Le vendredi 4 juillet dernier, lors de la 138e édition du tournoi de Wimbledon, un événement inhabituel s’est produit sur le court n°14. La joueuse lettone Jelena Ostapenko, ancienne lauréate de Roland-Garros, disputait le deuxième tour du tournoi de double avec sa partenaire taïwanaise Su-Wei Hsieh.
Alors qu’elles s’apprêtaient à affronter Marta Kostyuk et Elena-Gabriela Ruse, un échange tendu avec l’arbitre Jamie Crowson a suscité l’étonnement du public. En cause : une remarque concernant la tenue d’Ostapenko, soupçonnée de ne pas respecter le code vestimentaire rigoureux de Wimbledon.
Le règlement strict de Wimbledon sur les tenues
Depuis 1963, Wimbledon impose à ses participants de porter une tenue intégralement blanche, des chaussures aux sous-vêtements. Cette tradition ancestrale remonte à 1877, date de création du tournoi, et reste l’un des piliers de son identité. Tout manquement est immédiatement signalé et corrigé.
Des précédents célèbres existent : Roger Federer avait été rappelé à l’ordre en 2013 pour des semelles oranges, tandis que Venus Williams avait dû changer de soutien-gorge en 2017 à cause de bretelles roses visibles.
Une réaction vive et symbolique de la joueuse
Face aux insinuations de l’arbitre, Jelena Ostapenko n’a pas caché son exaspération. Lorsque le superviseur s’est approché, elle a levé les bras et soulevé sa jupe pour prouver qu’elle portait bien un shorty vert réglementaire. La scène, immortalisée dans une vidéo virale sur TikTok, a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures.
Une règle assouplie en faveur des sportives
Jusqu’en 2022, de nombreuses joueuses exprimaient leur inconfort vis-à-vis de cette exigence vestimentaire, notamment en période de menstruations. Certaines allaient jusqu’à prendre des contraceptifs en continu pour éviter les désagréments durant le tournoi.
Face à la pression des mouvements féministes, les organisateurs de Wimbledon ont décidé en 2023 de permettre aux athlètes de porter des sous-shorts foncés unis. Une décision saluée pour son pragmatisme et son impact positif sur le bien-être des joueuses.
Rappel des ajustements du règlement vestimentaire à Wimbledon
Année | Événement | Conséquence |
---|---|---|
1963 | Mise en place de la règle du blanc intégral | Application stricte sur tous les courts |
2013 | Semelles oranges de Roger Federer | Rappel à l'ordre et changement de chaussures |
2017 | Bretelles roses de Venus Williams | Changement de sous-vêtement demandé |
2023 | Réforme pour les sous-shorts foncés | Assouplissement de la règle pour les femmes |
Un duo toujours en lice malgré la polémique
Malgré cet épisode inattendu, Ostapenko et Hsieh ont conservé leur concentration et poursuivent leur parcours. Les têtes de série n°4 du tournoi sont désormais qualifiées pour les demi-finales où elles affronteront Katerina Siniakova et Taylor Townsend dans un duel prometteur pour une place en finale.
Réactions du public et retombées médiatiques
La scène a divisé les internautes. Certains saluent le courage d’Ostapenko face à une institution jugée rigide, tandis que d’autres estiment qu’un simple échange verbal aurait suffi. Une chose est sûre : l’événement relance le débat sur l’adaptation des traditions aux réalités contemporaines du sport féminin.
Entre tradition et évolution
Wimbledon reste un tournoi à part dans le monde du tennis, entre prestige, histoire et exigences uniques. L’incident avec Jelena Ostapenko illustre une tension croissante entre tradition et modernité, entre règles anciennes et aspirations actuelles des athlètes. Le débat reste ouvert, mais une chose est certaine : l’édition 2025 ne passera pas inaperçue.
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