En ce 29 juillet 2025, Anne-Élisabeth Lemoine célèbre ses 55 ans. À cette occasion, il est pertinent de revenir sur une révélation marquante faite par l’animatrice il y a quelques mois. Dans un entretien accordé à L’Équipe en avril dernier, elle confiait un souvenir qu’elle qualifie aujourd’hui de regrettable, survenu il y a plus de vingt ans.

Retour sur une séquence jugée embarrassante

Avant de devenir la figure incontournable de C à Vous sur France 5, Anne-Élisabeth Lemoine a exercé plusieurs rôles de chroniqueuse. L’un d’eux remonte à l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde, diffusée au début des années 2000. Lors d’un reportage, elle avait choisi de mettre en avant l’aspect "sexy" du footballeur Bixente Lizarazu, un choix qu’elle considère aujourd’hui comme profondément maladroit.

« Je ne le referais pas aujourd’hui. Cela me mettait dans le rôle d’une midinette. Même si c’était humoristique et que lui en jouait, c’était extrêmement cliché. Si un journaliste avait tenu un discours similaire à l’égard d’une sportive, on crierait au sexisme », explique-t-elle. Cette déclaration témoigne d’une évolution de sa conscience professionnelle et de sa perception des codes médiatiques.

Le regard critique sur la représentation médiatique

Anne-Élisabeth Lemoine s’inscrit dans une démarche d’autoréflexion. À travers cet aveu, elle souligne l’importance d’un traitement équitable de l’image des personnalités publiques, hommes ou femmes. Cette prise de parole s’inscrit dans un contexte plus large où les pratiques journalistiques sont de plus en plus scrutées à l’aune des questions éthiques et de l’égalité.

Philippe Croizon : un autre moment mal perçu par le public

Plus récemment, une autre séquence a suscité des réactions mitigées. Lors d’un passage de Philippe Croizon sur le plateau de C à Vous, amputé des quatre membres, Anne-Élisabeth Lemoine s’est exclamée « On a envie d’applaudir ! » Une phrase qui a provoqué un certain malaise sur les réseaux sociaux, et même auprès de ses propres enfants. Pourtant, elle tient à rectifier : « En plateau, personne n’était choqué, surtout pas lui. Il a même pris ma défense. »

Ce passage illustre la difficulté d’interprétation des mots dans le cadre télévisuel, mais aussi l’importance de la spontanéité, qualité souvent associée à l’animatrice.

Une nouvelle saison pleine de changements pour C à Vous

À la rentrée, C à Vous connaîtra une importante évolution. Le magazine de France 5 sera désormais diffusé six jours sur sept, incluant les samedis. Cette décision stratégique a été officialisée début juillet, marquant un tournant dans l’organisation de l’émission.

Mohamed Bouhafsi : un passage de chroniqueur à animateur

Mohamed Bouhafsi, jusqu’alors chroniqueur emblématique de l’émission, succédera à Anne-Élisabeth Lemoine pour les éditions du vendredi et du samedi. Cette transition a été confirmée par l’intéressé via son compte Instagram. « À partir de la rentrée, j’aurai l’immense honneur de présenter C à Vous chaque vendredi et samedi. »

Ce changement reflète une dynamique de renouveau au sein de l’équipe de France 5, tout en capitalisant sur l’expertise et la notoriété croissantes de Mohamed Bouhafsi.

Une animatrice en phase avec son époque

Les déclarations d’Anne-Élisabeth Lemoine sur ses regrets du passé et sa gestion actuelle de l’émission témoignent d’un professionnalisme mûri. Elle incarne une figure médiatique capable de remise en question, soucieuse de l’impact de ses paroles et actes, et toujours prête à évoluer.

En assumant ses erreurs et en accueillant favorablement les changements dans son environnement professionnel, elle se positionne comme une actrice engagée du paysage audiovisuel français.

Une maturité médiatique exemplaire

À 55 ans, Anne-Élisabeth Lemoine illustre parfaitement la capacité à évoluer avec son temps. Qu’il s’agisse de son regard critique sur ses débuts ou de son rôle moteur dans l’évolution de C à Vous, elle fait preuve d’une adaptabilité remarquable. Sa posture actuelle réconcilie authenticité, responsabilité médiatique et attachement à un journalisme de qualité.