Le retour du film culte Le Diable s'habille en Prada fait déjà couler beaucoup d’encre. Et pour cause : l’actrice américaine Sydney Sweeney, actuellement au cœur de plusieurs polémiques, aurait été aperçue sur le tournage du second opus. De simples spéculations ou véritable présence au casting ? Les fans s'insurgent et les réseaux sociaux s'enflamment.

Un retour très attendu pour une saga emblématique

Sorti en 2006, le premier volet du film Le Diable s'habille en Prada est devenu une œuvre culte du cinéma contemporain. Inspiré du roman de Lauren Weisberger, il mettait en scène le quotidien impitoyable de l'univers de la mode new-yorkaise à travers les yeux d'Andrea Sachs, incarnée par Anne Hathaway.

Le film doit aussi son succès à la prestation mémorable de Meryl Streep dans le rôle de Miranda Priestly, une figure librement inspirée d'Anna Wintour, rédactrice en chef du magazine Vogue. Le personnage d’Emily Charlton, interprété par Emily Blunt, complète ce trio iconique qui a marqué toute une génération.

Il n’est donc pas surprenant que l’annonce d’une suite provoque autant d’excitation... mais aussi d'inquiétude.

Une apparition controversée de Sydney Sweeney sur le plateau

Le 7 août dernier, des paparazzis ont photographié Sydney Sweeney sortant d'une caravane sur le plateau du tournage présumé du film Le Diable s'habille en Prada 2. L'information, relayée par plusieurs tabloïds, a rapidement enflammé les réseaux sociaux.

Si aucun communiqué officiel ne confirme sa participation au casting, les fans s'interrogent : est-elle simplement en visite ou impliquée dans le projet ?

Les commentaires fusent : "Pourquoi nous l’imposer encore ?", "Pas elle, par pitié", "Elle va ruiner le film"… Cette vague de désapprobation prend de l’ampleur et pourrait bien nuire à l'image du film avant même sa sortie.

Pourquoi tant de rejet envers Sydney Sweeney ?

Ce rejet massif s'explique en partie par une série de controverses récentes qui entachent l'image de l’actrice.

• Une campagne publicitaire qui choque

Fin juillet, Sydney Sweeney est devenue l'égérie d’American Eagle. Sa campagne intitulée "Sydney Sweeney a de bons gènes" – jeu de mots en anglais avec "jeans" – a été jugée maladroite, voire offensante.

Dans l'une des vidéos, aujourd'hui supprimée, elle expliquait : "Les gènes sont transmis des parents à leurs enfants... Mon jean est bleu". Ce discours a été largement critiqué, certains l’associant à une propagande aux relents eugénistes. Le Guardian rapportait une réaction virale sur TikTok évoquant une analogie avec la rhétorique nazie, ce qui a envenimé la situation.

• Une proximité avec l’univers trumpiste

Autre sujet sensible : les convictions politiques supposées de l’actrice. Selon plusieurs médias, notamment le Guardian on Sunday, Sydney Sweeney se serait enregistrée en Floride comme électrice républicaine, bastion du parti de Donald Trump.

En 2022, elle avait déjà été vivement critiquée après avoir fêté l'anniversaire de sa mère en présence d’invités arborant des casquettes MAGA ("Make America Great Again"). Un détail jugé révélateur par une partie du public, surtout à une époque où la neutralité politique des célébrités devient de plus en plus scrutée.

Les réseaux sociaux en colère : le verdict des fans

Voici un aperçu des réactions les plus partagées sur Instagram et X (anciennement Twitter) suite à la rumeur de son apparition :

Le ton est donné : une majorité des fans espèrent qu’elle ne figurera pas dans le montage final du film.

Une industrie de plus en plus sensible aux controverses

Cette affaire illustre un changement profond dans l'industrie cinématographique. Les spectateurs exigent davantage de responsabilité et d'intégrité de la part des artistes. Le passé politique, les partenariats commerciaux ou les prises de parole publiques peuvent aujourd’hui impacter directement l’image d’un film, voire son succès au box-office.

La pression est donc immense pour les producteurs du film Le Diable s'habille en Prada 2, qui doivent jongler entre stratégie marketing, fidélité artistique et attentes du public.

Et maintenant ? Faut-il vraiment exclure Sydney Sweeney ?

Rien n'indique que la présence de Sydney Sweeney soit confirmée. Il se pourrait qu'elle ait simplement vu un ami ou une collègue sur le tournage. Pourtant, cette hypothèse suffit à provoquer une levée de boucliers. À une époque où l’opinion publique influence de plus en plus les décisions de casting, la suite dépendra peut-être… des réseaux sociaux.

Le film, dont la date de sortie n’a pas encore été annoncée, pourrait encore surprendre – mais la communication autour du casting devra désormais être méticuleusement orchestrée.

Entre nostalgie et vigilance

Le retour du film Le Diable s'habille en Prada est attendu comme un événement culturel majeur. Toutefois, le choix des actrices et des acteurs impliqués devra respecter l'héritage de l'œuvre originale tout en tenant compte des sensibilités contemporaines.

Que l’on apprécie ou non Sydney Sweeney, cette affaire prouve une chose : les spectateurs d’aujourd’hui veulent avoir leur mot à dire. Et les studios n'ont plus le luxe d’ignorer leur voix.