À l’occasion de ses 52 ans, l’actrice et réalisatrice française Romane Bohringer se confie sur une habitude longtemps présente dans sa vie : le shopping compulsif. Une passion coûteuse, ancrée dans son quotidien pendant des années, qui a peu à peu évolué. Retour sur un parcours mêlant cinéma, vie privée atypique et rapport singulier à la mode.

Un anniversaire qui marque une étape importante

Ce jeudi 14 août 2025, Romane Bohringer célèbre ses 52 ans. Révélée au grand public dans les années 1990, elle a marqué le cinéma français par ses rôles intenses et sa personnalité singulière. Lauréate du César du meilleur espoir féminin en 1993 pour Les Nuits fauves de Cyril Collard, elle s’apprête aujourd’hui à présenter son deuxième long-métrage, Dites-lui que je l’aime, dont la sortie nationale est prévue pour le 3 décembre 2025.

Ce film est l’adaptation du livre éponyme de la députée Clémentine Autain, œuvre autobiographique relatant la vie de sa mère, l’actrice Dominique Laffin, décédée prématurément à l’âge de 33 ans. Particularité : Clémentine Autain elle-même y joue un rôle, renforçant le lien entre la réalité et la fiction.

Une carrière riche et engagée

Fille du comédien Richard Bohringer, Romane s’est imposée au fil des années comme une figure incontournable du cinéma d’auteur français. Entre théâtre, réalisation et engagements artistiques, elle a toujours défendu des projets empreints de sincérité et de profondeur. Sa filmographie alterne entre productions intimistes et œuvres plus médiatisées, mais toujours avec la volonté de servir des histoires fortes.

En parallèle, elle n’a jamais cessé de se réinventer, explorant des rôles exigeants et des projets personnels, comme son premier long-métrage L’Amour flou, coréalisé avec Philippe Rebbot, son ancien compagnon.

Une vie privée atypique et assumée

Romane Bohringer est mère de deux enfants : Rose (née en 2008) et Raoul (né en 2011), qu’elle a eus avec Philippe Rebbot. Leur relation, bien que terminée en 2018, a donné lieu à une organisation familiale unique : le « sépartement », un double appartement relié par la chambre des enfants. Une manière innovante de concilier séparation et vie de famille harmonieuse.

Ce choix, atypique mais réfléchi, a souvent interpellé les médias et le public, illustrant la volonté de Romane de ne pas se plier aux schémas traditionnels, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle.

Le shopping compulsif, une passion coûteuse

Dans une interview accordée au podcast Le goût de M en février 2023, Romane a évoqué avec franchise son rapport à la mode. Interrogée sur l’importance des vêtements dans sa vie, elle a admis : « Cela a été hyper important pendant des années, une source de dépenses inconsidérée, une espèce de pathologie. »

La comédienne décrit cette période comme une véritable compulsion : fascination pour les marques comme Isabel Marant, achats impulsifs et accumulation de pièces parfois jamais portées. « J’aimais acheter tout, tout le temps, n’importe quoi. Certaines pièces ont gardé leur étiquette pendant des années », confiait-elle avec humour, comparant cette habitude à une addiction.

De la compulsion à l’évolution

Avec le temps, Romane Bohringer a appris à tempérer ses envies. Si la passion pour la mode n’a pas complètement disparu, elle s’est transformée : « Je suis plus raisonnable par rapport à ça. Mais la compulsion n’est pas finie malheureusement. »

Son nouvel intérêt ? Les jeans. Une obsession plus ciblée, mais toujours nourrie par un plaisir particulier à dénicher la pièce parfaite. Cette évolution témoigne d’une gestion plus consciente de ses dépenses, tout en conservant une dimension ludique et personnelle dans son rapport à l’habillement.

Le phénomène du shopping compulsif, explications

Le shopping compulsif, ou oniomanie, se caractérise par un besoin irrépressible d’acheter, souvent déclenché par des émotions comme l’ennui, la tristesse ou l’anxiété. Il se distingue d’un simple plaisir d’achat par sa fréquence, son intensité et ses conséquences financières.

Ce comportement touche aussi bien les anonymes que les personnalités publiques, et peut concerner tous les domaines : vêtements, accessoires, décoration, etc. Dans le cas de Romane Bohringer, la mode était l’univers privilégié de cette compulsion.

Comment surmonter une compulsion d’achat ?

Si le shopping compulsif peut sembler anodin, il nécessite souvent un travail sur soi. Les solutions incluent :

• Mettre en place un budget strict et suivi régulièrement.
• Identifier les déclencheurs émotionnels des achats impulsifs.
• Privilégier les expériences aux possessions matérielles.
• Consulter un professionnel en cas de difficulté à contrôler les dépenses.

Romane Bohringer illustre ainsi que même les personnalités reconnues peuvent être confrontées à ce type de comportement, et que le changement est possible avec le temps et la prise de conscience.

Une image publique toujours marquante

Malgré cette facette intime révélée au grand public, l’image de Romane Bohringer demeure celle d’une artiste authentique et passionnée. Son parcours témoigne d’un équilibre entre sensibilité artistique, engagement personnel et authenticité, éléments qui continuent de séduire son public.

Qu’il s’agisse de ses choix de carrière, de son organisation familiale ou de son rapport à la mode, elle reste fidèle à sa personnalité : libre, spontanée et profondément humaine.

À 52 ans, Romane Bohringer continue de tracer sa route, entre créations artistiques et évolutions personnelles. Sa sincérité à évoquer ses travers, comme son rapport compulsif au shopping, ne fait que renforcer le lien qu’elle entretient avec le public. Un portrait qui rappelle que derrière chaque figure publique se cache une histoire faite de forces, de failles et de transformations.