Humoriste incontournable de la scène française, Gad Elmaleh n’a jamais cessé de se réinventer. Après des années à parcourir les plus grandes salles, il relève aujourd’hui un défi inédit : devenir propriétaire et gestionnaire de deux comedy clubs, l’un à Paris et l’autre à Marseille. Entre convivialité, détection de talents et gestion quotidienne, l’aventure est aussi exaltante que pleine de défis.
Une double ouverture qui marque un tournant dans sa carrière
En l’espace de quelques mois, Gad Elmaleh a inauguré deux lieux qui lui tiennent à cœur : Le Vig’s à Marseille et le Michou Comedy Club à Paris. Ces espaces, conçus pour offrir une scène aux humoristes émergents comme aux confirmés, sont à l’image de l’artiste : chaleureux, intimistes et ouverts sur le monde du spectacle vivant.
Mais au-delà de la scène, cette nouvelle casquette d’entrepreneur implique de nouvelles responsabilités : gestion administrative, recrutement du personnel, stratégie marketing, choix de la programmation… autant de facettes qu’il apprend à maîtriser avec passion et humilité.
Le Vig’s à Marseille, humour, gastronomie et esprit convivial
Implanté dans les anciens locaux du Steak’n Shake, à deux pas du célèbre Bar de la Marine, Le Vig’s est né de la complicité entre trois amis : Stéphane Cohen, expert en restauration, William Azoulay, gestionnaire aguerri, et Gad Elmaleh, moteur du projet. L’idée : créer un lieu où l’on puisse rire, se restaurer et partager un moment authentique.
La programmation y est variée : stand-up pur, improvisation, soirées à thème, musique live… Les talents locaux côtoient des figures connues comme Redouanne Bougheraba. Le lieu attire ainsi un public diversifié, curieux de découvrir de nouvelles voix de l’humour.
Le Michou Comedy Club, un écrin parisien chargé d’histoire
Inauguré le 17 mars 2025, le Michou Comedy Club occupe une place mythique : celle de l’ancien cabaret de Michou, fondé en 1957. Fidèle à l’esprit du lieu, Gad a conservé son atmosphère feutrée, ses cadres dorés et ses murs couverts de photos. La salle, d’une capacité de 80 places, devient un laboratoire créatif pour la nouvelle génération d’humoristes.
Pour Gad, ce lieu est un véritable centre de formation : « Il n’y aura jamais de grand joueur sans centre de formation », confiait-il lors de l’inauguration. L’objectif est clair : permettre aux artistes de tester, se tromper, progresser… et briller.
Les défis de la gestion au quotidien
Passer de la scène à la direction d’un établissement, c’est changer complètement de métier. Là où l’artiste se concentrait sur l’écriture et la performance, le chef d’entreprise doit désormais jongler avec les questions de budget, de rentabilité, de ressources humaines et de communication. Une transition qui demande une vision claire et une organisation millimétrée.
Pour mieux comprendre, voici un tableau synthétique des différences majeures entre la vie d’humoriste et celle de gérant :
Vie d'humoriste | Vie de gérant |
---|---|
Création et interprétation de sketches | Gestion administrative et financière |
Déplacements en tournée | Supervision du personnel |
Interactions ponctuelles avec le public | Gestion quotidienne des clients |
Travail artistique | Travail logistique |
Un engagement pour la scène humoristique française
Au-delà de l’aspect entrepreneurial, Gad Elmaleh voit dans ses comedy clubs un engagement pour l’avenir de l’humour français. Ces espaces servent de tremplin à de jeunes talents, leur offrant un public bienveillant et une véritable rampe de lancement. Le succès des premiers mois prouve que la demande est là, et que les spectateurs sont prêts à soutenir la nouvelle génération.
Un pari gagnant pour Gad Elmaleh
En quelques mois, Le Vig’s et le Michou Comedy Club se sont imposés comme des lieux incontournables pour les amateurs de stand-up. Entre convivialité marseillaise et raffinement parisien, Gad Elmaleh a su trouver l’équilibre entre passion et business. Et si les « nouveaux soucis » sont bien présents, ils ne semblent pas freiner son enthousiasme, au contraire.
L’humoriste, aujourd’hui également patron, prouve qu’il est possible de rester fidèle à son ADN artistique tout en embrassant pleinement les réalités de l’entrepreneuriat culturel.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter !