Le jeudi 17 juillet 2025 restera gravé dans les mémoires comme le jour où la France a fait ses adieux à une figure emblématique de la télévision : Thierry Ardisson. L’animateur de 76 ans s’est éteint quelques jours plus tôt des suites d’un cancer du foie, dans une discrétion qu’il avait toujours revendiquée. L’église Saint-Roch, à Paris, a été le théâtre d’une cérémonie sobre mais bouleversante, fidèle à l’homme qu’il était. Parmi les personnes présentes, un visage n’est pas passé inaperçu : celui de Sékou Mara, fils de la journaliste Audrey Crespo-Mara, qui a incarné la force et la dignité aux côtés de sa mère.

Un adieu orchestré à l’image de Thierry Ardisson

Connu pour son style unique et son goût prononcé pour la mise en scène, Thierry Ardisson avait lui-même pensé aux moindres détails de ses obsèques. Le choix de la date, le 14 juillet, n’est pas anodin pour ce monarchiste autoproclamé. Né le jour de l’Épiphanie, il a tiré sa révérence le jour de la fête nationale, en clin d'œil à son éternel sens de l’ironie. Il avait même prévu un dress code pour ses proches : élégance et sobriété de rigueur.

La cérémonie a rassemblé une foule impressionnante de personnalités, d’anonymes, d’amis, de collaborateurs et de membres de la famille. Chacun est venu rendre un dernier hommage à cet homme qui a profondément marqué le paysage audiovisuel français. Sur le parvis de l’église, les regards étaient tournés vers Audrey Crespo-Mara, l’épouse endeuillée, mais aussi vers ses fils, Lamine et Sékou.

Sékou Mara, un pilier pour sa mère dans l’épreuve

À seulement 23 ans, Sékou Mara n’est pas seulement une étoile montante du football professionnel. Il est aussi un fils engagé, présent et protecteur. Durant la cérémonie, sa posture droite, son regard digne et son silence éloquent ont été remarqués. Sékou, qui évolue au Racing Club de Strasbourg Alsace depuis la signature d’un contrat de 12 millions d’euros, a fait preuve d’une grande maturité pour soutenir sa mère, visiblement très émue.

Malgré une certaine discrétion publique, Sékou s’est imposé naturellement comme une figure rassurante et forte, montrant que derrière les projecteurs du monde sportif se cache aussi un jeune homme profondément humain. Il était là, à chaque instant, épaulant sa mère dans ce moment si personnel, mais partagé par des milliers de fans du célèbre animateur disparu.

Un discours vibrant d’Audrey Crespo-Mara

Si l’émotion était palpable, le moment le plus fort reste sans doute le discours d’adieu d’Audrey Crespo-Mara. Journaliste reconnue et épouse de Thierry depuis près de 15 ans, elle a su trouver les mots justes pour lui dire au revoir, mêlant tendresse, humour et lucidité.

“Tu m’as dit : 'Cette cérémonie à Saint-Roch, fais gaffe, ce sera le bal des faux culs !'”, a-t-elle confié, provoquant une émotion vive dans l’assemblée. Elle a également évoqué ceux qui ont aimé Thierry, ceux qui ne l’ont pas assez soutenu, et ceux qui, jusqu’au bout, l’ont respecté. Le ton, sincère et poignant, a fait écho au caractère tranchant mais passionné de son époux.

En rappelant que Thierry était né un 6 janvier, jour de la fête des Rois, et qu’il avait choisi de partir un 14 juillet, Audrey a conclu avec un clin d’œil plein de tendresse : “Avec les enfants, ça nous a bien fait marrer.” Un hommage à l’image du défunt : ironique, profond, et hors du commun.

Le parcours de Sékou Mara, entre talent et discrétion

Né d’un précédent mariage d’Audrey Crespo-Mara avec Aliou Mara, Sékou a très vite quitté le cocon familial pour suivre une carrière sportive prometteuse. Il a quitté le domicile parental à l’âge de 13 ans pour intégrer un centre de formation. Un choix difficile pour une mère, mais soutenu avec amour et fierté.

Audrey ne cesse de partager son admiration pour ses fils. Sa relation avec Sékou est forte, nourrie par des années de complicité, malgré la distance imposée par la carrière du jeune footballeur. En juillet dernier, elle évoquait avec émotion le départ de son fils, rappelant combien il était dur pour une mère de laisser partir un enfant si jeune vers l’inconnu.

Un clan soudé face à la perte

Autour d’Audrey, les enfants de Thierry Ardisson – Manon, Ninon et Gaston – étaient également présents. Ensemble, ils ont formé un front uni face à la douleur. Cette image d’une famille recomposée mais harmonieuse, soudée autour de la mémoire d’un homme complexe et charismatique, a profondément marqué les observateurs.

La capacité de ces enfants à faire abstraction de leurs différences pour entourer Audrey dans cette épreuve témoigne d’un respect profond pour Thierry, mais aussi d’une grande maturité familiale. Une preuve que les liens du cœur dépassent parfois ceux du sang.

Thierry Ardisson, une icône irremplaçable de la télévision

Animateur audacieux, producteur brillant, auteur provocateur… Thierry Ardisson laisse derrière lui un héritage audiovisuel exceptionnel. Des émissions comme “Salut les Terriens”, “Tout le monde en parle” ou encore ses interviews en noir et blanc ont marqué des générations de téléspectateurs.

Sa disparition, bien qu’attendue par ses proches les plus intimes, a surpris et bouleversé le grand public. Son humour corrosif, son goût du verbe, son regard critique sur la société et les médias font de lui une figure inégalée. Son décès signe la fin d’une époque, mais aussi le début d’un souvenir durable dans la mémoire collective.

Un dernier hommage marqué par l’amour et le respect

En ce 17 juillet 2025, dans l’écrin sacré de l’église Saint-Roch, c’est tout un pan de la télévision française qui s’est éteint. Mais plus encore, c’est une femme, Audrey Crespo-Mara, qui a dit adieu à l’homme qu’elle a aimé, épaulée par ses fils dont Sékou, devenu figure protectrice d’une nouvelle génération.

Cette cérémonie fut bien plus qu’un adieu. Ce fut un moment de vérité, de gratitude, et de continuité. Le nom de Thierry Ardisson restera dans les mémoires, et à travers les gestes posés ce jour-là, son esprit libre et inclassable continue de vivre. L’élégance, l’amour et le respect ont été au rendez-vous. Et dans le regard de Sékou, il y avait sans aucun doute la promesse que le flambeau familial reste entre de bonnes mains.