Ce mardi 29 juillet 2025, France 2 diffuse en rediffusion un épisode très attendu de « Rendez-vous en terre inconnue » avec Tomer Sisley. Ce numéro, tourné dans les hauteurs reculées du Népal, marque symboliquement la fin de l’aventure pour Raphaël de Casabianca. Après six années riches en émotions, l’animateur décide de passer le relais. Une décision mûrement réfléchie, motivée par une accumulation de fatigue physique et psychologique.

Une aventure humaine dans les sommets du Népal

Pour son dernier épisode, Raphaël de Casabianca accompagne Tomer Sisley au cœur du Dolpo, une région népalaise située à plus de 5 000 mètres d’altitude. Ensemble, ils vivent aux côtés des Dolpo-Pa, un peuple isolé soumis à des conditions de vie extrêmes, entre températures glaciales, isolement géographique et traditions ancestrales.

Ce voyage, intense à plus d’un titre, est l’ultime étape d’un parcours initié en 2019, lorsqu’il succédait à Frédéric Lopez à la tête de l’émission emblématique. Au fil des saisons, il a parcouru la planète, immergé dans des cultures fascinantes, mais aussi confronté à des réalités bouleversantes.

Une fatigue accumulée au fil des tournages

Dans une interview accordée au Parisien en novembre 2024, l’animateur avait déjà évoqué les raisons de son départ : « C’est un déchirement à chaque départ, chaque voyage laisse une empreinte. Je ne parvenais plus à revenir sereinement à ma vie normale ». Il confesse avoir sous-estimé l’impact émotionnel de ces immersions successives.

Avec le temps, il admet être devenu plus fragile. « Cela devenait de plus en plus difficile à gérer », dit-il. Il décrit un processus usant émotionnellement, au point de ressentir un besoin urgent de repos et de recentrage.

Des conditions extrêmes de tournage

Les coulisses de l’émission ne sont pas de tout repos. Tournages en altitude, froid extrême, éloignement total de la civilisation… Chaque mission mobilise une préparation logistique et mentale importante. Lors d’un tournage en Éthiopie avec le chanteur Vianney en 2021, Raphaël contracte une leishmaniose, une maladie parasitaire transmise par les piqûres d’insectes.

Dans ses dernières années de tournage, il a régulièrement évolué dans des zones à –30 degrés, avec un niveau d’oxygène extrêmement réduit. Ces expériences ont accentué une fatigue physique chronique qu’il ne pouvait plus ignorer.

Les avertissements de Frédéric Lopez

Frédéric Lopez, créateur du programme, l’avait pourtant prévenu : « Tu verras, ça fatigue sur la durée ». À l’époque, galvanisé par l’envie de découvrir le monde et de rencontrer des peuples oubliés, Raphaël ne mesure pas l’impact psychologique d’un tel rythme. Six années plus tard, le constat est sans appel : les adieux répétés, les chocs culturels, les longues séparations, ont fini par l’user.

Un besoin vital de ralentir

Après avoir également animé l’émission « Échappées Belles » pendant plusieurs années, Raphaël ressent le besoin de lever le pied. Il évoque la difficulté croissante à « atterrir » après chaque tournage, et les répercussions sur sa vie personnelle. « Ce sont des expériences si fortes qu’elles brouillent les repères du quotidien », confie-t-il.

À travers ces témoignages, il met en lumière une réalité peu souvent évoquée : celle de l’épuisement émotionnel chez les professionnels du reportage d’immersion. Un mal diffus, mais réel, que même les paysages sublimes ne parviennent plus à compenser.

Vers de nouveaux projets éditoriaux

Désireux de continuer à partager sa passion du voyage autrement, Raphaël de Casabianca développe actuellement sa propre collection intitulée « Pétaouchnok ». Ce projet éditorial regroupera des guides culturels, carnets de bord et témoignages inspirants.

Il prépare également un « mook » — contraction de magazine et book — destiné à explorer en profondeur les récits humains rencontrés au fil de ses aventures. Un format hybride, à la croisée du journalisme et de la littérature, qui lui permettra de prendre le temps de raconter, loin des contraintes télévisuelles.

Laury Thilleman : une relève féminine affirmée

France 2 n’a pas tardé à désigner une remplaçante : Laury Thilleman. L’ancienne Miss France et animatrice expérimentée devient la première femme à présenter Rendez-vous en terre inconnue. Une nomination saluée comme un tournant dans l’histoire de l’émission.

Laury a déjà tourné deux numéros : le premier avec le chef Cyril Lignac en Terre de Feu, aux confins de la Patagonie chilienne, et un second avec Stéphane De Groodt auprès des Wauja, une communauté autochtone de l’Amazonie brésilienne.

Sur Instagram, elle partage son émotion : « Nous venons de vivre une expérience extraordinaire et inoubliable ». Elle semble à son tour saisie par la puissance des rencontres humaines et la beauté brute des territoires explorés.

Tableau comparatif des derniers tournages emblématiques

Une émission devenue un repère télévisuel

Depuis sa création, Rendez-vous en terre inconnue s’est imposée comme un rendez-vous incontournable pour les téléspectateurs avides d’évasion. Grâce à un format unique mêlant authenticité, émotion et engagement, l’émission a su toucher un large public.

Avec des audiences souvent supérieures à 3 millions de téléspectateurs, le programme confirme sa puissance d’attraction, tant auprès des célébrités invitées que du public familial. Le départ de Raphaël de Casabianca ouvre donc une nouvelle page, mais ne remet pas en cause l’essence même du concept.

Clap de fin, mais ouverture sur l’avenir

En tirant sa révérence, Raphaël de Casabianca laisse derrière lui une empreinte forte, faite de sincérité, d’ouverture au monde et de respect des cultures. Son départ n’est pas un renoncement, mais une étape dans un parcours engagé, à la recherche de sens et d’humanité.

Quant à Laury Thilleman, elle semble déjà avoir trouvé sa place dans ce format d’exception. Une chose est certaine : Rendez-vous en terre inconnue continuera d’émerveiller, d’émouvoir et de faire réfléchir. Exactement ce qu’en attendent ses fidèles spectateurs.