Le 4 août 2025, Levi's a dévoilé une nouvelle série de visuels mettant en scène Beyoncé dans une tenue en jean étincelante. Ce lancement, a priori mode et festif, s’est vu rapidement parasité par des réactions racistes comparant cette campagne à celle, très controversée, de Sydney Sweeney pour American Eagle. Si les deux campagnes n'ont en commun que le denim, les internautes, eux, y ont vu matière à polémique.

Beyoncé dans un look audacieux et assumé

La star mondiale apparaît dans un ensemble en jean composé d’un pantalon évasé et d’une veste cintrée, entièrement ornés de strass. Avec ses cheveux blonds platine, son rouge à lèvres éclatant et un grillz affichant fièrement la marque Levi's, Beyoncé incarne une cowgirl moderne, sensuelle et puissante. Une image forte qui célèbre à la fois la féminité, l’assurance et l’appropriation du style western par une artiste noire.

La polémique Sydney Sweeney : des "bons gènes" à l'idéologie raciale

Quelques jours avant, American Eagle avait lancé sa campagne mettant en scène Sydney Sweeney. Le slogan principal, "Sydney Sweeney a de bons gènes" (jeu de mots sur "jeans"), a immédiatement suscité l’indignation. Des propos qui, replacés dans le contexte politique actuel, ont été perçus comme un écho aux idéologies eugénistes. Une des vidéos promotionnelles, aujourd’hui supprimée, mettait même en avant une pseudo-science génétique, provoquant l’indignation sur TikTok et au-delà.

Des commentaires racistes ciblant Beyoncé

Malgré l’absence de lien direct entre les deux campagnes, une partie des internautes a déversé une haine raciste dans les commentaires. Des phrases comme "Tu ne seras jamais blanche, Beyoncé !" ou encore "C’est offensant seulement quand c’est une blonde ?" reflètent une incompréhension volontaire du contexte et une volonté manifeste d’instaurer une fausse équivalence.

Les réseaux sociaux, amplificateurs de haine

Sur Instagram, TikTok ou X (anciennement Twitter), les réactions se sont rapidement multipliées. D’un côté, des internautes racistes cherchent à minimiser la gravité de la campagne de Sydney Sweeney en s’attaquant à Beyoncé. De l’autre, une majorité d’utilisateurs s’efforce de remettre les choses en perspective, en rappelant les intentions très différentes derrière chaque campagne.

Les mécaniques du racisme déguisé

La comparaison entre les deux campagnes met en lumière une dynamique raciste bien connue : quand une femme blanche est critiquée, ses défenseurs détournent la critique en attaquant une femme noire, même sans rapport. Cela révèle une volonté de maintenir un déséquilibre systémique en usant d’arguments fallacieux et d’un victimisme inversé.

Une réponse lucide face aux attaques

Certains utilisateurs, bienveillants et lucides, ont pris le temps de rappeler que : « La campagne de Sydney Sweeney portait explicitement sur ses gènes. Celle de Beyoncé ne parle que de jeans. » Un rappel fondamental pour comprendre pourquoi l’indignation envers American Eagle était légitime, tandis que la critique de Beyoncé est hors sujet et motivée par des préjugés.

Une polémique révélatrice des fractures sociales

Au-delà de la mode et des campagnes marketing, cet épisode révèle les tensions raciales toujours vivaces sur les réseaux sociaux. La volonté d’opposer deux femmes sur la base de leur couleur de peau démontre combien il reste à faire en matière d’inclusivité, d’éducation et de lutte contre le racisme. Beyoncé, en continuant d’affirmer son identité et son style, devient ici bien plus qu’une égérie : un symbole de résilience face aux attaques.

Les éléments clés