Depuis son lancement, la saison 16 de Top Chef n'a cessé de faire parler d'elle. Parmi les candidats emblématiques, Philippine Jaillet et Charles Neyers, couple à la vie comme à l'écran, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’un véritable tourbillon médiatique.
En cause, un article publié par "Libération" le 15 mai 2025, qui accuse Charles d’adopter une attitude sexiste envers sa compagne. Selon le papier, Philippine apparaîtrait comme une cheffe poétique et effacée, tandis que Charles incarnerait un comportement macho symptomatique d’un milieu encore patriarcal.
Le couple répond dans une interview exclusive
Ce mardi, les deux chefs se sont exprimés dans une vidéo diffusée par Franceinfo depuis leur restaurant parisien, Le Boréal. Charles y explique : « Quand on est en cuisine ouverte à sourire alors qu’on vit une tempête à l’intérieur, c’est très difficile. »
Philippine ajoute : « Tous nos proches sont tombés des nues en découvrant l’article et les commentaires haineux en ligne. »
Le rôle du montage dans la perception du public
Selon les candidats, la perception du public est influencée par le montage de l’émission. « Le montage, c’est déjà une interprétation », explique Philippine. Charles complète : « Top Chef, c’est aussi de la télé-réalité, avec ses personnages. »
Le couple affirme fonctionner en égalité dans leur restaurant : « Il n’y a pas de chef attitré. On décide tout à deux. »
Des accusations vécues comme une injustice
Philippine dénonce une instrumentalisation de leur relation sans leur consentement. L’article de Libération n’a pas cherché à recueillir leur version avant publication. « On m’a enfermée dans un rôle de victime que je ne reconnais pas », affirme-t-elle fermement.
Elle ajoute que ce traitement éditorial contribue à alimenter un système oppressif : « Ce débat mérite du respect, pas de la caricature. »
Conséquences concrètes sur leur quotidien
Le couple révèle que leur établissement a subi une vague de critiques négatives injustifiées sur Google, émanant de personnes n’ayant jamais visité leur restaurant. « On n’a pas pu travailler pendant trois jours », confie Charles, ému.
Philippine ajoute : « Les commentaires ont un impact réel sur notre activité. Ce n’est pas qu’une polémique médiatique, c’est notre vie professionnelle qui en pâtit. »
Conséquence | Description |
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Baisse des réservations | Réduction notable des clients suite aux accusations |
Notes Google | Chute des avis positifs malgré une cuisine saluée auparavant |
État émotionnel | Stress, culpabilité, isolement |
Une affaire symptomatique d’un milieu en mutation
Le secteur de la gastronomie n’est pas étranger aux critiques de sexisme. Le mouvement #MeToo a libéré la parole dans les cuisines, où certaines pratiques patriarcales persistent. Des ouvrages comme "Violences en cuisine : une omerta à la française" de Nora Bouazzouni ou le compte @jedisnonchef mettent en lumière ces dysfonctionnements.
Philippine ne nie pas l’existence de ce climat, mais appelle à une approche plus respectueuse et nuancée : « Ce débat est essentiel, mais ne doit pas effacer les personnes directement concernées. »
Un couple plus uni que jamais face à l’adversité
Malgré les attaques, Philippine et Charles se montrent solidaires et confiants dans l’avenir. Ils affirment n’avoir regardé que le premier épisode de la saison, trop marqués par la charge émotionnelle.
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts », conclut Philippine. Charles renchérit : « On garde le cap et on avance. »
Au-delà de la polémique, une réflexion sur les médias et la cuisine
Cette affaire dépasse largement le cadre d’un concours télévisé. Elle soulève des questions sur la représentation des genres, la responsabilité éditoriale et l’impact des réseaux sociaux sur la vie réelle.
Philippine et Charles, au-delà des polémiques, apparaissent comme un couple engagé, déterminé à poursuivre leur passion commune pour la cuisine, tout en appelant à plus d’humanité et de discernement dans le traitement médiatique.