Léa Salamé et les Drags Queens : Un Comportement Contesté au Cabaret Madame Arthur

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Invitée à plusieurs reprises au cabaret Madame Arthur pour découvrir l'univers des drags queens, Léa Salamé n'a pas laissé que des fans parmi les artistes. En effet, certains d'entre eux ont émis des réserves sur son comportement, notamment un artiste queer qui a exprimé son mécontentement concernant l'attitude de l'animatrice avec les drag queens. Découvrez les critiques de Soa de Muse, un drag queen qui a pris la parole à ce sujet lors d'une interview avec Sam Zirah sur YouTube.

 

Le Comportement de Léa Salamé : Une Rencontre Mal Perçue par Soa de Muse

Lors de son passage au cabaret Madame Arthur, un lieu emblématique de la scène queer française, Léa Salamé n’a pas suscité une réaction unanime parmi les artistes. Soa de Muse, un drag queen reconnu, a partagé son ressenti après une rencontre avec l'animatrice. Dans une interview avec Sam Zirah, il explique qu’il n’a pas trouvé que l’animatrice avait fait preuve de beaucoup de respect envers les drags queens. Il déclare : "Elle est déjà venue plusieurs fois chez Madame Arthur, et chaque fois, c'est comme si elle se posait la question : 'Alors, c'est quoi ces créatures ?' Ce genre de remarque qui dévalorise l'univers que l’on incarne."

 

Une Vision de la Scène Drag Incompréhensible

Pour Soa de Muse, cette attitude semble s’inscrire dans une incompréhension générale du milieu des drags et de l’histoire qui y est associée. Le cabaret Madame Arthur, pour lui, est un lieu qui fait partie intégrante de l’histoire culturelle française. Il ajoute : "Il faut arrêter de remettre en question l’existence des drags. Si vous ne comprenez pas, faites des recherches, Google est votre meilleur ami." Ces propos illustrent un malaise de la part de Soa de Muse vis-à-vis de l’attitude parfois condescendante des personnalités médiatiques lorsqu’elles abordent l’univers du cabaret et des drag queens.

 

Une Attitude qui Réduit les Drag Queens à un Spectacle

Lors de l’interview, Sam Zirah soulève la question suivante : "Pourquoi est-ce que tu as l'impression qu’ils abordent les drags sans se renseigner ?" Soa de Muse, visiblement agacé, répond en soulignant qu’il y a souvent une vision réductrice de l’univers drag, comme s’il s’agissait d’une découverte inédite et subversive. "C'est comme si les gens réagissaient avec étonnement, comme si cela venait de nulle part. Pourtant, les drags et les cabarets font partie de l’histoire de la France. Ce n’est pas nouveau, ça existe depuis longtemps, et il y a des exemples comme Michou qui en témoignent", déclare-t-il.

 

Un "Zoo" Artistique : Le Manque de Respect des Médias

Soa de Muse dénonce aussi l’image parfois dégradante de l’artiste drag qui semble être perçue comme un spectacle de curiosité. "Quand on nous invite dans les émissions, c’est comme si nous étions un zoo. Nous sommes des artistes pluridisciplinaires, et il est important que nous soyons respectés comme tels", affirme-t-il. Soa de Muse souligne qu’il y a un besoin urgent de reconnaissance des drag queens en tant qu'artistes à part entière, et non comme des attractions exotiques ou des phénomènes de mode.

 

Les Critiques de l'Interview de Léa Salamé avec Nicky Doll

En revenant sur une autre rencontre médiatique de Léa Salamé avec une drag queen, Soa de Muse critique vivement l'interview de l'animatrice avec Nicky Doll dans l’émission Quelle Époque. Selon lui, l'attitude de Léa Salamé n'a pas été très respectueuse envers Nicky Doll, une drag queen internationalement reconnue. "Elle l’invite, elle lui pose des questions, mais c’est comme si elle cherchait à la déstabiliser. C’était une tentative de la faire sortir de son calme, mais Nicky Doll a su garder son professionnalisme et ne s’est pas laissée démonter", raconte Soa de Muse.

 

Un Manque d'Approfondissement sur l'Art Drag

Pour Soa de Muse, ce qui a particulièrement manqué dans cette interview, c’est l’absence de discussions approfondies sur l’art du drag. "On n’a pas parlé de l’art du drag, de ce que cela représente vraiment. Pourquoi ne pas explorer ce que cela signifie être une drag queen ? Pourquoi cette attitude condescendante ?", se demande-t-il. Il est évident que Soa de Muse aurait aimé voir une plus grande ouverture d’esprit et une meilleure compréhension de la part des médias, y compris de Léa Salamé, sur ce qu’implique l'univers des drags et l’ampleur de leur influence dans la culture française.

 

La Réaction des Médias Face à l'Impact des Cabarets

Cependant, Soa de Muse reconnaît que les médias commencent à prendre conscience de l'importance des cabarets et de l'art des drag queens dans la culture populaire. "Je vois que les choses évoluent et que les gens commencent à comprendre que les cabarets comme Madame Arthur ne sont pas seulement des lieux de divertissement, mais des espaces culturels et artistiques essentiels", précise-t-il. Cette évolution est néanmoins lente, et le respect et la reconnaissance des drag queens comme artistes restent encore à conquérir dans le paysage médiatique.

 

Vers une Reconnaissance Totale des Drags Queens comme Artistes

Il est clair que le chemin vers la reconnaissance des drag queens comme artistes à part entière reste semé d’embûches. Les critiques émises par Soa de Muse à l'encontre de Léa Salamé et des médias mainstream soulignent un besoin urgent de respect et de compréhension pour cet art riche et complexe. Alors que le monde des drag queens continue de se faire connaître et respecter, il est essentiel de sortir des stéréotypes et de valoriser l’histoire et l’impact culturel des cabarets comme Madame Arthur. Les drags queens ne sont pas des créatures venues de nulle part, mais des artistes légitimes qui méritent d’être traités avec dignité et admiration.

Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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