Dans une interview accordée à La Tribune du Dimanche, Sarah Poniatowski et sa fille Yasmine Lavoine se livrent sur les liens qui les unissent, mais aussi sur les défis d'une jeunesse bercée par la notoriété de ses parents. Photographe, comédienne et réalisatrice, Yasmine choisit un chemin singulier, loin des projecteurs familiaux.

Une relation mère-fille fusionnelle et bienveillante

Malgré une différence d’âge relativement réduite – seulement 25 ans – Sarah Poniatowski et Yasmine entretiennent une relation empreinte de respect et de complicité. La mère, décoratrice d’intérieur reconnue, se montre admirative du parcours de sa fille, qu’elle soutient avec fierté, sans ombre de rivalité.

« Ça ne me traverserait jamais l’esprit ! », affirme Sarah lorsqu’on lui demande si elle ressent une quelconque jalousie envers la jeune artiste. La preuve de cette admiration ? Les clichés de Yasmine ornent les murs de leur maison, à côté de ceux de photographes renommés. « Elle est au niveau de leur talent », confie-t-elle.

Un parcours artistique construit loin du cocon familial

Si la jeune femme a su développer une sensibilité artistique affirmée, elle tient à souligner que ses choix ne visent pas à impressionner ses parents : « Si on passe sa vie à chercher la fierté de ses parents, c’est toxique et ça peut être un frein », explique-t-elle.

À travers un parcours atypique, Yasmine — connue dans le milieu artistique sous le pseudonyme Lawski — revendique une quête d’indépendance : « Ce n’est pas pour rien si je suis partie étudier à l’étranger. » Cette décision trouve racine dans le besoin d’échapper à l’aura médiatique de ses parents, notamment de son père, l’emblématique chanteur Marc Lavoine.

Étudier à l’étranger : un choix personnel et libérateur

Acceptée dans une école de théâtre à Londres, Yasmine y découvre un environnement plus neutre, dénué des regards biaisés liés à son patronyme. « Le regard des autres élèves n’était pas le même qu’en France », précise-t-elle.

Actuellement installée à Athènes, elle poursuit sa formation en photographie, une discipline dans laquelle elle s’épanouit pleinement. « C’est un grand accomplissement personnel », affirme-t-elle avec sérénité.

Un chemin professionnel hors des sentiers familiaux

Bien que ses parents soient tous deux des figures du paysage artistique français, Yasmine refuse toute forme de copinage professionnel. « Franchement, je suis contente de ne travailler avec aucun de mes parents », affirme-t-elle sans détour.

Si elle semble écarter toute collaboration musicale avec son père, l’avenir pourrait néanmoins lui réserver une opportunité cinématographique aux côtés de Roschdy Zem, compagnon actuel de sa mère, et acteur reconnu. Une perspective encore floue, mais pas exclue.

Une famille artistique aux multiples talents

La famille Lavoine-Poniatowski ne manque pas de créativité. Le tableau ci-dessous illustre les domaines artistiques investis par chaque membre :

Des différends, mais une admiration mutuelle

Lors de leur échange avec La Tribune du Dimanche, mère et fille ont aussi évoqué les conflits et les différences qui rythment leur relation. Des désaccords ponctuels, mais jamais destructeurs : « Il n’y a pas de sujet tabou entre nous », confie Yasmine.

Le décès du père de Sarah, survenu en avril 2024, a profondément influencé leur lien. Ce moment douloureux a incité la décoratrice à renforcer ses moments de présence auprès de ses enfants, réévaluant les priorités familiales.

Une passion commune inattendue : Véronique Sanson

Une autre surprise de cette interview : leur admiration partagée pour Véronique Sanson, chanteuse mythique de la variété française. Un goût musical qui renforce leur complicité, bien au-delà des débats professionnels ou des divergences générationnelles.

Une identité construite en équilibre

Loin de renier son héritage, Yasmine Lavoine cherche avant tout à exister par elle-même, en cultivant ses passions à distance de l’ombre parentale. À travers son art et ses choix de vie, elle démontre une lucidité rare sur ce que signifie « réussir » lorsqu’on est issue d’un univers médiatisé.

Son parcours, à la fois inspirant et sincère, incarne une nouvelle génération d’artistes désireux de conjuguer sensibilité, indépendance et talent. Une trajectoire que sa mère observe avec fierté, dans une dynamique d’accompagnement et non d’emprise.