Brigitte Macron victime de harcèlement transphobe : une plainte contre Candace Owens déposée aux États-Unis

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Le 24 juillet 2025, une étape judiciaire majeure a été franchie : Emmanuel et Brigitte Macron ont officiellement déposé plainte devant une cour du Delaware, aux États-Unis, contre la polémiste américaine Candace Owens. L’objet ? Une campagne transphobe virale et persistante, accusant à tort la Première dame d’être née homme. Retour complet sur une affaire qui mêle harcèlement, désinformation et justice internationale.

 

Une rumeur née d’un mouvement transphobe en ligne

 

Depuis le début de l’année 2025, une théorie complotiste infondée circule de manière virale sur les réseaux sociaux. Son instigatrice, Candace Owens, proche des milieux ultraconservateurs américains, diffuse une série de vidéos sous le titre évocateur Becoming Brigitte. Dans cette série, elle affirme que Brigitte Macron serait un homme transgenre.

Cette théorie, totalement dénuée de fondement, s’inscrit dans une stratégie plus large baptisée transvestigation, un phénomène dangereux consistant à remettre en cause publiquement l’identité de genre de personnalités publiques. Candace Owens, loin de présenter ces affirmations comme des spéculations, s’est exprimée avec certitude : Je mettrais ma carrière professionnelle en jeu là-dessus.

 

Une réponse judiciaire ferme de la part du couple Macron

 

Face à cette offensive numérique, les Macron ont choisi la voie judiciaire. Le 17 juillet 2025, ils ont déposé une plainte de 219 pages auprès du tribunal fédéral du Delaware, État où Candace Owens est domiciliée fiscalement.

Cette plainte vise à faire reconnaître le caractère diffamatoire, mensonger et humiliant des allégations, qui ont entraîné un harcèlement massif en ligne contre Brigitte Macron. Le texte évoque une véritable “campagne d’humiliation mondiale”.

 

Réaction provocatrice de Candace Owens

 

Dans son podcast hebdomadaire, Candace Owens a réagi sans détour : La vie de Candace Owens, c’est se réveiller, s’étirer, boire un café… et recevoir une nouvelle plainte.

Loin de faire profil bas, elle affirme être prête à se défendre bec et ongles : Je suis totalement prête à mener ce combat. Je vous verrai au tribunal, pour le monde entier.

 

Une vague de réactions sur les réseaux sociaux

 

Cette affaire a profondément divisé l’opinion publique, notamment sur X (ex-Twitter), TikTok et YouTube. Si les soutiens à Owens la félicitent pour son “courage”, d’autres condamnent fermement ses propos :

  • “Bravo Candace, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas.”
  • “Peut-on être poursuivi si les faits sont vrais ?”
  • “La Première dame n’a rien à prouver. Cette rumeur est ignoble.”
  • “Emmanuel Macron fait ce que tout mari ferait : défendre l’honneur de son épouse.”
  • “La liberté d’expression a des limites. C’est de la diffamation.”

Les hashtags #SupportBrigitte et #StopFakeNews sont devenus viraux, illustrant la prise de conscience croissante autour de l’impact de la désinformation ciblée.

 

Retour sur les précédents judiciaires en France

 

Ce n’est pas la première fois que Brigitte Macron est confrontée à ces rumeurs. En 2021 déjà, des influenceurs d’extrême droite avaient relayé des contenus similaires. En France, deux figures conspirationnistes, Natacha Rey et Amandine Roy, avaient été condamnées en septembre 2024.

Nom Sanction Date du jugement
Natacha Rey Amende + dommages à Brigitte Macron Septembre 2024
Amandine Roy 5 000 € d’amende + indemnités à Jean-Michel Trogneux Septembre 2024

Relaxées en appel le 10 juillet 2025, elles sont désormais visées par un pourvoi en cassation déposé par les Macron, qui ne comptent pas abandonner le combat.

 

Le phénomène de la transvestigation expliqué

 

Le mouvement appelé transvestigation est une forme extrême de désinformation. Il consiste à analyser le physique ou les postures d’une personnalité publique pour démontrer à tort qu’elle aurait changé de genre ou qu’elle cache son identité. Ce phénomène touche surtout les femmes puissantes, souvent ciblées pour délégitimer leur position dans la sphère publique.

Brigitte Macron, en tant que Première dame de France, incarne une cible idéale pour ces militants qui mélangent sexisme, transphobie et stratégie politique.

 

Liberté d’expression ou diffamation : la limite juridique

 

L’affaire soulève une question essentielle : jusqu’où peut aller la liberté d’expression ? Aux États-Unis, le premier amendement garantit une grande liberté d’opinion. Mais même dans ce cadre, la loi distingue la satire ou l’opinion des campagnes de harcèlement ciblé et des propos délibérément mensongers.

Les avocats des Macron s’appuient notamment sur des jurisprudences récentes en matière de diffamation et de cyberharcèlement. L’enjeu est d’établir que ces allégations nuisent à la vie privée, à la réputation et à la sécurité de Brigitte Macron.

 

Des conséquences sociales et politiques

 

Au-delà de la sphère judiciaire, cette affaire reflète une époque où les figures publiques — et particulièrement les femmes — deviennent la cible de campagnes de haine virales, parfois orchestrées à l’international. Les réseaux sociaux permettent une diffusion instantanée de rumeurs, dont les effets sont souvent irréversibles.

Pour certains observateurs, cette plainte vise aussi à poser un jalon politique, un signal fort adressé aux plateformes numériques et aux militants conspirationnistes. La tolérance zéro est désormais affichée.

 

Brigitte Macron : une Première dame régulièrement prise pour cible

 

Depuis son entrée à l’Élysée en 2017, Brigitte Macron a fait l’objet de nombreuses attaques, souvent misogynes, portant sur son âge, son apparence, sa relation avec Emmanuel Macron, et désormais son identité de genre. Pourtant, elle reste l’une des figures les plus populaires du couple présidentiel, engagée dans des causes telles que la lutte contre le harcèlement scolaire ou l’autisme.

Ces campagnes de dénigrement montrent à quel point l’exposition publique peut devenir un terrain glissant, même pour des personnalités respectées et engagées.

 

Une plainte emblématique dans l’ère numérique

 

L’action judiciaire engagée par Emmanuel et Brigitte Macron contre Candace Owens dépasse le cadre d’un simple contentieux personnel. Elle incarne une lutte contre les dérives de l’ère numérique, où les fake news deviennent des armes d’intimidation.

Ce combat juridique sera suivi de près par les institutions, les médias et le grand public. Il soulève des questions fondamentales : quelles limites à la liberté d’expression ? Quelle responsabilité pour ceux qui diffusent des mensonges nuisibles ? Et comment protéger les personnalités publiques — femmes, minorités, responsables politiques — des violences en ligne ?

 

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Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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