Le monde du spectacle est en deuil depuis l'annonce tragique du décès de Bun Hay Mean, survenu le 10 juillet 2025. À seulement 43 ans, l'humoriste a perdu la vie après une chute accidentelle du huitième étage d’un immeuble. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'accident aurait eu lieu alors qu'il tentait de récupérer son téléphone tombé dans une gouttière.

Connu pour son humour acide, son énergie scénique et son rôle dans Astérix et Obélix : L’Empire du milieu, Bun Hay Mean avait su conquérir un public fidèle et diversifié. Depuis l'annonce de sa disparition, les hommages affluent, soulignant la personnalité généreuse et l'engagement artistique de cet homme au grand cœur.

Une vague d’émotion chez les artistes et le public

La disparition de Bun Hay Mean a ému tout le monde artistique. Parmi les premiers à réagir, on trouve Jarry, profondément touché, ou encore Mélissa Theuriau et Jamel Debbouze, ce dernier ayant collaboré avec lui au sein du Jamel Comedy Club. Tous ont salué un artiste généreux, humble, et profondément humain.

Jean-Luc Lemoine a quant à lui appelé à la décence face à la viralité de certains contenus en ligne. Le choc et l’émotion se ressentent également sur les réseaux sociaux, où anonymes et fans partagent leurs souvenirs des spectacles de Bun Hay Mean, qui mêlait autodérision, satire sociale et observations culturelles fines.

Doully révèle un lien personnel et bouleversant avec Bun Hay Mean

Le 11 juillet, l’humoriste Doully a publié un hommage inattendu et profondément touchant sur son compte Instagram. Dans un message empreint d’humour et d’émotion, elle a révélé que Bun Hay Mean et elle s'apprêtaient à devenir colocataires.

Elle écrit : « Si c’était moi qui étais partie, il aurait mis ma grosse tête ici… » Ce clin d’œil affectueux précède le récit d’une soirée marquante où Bun Hay Mean l’avait exhortée à quitter son studio exigu de 16m² pour vivre avec lui. Il lui proposait une colocation, non pas par nécessité, mais pour l’aider à sortir de conditions de vie précaires.

Un projet de vie avorté par la tragédie

Doully raconte que Bun Hay Mean, malgré un bel appartement, souhaitait partager un logement avec elle pour qu’elle abandonne son quotidien difficile. Elle se souvient de ses mots : « C’est fini les bolino. Viens, on prend un appart en coloc ». Pour elle, ce geste symbolise tout ce qu’il était : généreux, bienveillant, et toujours soucieux du bien-être de ses proches.

Ce projet de colocation, envisagé il y a un an et demi, témoigne de l’attachement profond qui les unissait. Un lien humain et artistique rare. En juin 2024, elle évoquait déjà son mode de vie en colocation dans un entretien avec Libération, mentionnant alors une vie partagée avec Aymeric Lompret.

Une relation empreinte d’humour et de tendresse

La publication de Doully, bien que poignante, est aussi teintée de l’humour propre à leur complicité. Elle conclut son message en ces termes : « Je sais que tu l’as fait exprès pour me faire chier. Je t’aime à vie baby ». Une façon unique de lui dire adieu, avec la tendresse qui les liait.

Elle partage également une anecdote vestimentaire : ils possédaient la même veste et devaient être photographiés ensemble. Bun Hay Mean ayant oublié la sienne, ils ont finalement partagé celle de Doully. Une image symbolique de leur complicité et de leur amitié fusionnelle.

Parcours artistique de Bun Hay Mean : un talent incontournable

Bun Hay Mean, souvent surnommé « le Chinois marrant », avait su imposer un style unique dans le paysage humoristique français. Il dénonçait avec finesse les clichés racistes, les absurdités politiques et les travers de la société contemporaine. Son spectacle Chinois Marrant avait rencontré un franc succès dans de nombreuses salles.

Son passage dans le film Astérix et Obélix : L’Empire du milieu a également marqué une nouvelle étape dans sa carrière. Il prouvait qu’au-delà du stand-up, Bun Hay Mean pouvait briller aussi sur grand écran.

Un artiste et un homme inoubliable

La disparition de Bun Hay Mean laisse un vide immense dans le cœur de ses proches, de ses collègues humoristes et de ses nombreux fans. Au-delà de l’humoriste brillant, c’est un homme profondément humain et généreux que beaucoup pleurent aujourd’hui.

À travers les hommages de ses pairs et le témoignage poignant de Doully, se dessine le portrait d’un artiste authentique, capable de faire rire, de faire réfléchir, et surtout de tisser des liens vrais. Son souvenir continuera de vivre sur scène, dans nos cœurs, et dans les rires qu’il a su faire naître.