À l’occasion de ses 69 ans célébrés ce 2 août 2025, Michèle Bernier continue de cultiver un attachement profond à ses racines. Originaire de la Meuse, une région du Grand Est empreinte d’histoire et de traditions, l’actrice y possède une maison héritée de son père, le célèbre Professeur Choron. Cette demeure familiale, nichée dans un écrin de verdure, représente bien plus qu’un simple bien immobilier : c’est un lieu de transmission et de souvenirs, un repère affectif pour elle comme pour ses enfants, Charlotte et Enzo Gaccio.

Dans une interview accordée à Europe 1 en 2019, elle confiait avec émotion : « J’ai la maison familiale. J’aime bien. Mes enfants adorent. Les copains de mes enfants adorent. C’est un endroit à part. C’est une vraie campagne encore. » Un lieu chargé de mémoire, loin de l’agitation urbaine, où se conjugue simplicité, nature et chaleur familiale.

Une résidence isolée au cœur d’un patrimoine naturel exceptionnel

La propriété se situe plus précisément au sein de la forêt d’Argonne, un massif boisé unique entre Meuse, Marne et Ardennes. Cette région, souvent méconnue du grand public, offre un paysage vallonné, riche en biodiversité, et marqué par une histoire intense, notamment celle de la Grande Guerre. Pour Michèle Bernier, ce coin reculé représente un véritable « nid » familial, propice au repos et à l’introspection.

« Là-bas, on n’est pas embêtés, on est tranquilles », expliquait-elle sur les ondes d’Ici (anciennement France Bleu). « La campagne est sublime, les mirabelliers, les cerisiers… tout ça, c’est beau. » Cet amour sincère pour la ruralité et la nature authentique s’inscrit dans une tendance de retour aux sources partagée par de nombreuses personnalités.

La forêt d’Argonne, un écrin de verdure chargé d’histoire

Véritable joyau écologique, la forêt d’Argonne s’étend sur plus de 150 000 hectares. Elle est réputée pour sa diversité biologique et son relief accidenté, alternant ravins profonds, clairières, zones humides et massifs feuillus. C’est ce cadre préservé que Michèle Bernier a choisi comme refuge, loin des caméras et du tumulte médiatique.

Autrefois prospère, cette région abritait un maillage dense de cafés, de commerces de proximité, et un réseau ferroviaire actif. Aujourd’hui, elle conserve une beauté brute et un charme désuet. « Il n’y a plus rien, plus de boucherie, plus de boulangerie », témoigne-t-elle avec nostalgie. Pourtant, cette disparition progressive du tissu local n’entame en rien l’attachement qu’elle porte à ce territoire.

Les étangs de Belval, un site préservé au service de la biodiversité

Non loin de la propriété familiale se trouvent les étangs de Belval, véritables sanctuaires écologiques créés par des moines au Moyen Âge. Aujourd’hui gérés par l’Office National des Forêts (ONF), ces plans d’eau jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’écosystème local. Ils abritent une faune remarquable – oiseaux migrateurs, poissons, batraciens – et offrent au public des activités pédagogiques pour découvrir la richesse de ce patrimoine naturel.

Les étangs contribuent également à la pêche durable et au repeuplement piscicole des rivières régionales. Voici un tableau récapitulatif des espèces fréquemment observées dans cette zone :

Une campagne française à valoriser, culture, gastronomie et terroir

En évoquant sa région, Michèle Bernier ne manque pas de souligner sa richesse culinaire. Des mirabelles gorgées de soleil aux champagnes réputés de la région de Reims, en passant par les plats traditionnels lorrains, la Meuse regorge de saveurs authentiques. « Il y a une très bonne nourriture », assure-t-elle, vantant les plaisirs simples mais exquis d’un territoire trop souvent oublié du tourisme grand public.

Outre sa nature foisonnante, la Meuse et l’Argonne en particulier sont également des territoires de mémoire. La proximité de Verdun et des sites de la Première Guerre mondiale offre une profondeur historique unique à chaque balade, renforçant l’âme du lieu.

Un choix de vie tourné vers la nature et la mémoire

À travers son choix de résider, ne serait-ce que ponctuellement, dans cette maison en pleine forêt, Michèle Bernier incarne une forme de sobriété heureuse. Elle privilégie les liens familiaux, le retour à la terre, la contemplation et la préservation d’un héritage à la fois naturel et émotionnel. Ce lieu, bien plus qu’une retraite, constitue un socle de valeurs, une respiration essentielle dans sa vie d’artiste et de femme.

Dans un monde en quête de sens, son témoignage rappelle l’importance de préserver ces « endroits à part », lieux de ressourcement et de transmission. Une invitation, en somme, à redécouvrir les trésors cachés de nos campagnes françaises.