Après huit ans de bons et loyaux services, Claude Askolovitch met fin à son aventure quotidienne dans la matinale de France Inter. Chroniqueur emblématique de "La revue de presse", il a annoncé qu’il quittera son poste en juillet 2025. Une décision motivée par un rythme de travail intense et une volonté de préserver sa santé. Retour sur cette annonce marquante dans le paysage médiatique français.
Une annonce officielle qui marque la fin d’un cycle
C’est par le biais de Télérama, confirmé ensuite dans Libération, que l’on apprend le départ prochain de Claude Askolovitch de l’équipe du "7/10", la matinale phare de France Inter animée par Nicolas Demorand, Léa Salamé et Sonia Devillers. Présent chaque matin à 8h47 pour une revue de presse au ton unique, il aura signé près de 1.700 chroniques depuis 2017.
Le poids des années et la fatigue : des raisons personnelles et assumées
Dans une déclaration pleine d’humilité, Claude Askolovitch confie : "Depuis huit ans, je me lève à 2h du matin, cinq jours par semaine. Je dors à peine trois ou quatre heures par nuit. J’ai 62 ans, et j’ai tenu bon, mais il faut être raisonnable."
L’ancien journaliste de Marianne et du Nouvel Observateur évoque une lassitude physique plus que professionnelle : "Il n’y a rien de plus beau qu’une matinale radio. Si j’avais dix ans de moins, je continuerais." Son choix, bien que difficile, s’inscrit donc dans une démarche de préservation.
Une chronique devenue culte : style, ton et engagement
Durant huit ans, Claude Askolovitch a su imposer une voix singulière. Il n’était pas qu’un simple passeur d’articles : il orchestrait une lecture sensible de l’actualité, jonglant entre ironie, gravité et réflexion. Sa "revue de presse" est ainsi devenue bien plus qu’un résumé de titres. C’était un exercice de style, un commentaire sociétal quotidien.
Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, lui a rendu un vibrant hommage : "Claude a réinventé la revue de presse. Il l’a transformée en rendez-vous littéraire. Beaucoup d’auditeurs l’écoutaient pour lui, et non pour l’info brute."
Quel avenir pour la case de 8h47 ?
Le départ de Claude Askolovitch laisse un vide important dans la grille de France Inter. Adèle Van Reeth reste prudente quant au nom du remplaçant. "Je souhaite prendre le temps. C’est un rendez-vous emblématique, et il faut quelqu’un avec une véritable plume, presque une vision du monde." Le défi s’annonce donc de taille pour celui ou celle qui reprendra le flambeau.
Une volonté de rester attaché à France Inter
Bien qu’il quitte son poste quotidien, Claude Askolovitch n’entend pas totalement couper le lien avec la station. Il a confié à Télérama qu’il aimerait "garder une attache", sans préciser encore la forme exacte de cette future collaboration.
À noter que le journaliste participe également à l’émission 28 minutes sur Arte, ce qui pourrait ouvrir la voie à une implication plus ponctuelle ou à de nouveaux projets éditoriaux à la rentrée.
Le témoignage d’un professionnel passionné
Claude Askolovitch n’a jamais caché son attachement viscéral au journalisme. Cette passion transparaissait dans ses chroniques. Son départ, bien qu’anticipé, touche de nombreux auditeurs fidèles. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent, remerciant le journaliste pour son engagement quotidien.
Résumé en chiffres de la carrière de Claude Askolovitch sur France Inter
Élément | Détail |
---|---|
Années d'activité à France Inter | 8 ans (2017-2025) |
Nombre de chroniques | Environ 1.700 |
Heure de diffusion | 8h47 chaque matin |
Nombre d’heures de sommeil par nuit | 3 à 4 heures |
Âge de Claude Askolovitch | 62 ans |
Une page qui se tourne, mais une voix qui ne s’éteint pas
Avec cette décision, Claude Askolovitch tourne une page importante de sa carrière, sans renoncer à sa vocation journalistique. Il laisse derrière lui un héritage fort, un style reconnaissable entre mille et un public fidèle. Il est fort à parier qu’on le retrouvera sous d’autres formes, toujours engagé et passionné.
Conclusion : un départ humainement fort, médiatiquement marquant
Le départ de Claude Askolovitch n’est pas seulement un changement de chroniqueur : c’est la fin d’un chapitre marquant pour France Inter. Son parcours est un rappel précieux du dévouement que requiert le journalisme de qualité. Entre fatigue physique, nécessité de transmission et volonté de continuer à créer, Claude Askolovitch fait un choix fort, salué à l’unanimité.