agression choquante en pleine rue

Le 17 juillet 2025, en marge de son spectacle, Rachel participe à la distribution de flyers pour attirer les festivaliers à ses représentations. Une pratique courante pour les artistes présents au Festival d’Avignon. Pourtant, cette journée va prendre un tournant brutal. Dans une story Instagram publiée peu après les faits, l’ancienne reine de beauté confie avoir été agressée sexuellement dans la rue.

“On distribue nos flyers, j’étais avec des amis, et un homme tourne autour de nous depuis un moment. Moi, naïvement, je n’y prête pas vraiment attention. Il me demande une photo, je dis oui comme je le fais avec tout le monde. Mais ensuite, il commence à me toucher…”, explique-t-elle en vidéo, le visage marqué par l’émotion.

Cette scène brutale, rapide, mais terriblement marquante, a plongé Rachel dans une profonde stupeur. “Je suis restée figée, je ne comprenais pas ce qui se passait. Quand j’ai réagi, il était déjà parti.”

Une réaction rapide et un dépôt de plainte immédiat

Heureusement, une amie présente au moment des faits a tenté de rattraper l’agresseur tout en appelant immédiatement les forces de l’ordre. L’homme a pu être interpellé grâce à l’intervention rapide de la police locale. Rachel, bien que choquée, s’est rendue au commissariat pour déposer plainte.

La jeune femme a partagé une photo de sa plainte sur les réseaux sociaux, dans un souci de transparence mais aussi pour sensibiliser le public à ces gestes inacceptables, souvent banalisés.

Une parole libérée, mais une émotion à vif

Dans les heures qui ont suivi, Rachel a pris la parole avec sincérité sur son compte Instagram. Elle a exprimé son état émotionnel, entre choc, stress et solitude : “Je me sens un peu bizarre depuis tout à l’heure. Déjà, je suis triste d’être loin de mes enfants et de ma famille… Et maintenant ça. Le stress, l’angoisse. Mais je vais bien dans l’ensemble, même si je suis sonnée.”

Elle a salué le comportement exemplaire des forces de l’ordre : “La police a super bien réagi. Ils ont été très gentils, très pédagogues. Mais cette histoire me rappelle à quel point il faut être sur ses gardes, même dans des moments de joie.”

Un climat d’insécurité dans les festivals ?

Ce type d’agression soulève de nombreuses questions sur la sécurité des artistes et des participants dans les festivals culturels. Le Festival d’Avignon, bien que hautement surveillé, reste un espace public où les artistes sont particulièrement exposés lors de leurs actions de promotion dans les rues.

Rachel, par son témoignage, ouvre une réflexion plus large sur la prise en compte des violences sexistes et sexuelles dans les événements culturels. Les réseaux sociaux, bien qu’outil de communication puissant, exposent aussi les personnalités publiques à une visibilité accrue… parfois dangereuse.

Un message de prévention et d’espoir

Malgré la peur, Rachel Legrain-Trapani reste debout. Elle poursuit ses représentations et insiste sur l’importance de ne pas se laisser intimider. “Je continue mon spectacle. Je veux parler de résilience, de dignité, de courage. Ce que j’ai vécu est une épreuve, mais je ne veux pas qu’elle m’empêche d’aller au bout de mes projets.”

Son expérience, bien que douloureuse, devient un vecteur d’alerte pour d’autres femmes, artistes ou non, qui se reconnaissent dans son récit. La visibilité de son histoire permet aussi de normaliser la parole des victimes et d’inciter à dénoncer les comportements déplacés.

Un témoignage nécessaire pour éveiller les consciences

À travers ce récit personnel, Rachel Legrain-Trapani démontre une force admirable. En osant partager ce moment d’agression, elle contribue à briser le silence qui entoure encore trop souvent les agressions sexuelles dans l’espace public. Sa prise de parole, à la fois émotive et posée, rappelle l’importance de la vigilance, du respect, mais aussi du soutien aux victimes.

Le théâtre, l’art et les festivals devraient rester des lieux d’expression libre et sécurisés. Grâce à des témoignages comme celui de Rachel, il devient possible d’ouvrir un dialogue nécessaire pour construire un environnement plus sûr pour toutes et tous.