Sophia Aram répond à la SDJ du Parisien après sa chronique controversée

Publié le : 20-06-2025 10:36 | Catégorie : television

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Après une chronique jugée offensante par la Société des journalistes du Parisien, Sophia Aram riposte avec un texte sarcastique diffusé sur les réseaux sociaux. L'humoriste assume son ton piquant et tourne en dérision les critiques à son encontre.

 

Une chronique qui fait des vagues : Sophia Aram cible la "Flottille pour Gaza"

 

Le 15 juin 2025, une chronique intitulée "People Boat" signée par Sophia Aram dans Le Parisien a suscité une onde de choc dans la rédaction du journal. Cette tribune acerbe ironise sur la traversée vers Gaza par une douzaine de militants, dont l’activiste Greta Thunberg et la députée européenne LFI Rima Hassan.

Le voilier en question, parti le 1er juin et intercepté par l’armée israélienne dans les eaux internationales les 8 et 9 juin, visait à dénoncer le blocus de Gaza et la famine qui y sévit selon l’ONU. Sophia Aram a décrit cette action comme une "opération de communication grotesque".

 

Réaction immédiate de la SDJ du Parisien : consternation et demande de suppression

 

Dans un communiqué publié le 17 juin, la Société des journalistes (SDJ) a exprimé sa "consternation" face à cette chronique jugée déplacée. Elle dénonce notamment une "ligne rouge franchie" et la légèreté du ton utilisé pour évoquer la situation dramatique à Gaza.

Les propos ciblant Greta Thunberg, surnommée "Miss Krisprolls", ont été jugés stigmatisants. Pour la SDJ, "même dans l’humour, il n’est jamais pertinent d’essentialiser une personne par son origine". L’organisation appelle à la suppression pure et simple de la tribune dominicale, devenue selon elle un espace de règlements de comptes.

 

Une réponse cinglante et moqueuse de Sophia Aram sur les réseaux sociaux

 

Le 18 juin, Sophia Aram publie sur X (ex-Twitter) une lettre parodique d’excuses intitulée : "Mea culpa à l’attention de tous les offensés chroniques". Elle y tourne en dérision les griefs formulés par la SDJ et affirme, non sans sarcasme :

"Aucun Suédois ne devrait avoir à subir l’humiliation d’être associé à un Krisprolls. Comme aucun Français à une baguette, aucun Espagnol à une paella. Je dis stop !"

Elle poursuit : "S’il m’est arrivé de m’énerver devant un meuble IKEA, je n’ai jamais manqué de respect aux Suédois. En signe de bonne foi, je commence une thérapie contre la scandinavophobie."

 

Défense assumée : une satire revendiquée face à un contexte explosif

 

Aram ne retire rien sur le fond : elle réaffirme que sa chronique visait à dénoncer "le cynisme d’une opération menée par des influenceuses financées par un proche du Hamas". Elle fustige également le peu de couverture médiatique accordée à d'autres tragédies comme le Darfour ou les Ouïgours.

En parallèle, le journal Le Parisien traverse une crise interne, avec un plan de suppressions de postes. Ce climat tendu exacerbe les tensions autour des prises de position médiatiques, notamment celles jugées trop tranchées ou malvenues dans un contexte social difficile.

 

Réactions politiques : quand LFI et Aymeric Caron s’en mêlent

 

L’humoriste cible aussi les figures de la gauche radicale, notamment LFI. Elle termine son message par une provocation : "PS : N’hésitez pas à me dire si une adhésion à La France Insoumise suffirait à calmer la meute."

De son côté, le député Aymeric Caron a dénoncé les propos de l’humoriste, qu’il accuse de propager un humour islamophobe et pro-israélien. Il a interpellé Radio France sur X en demandant : "Avez-vous créé une case spéciale 'macroniste pro-Israël islamophobe' ?" avant d’ajouter : "La procédure judiciaire est en cours."

 

Conflits internes et liberté d'expression : un débat relancé

 

La polémique illustre une fracture entre liberté de ton journalistique et responsabilité éditoriale. Si certains soutiennent le droit à la satire, d'autres y voient une dérive éditoriale incompatible avec les valeurs du service public.

Voici un aperçu des positions en présence :

Acteur Position
SDJ du Parisien Consternée, demande la suppression des tribunes
Sophia Aram Assume l’humour satirique et persiste
Aymeric Caron Dénonce une dérive idéologique et lance une procédure
Le public Partagé entre défense de la liberté d’expression et rejet du cynisme

 

Entre satire, médias et idéologie

 

Le cas Sophia Aram relance une question fondamentale : où placer la limite entre humour, critique sociale et respect des sensibilités collectives ? Entre auto-dérision et cynisme, entre engagement politique et humour, les médias doivent composer avec des lignes de plus en plus floues.

À l'heure où les tensions sociales et géopolitiques s’intensifient, le rôle de la satire devient plus que jamais un sujet de débat démocratique. L’affaire Aram n’est peut-être qu’un épisode de plus dans une longue série de confrontations entre journalistes, humoristes, et société civile.

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Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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